Aissa :
Aissa se redresse brusquement dans son lit, en sueur. La jeune femme a fait un rêve étrange... Plus étrange que d'habitude. Elle décide de se lever et de se laver. Une fois cette tâche achevée, la jeune fille tressa ses cheveux assez serré et cela dégoulinait dans son dos. Elle enfila un pantalon kaki muni de poches, un haut beige et la vielle chemise bleu et verte de son père par dessus. Elle était décidée, elle allait partir. Elle décida de n'emporter que le strict minimum. L'album photo de la famille, des vêtements de rechange, tout son argent, ses papiers, quelques affaires de toilette et pour finir quelques babioles, de quoi remplir son sac, en fait. Elle y accrocha un sac de couchage.
Ensuite, Aissa enfonça un couteau suisse dans sa poche. Lame, tire-bouchon, mini-scie... Parfait pour se débrouiller si elle devait camper dehors. Elle se prépara des provisions, et elle emporta un deuxième sac pour cela, en bandoulière, un truc pratique et pas trop gros. En dernier lieu, elle emporta son arc et ses flèches, se promettant d'en acheter d'autres en chemin pour remplir le carquois à moitié vide.
Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'elle passa devant le miroir dans l'entrée, elle avait réellement l'air d'une personne ayant tout plaqué pour partir vivre dans les bois. Quelle ironie, elle qui voulait les fuir.
Sa meilleure option était de rejoindre la ville la plus proche où personne ne la connaissait et d'acheter un billet de train, enfin c'est ce qu'elle pensait. Peut-être pourrait-elle y acheter des flèches, au moins... Ici, personne ne lui en vendrait.
Elle descendit l'allée principale du village, afin de rejoindre les bois de l'autre côté. Elle s'arrêta chez une vieille marchande qui avait aidé son père lorsque celui-ci était tombé malade et lui confia les clefs de la maison.
Prenez ce que vous aurez besoin. Je ne reviendrai pas... Allez-y avant que quelqu'un d'autre ne pille cette vieille maison, il reste beaucoup d'épices et choses de ce type de valeur. dit-elle d'un air faussement détaché. Elle savait que cette vieille femme avait été bonne avec son père, mais elle était toujours méfiante envers les gens du village.
Elle partit ensuite, et marcha durant des heures ... Aissa avait croisé tellement d'animaux qu'elle avait arrêté de les compter et pour une fois, elle leur répondait sans la moindre retenue, discutait avec qui le voulait bien, marchant plusieurs kilomètres avec une mésange sur son épaule, discutant des aléas de la vie et lui donnant une partie de son goûté. Elle voyait la ville de loin lorsque la mésange lui dit qu'elle devait partir rejoindre son nid. La jeune femme décida de s'arrêter au pied d'un cerisier afin de se reposer un peu... Et où elle s'est endormie, appuyée sur l'arbre, son sac toujours sur le dos, son carquois à sa gauche et son arc sur les genoux.