Katzen
Cartographe
Au début, la pluie ne lui avait pas parue trop désagréable, au contraire, elle avait été accueillie avec joie par Katzen, car elle apaisait quelques peu ses brûlures qui le faisaient toujours un peu souffrir. Puis, il a suffit d'un très court lape de temps pour qu'elle se transforme en véritable déluge dont les gouttes s'étaient transformées, paraissait-il, en une nuée compacte de milliards de petites aiguilles chauffées à blanc qui pénétraient dans sa peau. Combiné à la douleur que lui procuraient ses brûlures, la sensation était tout bonnement insupportable. Aussi, lorsqu'il entendit Kana hurler de se mettre à l'abri, il se plia à son conseil avec joie, sans plus penser à l'inutilité de son intervention.
Suivant les ordres de Kana, il se glissa dans la cale du bateau, jusqu'à sa cabine attitrée, et y attrapa son fidèle poignards, qui l'avait soigneusement attendu là (normal, me diriez-vous, ce n'est qu'un simple objet inanimé, et je vous répondrais que vous n'avez pas tort, mais bref, cette parenthèse est inutile), ainsi qu'un sac où était entassé un vrac des pinceaux, du fusain, de la gomme mie-de-pain et de l'encre, ainsi que quelques morceaux de papiers. Il prit également un paquet de tabac et du papier qu'il fourra sans plus de cérémonie dans ses poches, et il glissa également dans son sac un briquet. Il hésita une demi-secondes s'il devait prendre quoi que ce soit d'autre, avant de sortir sur le pont du bateau.
Il se plaça à côté d'Ayla, attendant avec elle que les autre reviennent. La pluie diluvienne le détrempait totalement, et elle lui faisait mal, mais il n'avait pas vraiment d'autres choix que de prendre son mal en patiente. On ne pouvait pas grand-chose pour lui, de toutes façons.