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Messagepar Tigereyes » 21 Mai 2023 17:56

Hello !

Mykah a écrit:Et rien à voir, mais j'ai rouvert le spoiler dans lequel il y a l'histoire de Cotyl, Tigereyes, et une faute m'a sauté aux yeux :shock:
Vers la fin, quand il choisit le prénom, il faudrait modifier cette phrase :
La petite créature fit une moue peu convaincue, mais sans répéter son jet d’eau.

J'ai modifié déjà dans mon post, j'avais écrit... Bout ? :lol:


Eh bien tu vois, elle m'avait échappée celle-là ( et oui je confirme, tu avais écrit "bout") xD
C'est corrigé, merci !


L'histoire de Chi est très belle, je me suis retrouvée plongée dedans malgré moi ! J'aime l'idée de son dessillement, du message sous-jacent qui dit qu'il faut essayer de s'ouvrir, de voir les choses autrement et de rester humble car notre vision des choses est forcément restreinte. C'est une superbe histoire initiatique et les paysages décrits ne le sont pas moins ! Je crois que mon passage préféré c'est celui-ci :
Elle l’amena dans un lieu bien précis de la forêt, ce lieu plus vieux que n’importe quelle créature, celui qu’elle avait déjà évoqué. Ils débouchèrent, au détour d’une nuée d’arbres, dans une clairière à la belle herbe haute et verte. Les rayons du soleil filtraient à travers la canopée et faisaient danser des poussières féériques. Les fleurs, parées de milliers de couleurs, occupaient l’espace, sans que Chi ne sache où regarder, la gueule béante d’émerveillement.

C'est fou comment en peu de mots tu arrives à peindre non seulement un paysage mais aussi une atmosphère, j'adore ! ^^

J'ai aussi repéré une petite coquille un peu avant :
Pourtant, durant leur voyage, en traversant les terres verdoyantes pour rejoindre le village d’Églatine, la Neptulys décida de lui raconter divers contes et légendes…

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Merci à Cottens pour mes p'tits minets encadrés et à Florane pour ce joli kit printanier ♥
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Messagepar Mykah » 21 Mai 2023 18:26

Coucou Tiger ^^

Eh bien tu vois, elle m'avait échappée celle-là ( et oui je confirme, tu avais écrit "bout") xD
C'est corrigé, merci !

Je ne sais pas ce qui m'a poussé à regarder ton histoire, mais c'est marrant comme cela m'a sauté aux yeux :lol:

Merci pour ton retour sur l'histoire de Chi, maintenant j'attends celui de Saphir :lol: :mrgreen:
Vu que CarSaphir l'avait décrit comme étant différent dans sa jeunesse, j'avais vraiment envie d'accentuer sur cette différence de comportement, de montrer l'évolution dont on peut faire preuve ^^

Ravie aussi que le passage te plaise, Saphir voulant du mystérieux, féérique, magique et tout cela, j'ai essayé de le retranscrire à travers l'émerveillement de Chi, donc le fait que tu cites ce passage précisément me touche beaucoup : mission accomplie ! :D

Et merci pour la coquille, j'ai corrigé dans le post, j'ai mangé un "n" :lol:

Merci pour ton passage ici, comme d'habitude **

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Messagepar CarSaphir » 21 Mai 2023 18:37

Coucou,

Mykah, tu es une vraie petite fée. J'ai tout adoré du début à la fin que ce soit l'attirance progressive pour Églantine ou encore l'apparition de Maître Noya. Et la façon dont tu as incorporé dans ton texte le passage sur la curiosité est incroyable. Elle permet de montrer à merveille la transformation de Chi. Encore un grand merci. Je suis fan de cette histoire. Tu m'as comblée.
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Merci Yashura pour la bannière.






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Messagepar Mykah » 22 Mai 2023 10:58

Coucou Saphir

Mykah, tu es une vraie petite fée.

:oops: :oops: :oops:
Merci beaucoup pour le compliment :oops:

L'essentiel à mes yeux, c'est que l'histoire te plaise ! Je suis vraiment ravie d'avoir réussi à retranscrire ce que tu souhaitais, et pour l'attirance progressive je dois dire que ça me semblait... évident ? :lol: Je ne le voyais pas se lier à elle directement, alors que tu me les avais décrit avec un caractère si différent :mrgreen:

Et la façon dont tu as incorporé dans ton texte le passage sur la curiosité est incroyable.

Jusqu'au dernier moment, je ne savais pas comment j'allais me dépatouiller pour mettre ce passage sur la curiosité :lol:

Je suis ravie qu'elle te plaise ^^

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Messagepar CarSaphir » 08 Juin 2023 21:53

Bonsoir,

Elle me plait énormément, Chi a une jolie petite fiche grâce à toi Image :3
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Messagepar Mykah » 19 Août 2023 14:34

Bonjouuuuuuuuuur !

Je suis de retour avec un début d'histoire, entamée aujourd'hui même !
Je vais faire mon possible pour la finir avant la fin du mois, pour enfin rattraper mon retard :shock:

Donc Gothi, voici.. un début :mrgreen:
Les remous de la mer de Lismarin étaient plus violents qu’à leur habitude. Les vagues s’élevaient jusqu’à plusieurs mètre de hauteur, se fracassant sur les plages, habituellement paisibles, d’Aquahana. La mer semblait animée par une colère, dont l’aura polaire avait fait fuir les créatures avant le début de la tempête. Un sentiment de peur, d’une terreur ancienne et primitive, se saisit des habitants de la contrée, mais aussi de celle voisine : Renarhim. Plus aucune vie ne semblait être présente sur ces deux terres… Le Neptulys à l’origine de cette colère jaillit d’une vague, provocant une gerbe d’eau si puissante qu’elle retomba en bruine fine sur plusieurs kilomètres à la ronde.


Je ne sais pas encore exactement comment je vais l'écrire : je sais que tu m'as dit de choisir la personne avec laquelle je suis la plus à l'aise (la 3ème du coup ^^), mais souhaites-tu quand même des passages à la première pour bien marquer les différences entre les deux Neptulys ? :geek:

Allez, je retourne écrire :mrgreen:

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Messagepar Gothikadoll » 19 Août 2023 16:50

pas besoin de passer à la première personne si tu te sens plus à l'aise à la 3e. De toute façon le défi c'était d'écrire 2 fois la même histoire mais du point de vue un coup de Gletscher un coup de Icebreaker (et je viens de voir que notre discussion par mp à ce propos date de janvier :lol: )
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Messagepar Mykah » 04 Déc 2023 18:15

*Passe un coup sur la poussière, pour rendre le lieu présentable*

Bonjour, bonjour !

Une histoire commencée mi-août, terminée début décembre... On est pile dans les temps, vous ne trouvez pas ? :lol:

Plus sérieusement, veuillez m'excuser chère Gothi : je me suis bloquée toute seule comme une grande et c'est l'aide de Laucirie qui m'a permis d'y voir plus clair ^^

Tu trouveras donc, ENFIN, ton histoire, ou plutôt tes histoires :D

Les passages en italique représentent une partie commune : c'est vraiment un copié-collé pour chacun. Pour le reste, j'ai essayé de différencier les deux Neptulys, j'espère que cela te plaira !

Tu n'hésites pas à me dire s'il y a une quelconque modification à faire (sur le caractère, la tournure, ou orthographique)

Pour Gletscher Image
Spoiler: show
~ Les remous de la mer de Lismarin étaient plus violents qu’à leur habitude. Les vagues s’élevaient jusqu’à plusieurs mètres de hauteur, se fracassant sur les plages, habituellement paisibles, d’Aquahana. La mer semblait animée par une colère, dont l’aura polaire avait fait fuir les créatures avant le début de la tempête. Un sentiment de peur, d’une terreur ancienne et primitive, se saisit des habitants de la contrée, mais aussi de celle voisine : Renarhim. Plus aucune vie ne semblait être présente sur ces deux terres…
Le Neptulys à l’origine de cette colère jaillit d’une vague, provocant une gerbe d’eau si puissante qu’elle retomba en bruine fine sur plusieurs kilomètres à la ronde. Blanc comme la glace dont il tirait sa froideur, la créature brillait de mille feux dans cet environnement chaotique, le ciel rendu gris par la tempête qui faisait rage. Flottant dans les flots tumultueux sans même y prêter attention, le Neptulys de glace affrontait du regard une autre créature.
Cette dernière, bien campée sur ses pattes velues, ne bronchait pas, malgré le déchainement des éléments. Son museau reptilien semblait même esquisser un sourire face à la beauté de cette mer glaciale. Ce second Neptulys, aussi bleu que de l’eau calme, s’assurait que les vagues ne s’abattent pas en dehors des plages désertées. Un spectateur extérieur aurait pu dire que la terre semblait affronter la mer, et l’image n’était pas entièrement fausse… Et à chaque rencontre entre l’eau polaire et la terre glacée, le ciel semblait s’obscurcir un peu plus, se teintant presque de rouge.
Les deux créatures légendaires auraient dû y voir un signe, un avertissement de la fin tragique, mais chacun était trop concentré sur l’autre pour y prêter attention…
Ils se vouaient mutuellement une haine immense, sans réellement en connaître la cause : simplement, un sentiment de menace, qui les poussait à se protéger. L’un était le Gardien des eaux polaires, l’autre le Gardien de la terre glacée : sans même en avoir conscience, ils étaient les deux tiraillés par les mêmes sentiments… La curiosité, l’attirance pour le monde de l’autre. Et la crainte de voir l’un d’eux prendre le dessus. Alors, les deux créatures mythiques se braquaient, et au fil des années (ou peut-être des siècles ?), cette sensation de menace avait atteint un sommet culminant de fureur.
Et chacun voulait prouver sa supériorité à l’autre.

Le Neptulys de glace, Gardien des eaux polaires, répondait au nom de Gletscher. Lorsqu’il regardait cet imposant Neptulys bleu, aux pattes fermes, à la posture bien campée sur la terre ferme, il bouillonnait. Ils avaient beau être de la même espèce, ils étaient radicalement différents. Gletscher reconnaissait cette forme de museau reptilienne, ce regard mystérieux qui semblait avoir vu le monde naître. Oui, il aurait pu laisser sa génétique le calmer et tolérer cette autre créature. Sauf que cette fois-ci, il était déterminé. Convaincu que son adversaire finirait par s’approprier son territoire s’il ne faisait rien pour l’en empêcher. La peur au ventre, la détermination pulsant dans son cœur, il était prêt et refusait de céder.
La guerre était déclarée.
Gletscher avait un pouvoir glacial, octroyé par son titre, et il décida de l’utiliser, débutant par la même occasion les hostilités. Il se concentra, sans quitter son ennemi des yeux, et sembla se figer dans les airs, comme gelé dans son mouvement, malgré la tempête qui continuait de faire rage tout autour.
Les deux créatures étaient au cœur du cyclone… À l’abri des regards. Cette histoire était entre eux uniquement, une animosité qui nécessitait une résolution… intimiste.
Malgré sa détermination, Gletscher avait toujours appréhendé ce moment. Ce Neptulys face à lui l’intimidait : sa silhouette, si différente de la sienne, l’intriguait autant qu’elle le rendait jaloux. Le voir se camper fermement sur ses pattes… cela lui faisait perdre l’esprit. Ils étaient à l’opposé l’un de l’autre, le blanc s’opposant au bleu et les nageoires cristallisées semblant si fragiles face aux immenses pattes velues… Gletscher était plus petit que son adversaire, mais sa puissance n’avait rien à lui envier. Alors, il attaqua le premier, sans hésiter.
Pour commencer, il envoya de nouvelles et immenses vagues glaciales s’écraser sur la terre ferme, dans le but de faucher la créature. Cette fois, son adversaire n’avait pas pu retenir l’eau, pourtant, dès qu’elle se retira, le Neptulys de glace réalisa que l’autre n’avait pas bougé. Seules les gouttes dégoulinant lentement sur lui prouvaient que l’attaque l’avait atteint.
Un cri guttural jaillit des entrailles de Gletscher et la puissance de ses vagues redoubla. Cette fois-ci, le Neptulys bleu se cramponna pour résister, vacillant sérieusement sur une terre qui semblait ne plus être ferme. Le combat se serait déroulé sur un bateau, que la sensation aurait été la même. Tout semblait tanguer, bouger, et trembler sous la puissance des flots. Le Neptulys marin profita que son adversaire soit troublé et posa pour la première fois ses nageoires sur le territoire de son adversaire. Comme une provocation.
La sensation que cela lui procura le fit frissonner. Ce n’était pas le fait d’affronter ainsi son concurrent qui le mettait dans cet état. C’était cette sensation, qu’il ressentait pour la première fois, en se posant sur la terre glacée. Il était le Gardien des eaux polaires, et pour la première fois, il pouvait comprendre – ou essayer de comprendre – ce que l’autre Gardien ressentait. Ils n’avaient jamais envahi l’espace de l’autre, jusqu’à… aujourd’hui. Gletscher avait longtemps craint que l’autre ne vienne s’approprier son territoire, et voilà qu’en ce jour, c’était lui qui avait abusé de sa position. Lui qui avait provoqué le combat. Lui qui était devenu l’envahisseur, menaçant une terre à laquelle il ne connaissait rien.
Ce constat, tout d’un coup, le troubla profondément. Une incompréhension naissait dans ses entrailles : d’où cette peur, qui l’avait poussée ici, sortait ? Il n’en savait rien, mais ce sentiment avait pris le dessus sur absolument tout le reste.
Qu’avait-il fait ? Qu’avait-il provoqué ? Leur chute à tous les deux ? La rupture d’un équilibre ? S’ils étaient deux Gardiens, cela n’était sûrement pas pour rien… Et si leur double présence était nécessaire ?
Un profond et funeste regret se saisit de lui.
Obnubilé par sa peur, il n’avait pas voulu réfléchir à une autre alternative que le conflit. Désormais, il ne pouvait plus revenir en arrière.
Alors, il se secoua, oubliant ses doutes, et il appela son pouvoir. Cette peur, il ne savait pas l’identifier, certes, mais il savait qu’elle l’avait poussée pour une raison. Et cette raison était sa survie et celle de son territoire. Finalement, l’idée d’un potentiel équilibre lui paraissait absurde. Il n’avait pas besoin de l’autre.
La température dans le cœur du cyclone chuta brutalement de plusieurs degrés, sous à l’utilisation des pouvoirs du Neptulys blanchâtres. Les écailles de son adversaire commencèrent à se cristalliser. Elles prenaient ainsi une teinte blanchâtre, si similaire à celle de Gletscher…
Il continua, recouvrant son ennemi de glace, cherchant à le figer, le fragiliser. Il n’était pas convaincu que cette emprise aurait un quelconque impact : après tout, l’autre était aussi fait de glace : un Gardien des terres gelées. Il utilisait surtout cette attaque comme diversion : il ne voulait pas que son ennemi se rende compte de la vague disproportionnée qu’il était en train de former. Elle s’étalait à perte de vue, et approchait du rivage, prête à tout détruire.
Pourtant, plus les écailles bleues se blanchissaient, plus Gletscher se troublait.
Ils n’étaient pas si différents, finalement… Il s’était concentré sur leurs différences, sur le sentiment de menace qu’il ressentait, mais, ils avaient aussi tellement de points communs. Les deux avaient ce même regard mystérieux, empli de sagesse millénaire. Chacun veillait précieusement sur sa zone, comme si rien d’autre n’avait d’importance.
Il réalisa alors que si lui était prêt à tout pour empêcher son ennemi de prendre le pouvoir, c’était aussi le cas… de l’autre.
Soudain, comme en écho à ses pensées, le rapport de force commença à changer. Jusqu’à maintenant, son adversaire s’était laissé faire, comme si l’idée de combattre ne l’enchantait pas. Désormais, il avait vu la vague qui était prête à détruire ses terres. Et un étrange corps à corps commença. Il était difficile de comprendre ce qu’il se passait, les nageoires algueuses se mêlaient aux poils des pattes velues. Le combat avait quelque chose de bestial : la gueule s’ouvrait comme pour mordre l’autre, mais elle saisissait simplement l’autre pour le forcer à plier, se pousser, capituler.
Lui qui avait fait tanguer la terre avec la puissance de l’eau sentit cette fois un véritable tremblement : le Neptulys bleu usait aussi de son pouvoir désormais. Des tronçons entiers de terre sortaient de l’eau, interrompant la vague catastrophique et lui faisant perdre à chaque fois un peu plus d’élan. Gletscher n’était pas capable de tout gérer en même temps : son attention, partagée entre sa vague, la terre qui tremblait et le combat, ne vit pas venir le coup de patte. Le puissant membre percuta son poitrail, et le Neptulys de glace vola dans les airs, projeté de nombreux mètres plus loin. Il termina sa course dans l’eau d’où il venait. Les flots le léchèrent avec une sympathie familière.
Au fond de lui, Gletscher le comprenait, cet autre Neptulys. Il comprenait que son adversaire n’avait fait que se défendre. Il se remettait en question, constatant aussi bien leurs différences que leurs ressemblances, et sa haine se tarissait, enfin, face à la voix de la raison. Oui, il comprenait : s’il avait été le Gardien des terres, lui aussi aurait agi de la même manière en voyant cette vague s’approcher, dans un unique but de destruction.
Cette pensée occupait tout son esprit, tandis qu’un tronçon de terre gelée traversait son corps.
Il laissa son regard descendre vers son cœur. Là où il avait reçu le coup de patte, un morceau glacial pointait désormais : il ne s’enfonçait pas assez profond pour perforer l’organe, mais suffisamment pour envoyer des ondes de douleurs dans tout le corps de Gletscher. Il observa ensuite son « ennemi » à travers ses yeux brouillés.
Finalement, il n’y avait plus autant d’incompréhension. Il lui restait surtout un regret, celui d’avoir provoqué cela. Son obstination – un autre point commun avec son adversaire – avait eu raison de leur paisible raison d’être.
Par pur esprit de contradiction, pour ne pas mourir si facilement, il lutta pour maintenir sa vague dévastatrice, toute proche des terres désormais. Elle avait perdu en puissance, avec l’intervention terrestre de son adversaire, néanmoins, elle s’élevait toujours de manière disproportionnée. Le corps paralysée de douleur, Gletscher se laissa aller dans les eaux tourmentées. Il était quasi intégralement immergé par les flots, si fondant tout naturellement. Pourtant, cela n’empêcha pas son ennemi d’envoyer une ultime attaque : une masse de glace percuta Gletscher et commença à se cristalliser tout autour de lui, l’emprisonnant en son sein par la même occasion.
Tout autour du Neptulys polaire, une arche s’éleva alors dans les airs, semblant traverser les flots. L’eau ruisselait d’ailleurs sur les côtés, avant de rejoindre la mer par petites gouttes. Cette immense forme blanchâtre, dont l’apparence était aussi solide qu’un roc, ne paraissait pourtant pas constituée d’une matière dense. Cela ressemblait plutôt à une brume, figée dans la glace. Le corps blanc niché à l’intérieur était indiscernable
L’arche sortait de l’océan sans en subir les remous, et en même temps, elle donnait l’impression de flotter juste au-dessus des flots, tel un nuage allégé et porté par le vent glacial. Si une créature avait pu voir cela, elle n’aurait su décrire la matière qui composait l’arche brumeuse, et elle n’aurait pu attester si elle sortait de l’eau ou prenait son appui dessus… L’arche se stabilisa enfin. Elle resterait désormais là, pour le reste de l’éternité.

Le Neptulys emprisonné sentit la vie le quitter, en même temps que son pouvoir : la vague s’effondrait pour rejoindre la mer désormais calme. À ce moment précis, en observant ses eaux à travers sa future tombe, il se demanda qui s’occuperait de les surveiller. Il cru entendre quelque chose, comme si l’autre lui murmurait une réponse, mais l’esprit de Gletscher n’était déjà plus là, incapable de l’entendre. Il se contenta d’espérer, et une dernière minuscule vague provoquée par la retombée du tsunami vint lécher l’arche. Il se laissa aller et se recroquevilla.
Le Gardien des eaux polaires n’était plus. ~


Pour Icebreaker Image
Spoiler: show
~ Les remous de la mer de Lismarin étaient plus violents qu’à leur habitude. Les vagues s’élevaient jusqu’à plusieurs mètres de hauteur, se fracassant sur les plages, habituellement paisibles, d’Aquahana. La mer semblait animée par une colère, dont l’aura polaire avait fait fuir les créatures avant le début de la tempête. Un sentiment de peur, d’une terreur ancienne et primitive, se saisit des habitants de la contrée, mais aussi de celle voisine : Renarhim. Plus aucune vie ne semblait être présente sur ces deux terres…
Le Neptulys à l’origine de cette colère jaillit d’une vague, provocant une gerbe d’eau si puissante qu’elle retomba en bruine fine sur plusieurs kilomètres à la ronde. Blanc comme la glace dont il tirait sa froideur, la créature brillait de mille feux dans cet environnement chaotique, le ciel rendu gris par la tempête qui faisait rage. Flottant dans les flots tumultueux sans même y prêter attention, le Neptulys de glace affrontait du regard une autre créature.
Cette dernière, bien campée sur ses pattes velues, ne bronchait pas, malgré le déchainement des éléments. Son museau reptilien semblait même esquisser un sourire face à la beauté de cette mer glaciale. Ce second Neptulys, aussi bleu que de l’eau calme, s’assurait que les vagues ne s’abattent pas en dehors des plages désertées. Un spectateur extérieur aurait pu dire que la terre semblait affronter la mer, et l’image n’était pas entièrement fausse… Et à chaque rencontre entre l’eau polaire et la terre glacée, le ciel semblait s’obscurcir un peu plus, se teintant presque de rouge.
Les deux créatures légendaires auraient dû y voir un signe, un avertissement de la fin tragique, mais chacun était trop concentré sur l’autre pour y prêter attention…
Ils se vouaient mutuellement une haine immense, sans réellement en connaître la cause : simplement, un sentiment de menace, qui les poussait à se protéger. L’un était le Gardien des eaux polaires, l’autre le Gardien de la terre glacée : sans même en avoir conscience, ils étaient les deux tiraillés par les mêmes sentiments… La curiosité, l’attirance pour le monde de l’autre. Et la crainte de voir l’un d’eux prendre le dessus. Alors, les deux créatures mythiques se braquaient, et au fil des années (ou peut-être des siècles ?), cette sensation de menace avait atteint un sommet culminant de fureur.
Et chacun voulait prouver sa supériorité à l’autre.

Le Neptulys terrestre, Gardien de la terre gelée, répondait au nom d’Icebreaker. En regardant son adversaire, qui se mouvait dans l’eau avec un naturel troublant, il ne pouvait s’empêcher de froncer son museau. Ils étaient de la même espèce, mais Icebreaker n’enviait pas les nageoires à l’aspect fragile de son adversaire. Par contre, au fond de lui, il aurait aimé se mouvoir dans l’eau avec la même aisance… Et pouvoir flotter juste au-dessus, comme si son corps ne pesait rien. Alors que le sien, massif, faisait trembler la terre à chacun de ses pas, même les plus délicats. Oui, ils avaient le même museau, le même regard, et ils étaient dotés du même pouvoir. Sauf qu’ils étaient ennemis. Depuis toujours, ils s’opposaient. Et voilà que l’autre avait décidé de se manifester, de provoquer le combat. Icebreaker avait toujours senti que ce jour arriverait, mais cela ne le réjouissait pas. Il défendrait ses terres, c’était évident. Mais il ne ferait pas le premier pas de cette destruction. Le Neptulys blanchâtre se figea dans les airs, son regard ancré sur celui d’Icebreaker. Tout autour, la tempête s’accentua.
Les deux créatures étaient au cœur du cyclone… À l’abri des regards. Cette histoire était entre eux uniquement, une animosité qui nécessitait une résolution… intimiste.
Depuis qu’il avait jailli des eaux, l’autre avait envoyé des vagues s’écraser sur le rivage. Icebreaker les avait retenues, pour éviter qu’elles ne se répandent trop loin sur les terres. Une nouvelle, plus forte, arriva et tomba directement sur le Neptulys bleu. Il sentit la puissance des flots tout autour de lui, mais, malgré sa condition terrestre, lui aussi avait un lien avec l’eau, dans ses gênes, transmis par ses ancêtres, par son espèce. Lorsque son adversaire se rendit compte que la vague ne l’avait pas fait bouger d’un centimètre, une fureur brilla dans son regard. Dans les secondes suivantes, un cri sourd retentit jusqu’à ses entrailles.
Oui, c’était évident, l’autre était en colère et déterminé.
La puissance des attaques aquatiques redoubla. Cette fois-ci, Icebreaker fit appel à toute sa force pour se cramponner à sa terre sacrée. Il vacilla malgré tout : la surface semblait ne plus être ferme. Un haut le cœur remonta dans sa tranchée, lui brûlant les boyaux.
Beurk, ce goût.
Il ravala difficilement l’amertume, refusant de cracher devant l’autre.
Puis, il vit son ennemi ancestral poser ses nageoires sur la terre ferme.
L’ultime sacrilège était donc commis.
L’autre avait franchi le cap.
Il avait provoqué ce qui adviendrait par la suite. Les conséquences terribles pour avoir envahi un territoire sur lequel il n’avait aucun droit.
Il voulait la guerre ? Il l’aurait. Icebreaker ne comptait pas se laisser piétiner. Ils avaient toujours craint la présence de l’autre, et le Neptulys bleu avait toujours pressenti qu’un jour son adversaire voudrait s’approprier son pouvoir. Ses terres.
Tout son être se braquait. Malgré sa colère, il ne souhaitait pas que le combat prenne des proportions irréversibles. Mais cela ne semblait pas être le cas pour l’autre, qui se secoua brusquement et fit appel à son pouvoir. Icebreaker discerna aussitôt le changement de température, la chute brutale et glaciale. Il vit ses écailles se cristalliser.
Le Gardien des eaux polaires avait-il oublié que lui-même était le Gardien de la terre gelée ? Espérait-il sincèrement lui donner froid, ou le figer ? Avait-il ne serait-ce que préparé son coup ou agissait-il sur un coup de tête ?! Il n’en savait rien, mais il sentait le froid s’emparer de chaque parcelle de son corps. Alors il stocka cette énergie, attendant le bon moment pour répliquer. Il ferma les yeux pour se concentrer sur son pouvoir, et en les rouvrant, il comprit. Une vague, s’élevant à plusieurs mètres de hauteur, se formait et s’approchait. Ainsi, son ennemi avait simplement cherché à détourner son attention ?
Icebreaker commença enfin à lutter. Le rapport de force s’inversa sans difficulté : jusqu’à maintenant, il avait décidé de subir, pas de répliquer. Il profita de sa masse et de leur proximité pour se lancer dans un corps à corps tortueux. Il était vraiment étrange de voir deux Neptulys – d’autant plus de deux types différents – s’adonner à un combat de ce genre. Ils n’avaient pas vraiment le corps qui se prêtait à cela. Des nageoires contre des pattes, glissant sur les écailles. Des mâchoires sans réelles dents pour commettre des dégâts. Cette lutte tenait plus de l’intimidation. Le puissant Neptulys bleu fit appel à la terre dans ce combat et le sol recommença à trembler. Si l’autre voulait utiliser sa vague, il lui barrerait le chemin. Des pans de terres sortirent de l’eau, propulsés violemment des fonds marins jusqu’à la surface, et la vague s’écrasa dessus. Elle perdait un peu de puissance, à chaque intervention, mais Icebreaker ne pourrait pas la retenir suffisamment. Elle aurait tout de même des conséquences terribles sur ses terres.
Ces terres qu’il chérissait, auquel il avait voué toute sa vie.
Ces terres qu’il avait juré de protéger, au péril de sa vie.
Ces terres qui étaient sa vie.
Plus aucune retenue ne le maintenait après ce constat. Alors il se défila du corps à corps, s’éloignant juste assez pour percuter le poitrail de l’autre avec l’une de ses immenses pattes. Il vit le Neptulys de glace fendre les airs sur plusieurs mètres.
Qu’il retourne donc à la mer d’où il venait !
La vue d’Icebreaker se brouillait de colère, se teintait de rouge furieux. Il arracha un nouveau morceau de terre gelée à la simple force de son esprit et le propulsa dans la même direction que celle que le corps venait d’emprunter. Et le tronçon termina sa course au niveau du cœur.
Le Neptulys bleu, qui au début n’avait pas voulu que le combat s’achève dans le sang, ne souhaitait plus s’arrêter. Si son ennemi avait l’intention de le détruire, il ne se laisserait pas faire. Comme pour lui donner raison, la vague dévastatrice se dressait toujours fièrement, maintenue par son propriétaire. Elle était si proche des terres…
Icebreaker pensa à toutes les créatures qui vivaient ici, qui seraient impactées par cet immense tsunami. Il regarda à nouveau son adversaire, presque entièrement dissimulé par l’eau. Alors maintenant, il trouvait refuge ?! Pure lâcheté !
Le Neptulys terrestre s’approcha au plus près de l’eau, sans pour autant commettre l’affront ultime en y plongeant ses pattes. Et il forma une masse de gel, qu’il envoya à travers les flots s’emparer du corps blanchâtre. Il sentit au fond de lui son pouvoir entrer en collision avec le corps, puis, à toute vitesse, la cristallisation commença. Icebreaker ne se laissa pas déconcentrer et sa funeste œuvre commença.
Tout autour du Neptulys polaire, une arche s’éleva alors dans les airs, semblant traverser les flots. L’eau ruisselait d’ailleurs sur les côtés, avant de rejoindre la mer par petites gouttes. Cette immense forme blanchâtre, dont l’apparence était aussi solide qu’un roc, ne paraissait pourtant pas constituée d’une matière dense. Cela ressemblait plutôt à une brume, figée dans la glace. Le corps blanc niché à l’intérieur était indiscernable
L’arche sortait de l’océan sans en subir les remous, et en même temps, elle donnait l’impression de flotter juste au-dessus des flots, tel un nuage allégé et porté par le vent glacial. Si une créature avait pu voir cela, elle n’aurait su décrire la matière qui composait l’arche brumeuse, et elle n’aurait pu attester si elle sortait de l’eau ou prenait son appui dessus… L’arche se stabilisa enfin. Elle resterait désormais là, pour le reste de l’éternité.

Cette vision, à la fois fabuleuse et terrifiante, jeta un froid sur la colère d’Icebreaker.
Que... qu’avait-il fait… ?
Il pouvait sentir la vie quitter inexorablement le corps du Neptulys glacé. Il ressentait cela aux vibrations qui traversaient la terre, comme si les flots se rebellaient en perdant leur Gardien. Il pensa aux conséquences sur la terre gelée, si lui-même venait à disparaître. Cette pensée en entrainant une autre, il réalisa alors que les effets de la mort de l’autre… Étaient les mêmes.
Il essaya de s’adresse à son adversaire, sans savoir s’il pourrait l’entendre. Et il cria des paroles qui sonnaient comme une vérité immémoriale :
« Je veillerai sur ton territoire comme s’il s’agissait du mien ! »
Mais, déjà, le Gardien des eaux polaires n’était plus.
Ce constat glaça le sang d’Icebreaker bien plus que toutes les attaques qu’il avait surmonté auparavant. Ce combat était une erreur. L’issue l’était d’autant plus.
Il fixa l’arche qui s’était formée au milieu des flots redevenus calmes. Oui, il avait fait une erreur… Et il se promit de se rendre chaque matin, ici-même, pour voir cette arche qui lui rappellerait pour l’éternité cette erreur et le terrible acte qu’il avait commis.
Un vide sans fond semblait avoir pris la place de son cœur.
Cette colère qu’il avait ressentie… il l’avait laissée prendre le dessus, s’emparer de sa rationalité, de ses décisions. Et maintenant, l’autre Neptulys était mort.
Le regret lui dévorait l’âme avec une telle frénésie qu’il ne se rendit pas compte que la tempête s’était calmée, elle aussi. Toute trace de l’altercation disparaissait. Le ciel reprenait sa magnifique teinte bleue, rendue glaciale par la température de l’année. Les nuages se faufilaient au loin – peut-être rejoindre Elonia ? – et le soleil brillait à nouveau. Icebreaker sentait la chaleur des rayons réchauffer son corps. Mais rien ne pourrait chauffer à nouveau son cœur, glacé pour l’éternité.
En emprisonnant son adversaire dans une prison de glace, son cœur à lui y avait aussi trouvé une place… Il releva à nouveau les yeux, vers cette arche, cette abomination que lui-même avait créée, qui se dressait fièrement là, comme s’il avait de quoi se réjouir…
Et c’est alors qu’il la vit.
Cette étrange petite forme, qui semblait s’extraire de l’arche. À l’aspect fantomatique, elle tenait une petite lueur entre des pattes imaginaires.
Peut-être, finalement, n’avait-il pas entièrement détruit le second Gardien. Cela le soulagea d’un tout léger poids, et Icebreaker releva la tête vers le ciel pour émettre un cri rauque. Dans ce son, tout ce qu’il ressentait se retrouvait : le regret, la peur, et le pardon.
Il ferait tout pour se racheter. Cela ne serait pas si difficile, à bien y penser, ils s’étaient toujours ressemblés bien plus qu’ils ne l’admettaient, tous les deux.
Alors, pour la première fois, il plongea une patte dans l’eau. Puis une deuxième. Et les deux dernières. Dès le pas suivant, son corps s’immergea. Il se mit alors à patauger, difficilement et sans grâce. Même un Lunaris aurait fait une traversée plus digne que cela… Mais ce n’était qu’une question d’habitude ! Il apprendrait à plonger, à communiquer avec les créatures marines, et il prendrait soin de ces eaux polaires. Au moins, maitrisait-il déjà le froid !
Il sourit et se rendit jusqu’à l’arche, pour saluer la fantomatique présence, et lui proposer de la ramener sur la terre ferme.
Il se demanda alors pourquoi ils s’étaient toujours considérés comme des ennemis : n’auraient-ils pas pu, tout simplement, collaborer ? Avaient-ils eu besoin que l’un d’eux meure, pour réaliser qu’ils étaient complémentaires ?
Icebreaker ne saurait répondre à ces questions, mais une chose était sûre dans son esprit : il compenserait la seconde absence, au péril de sa vie. ~


Voilààààà !

Pour le reste, je sais que les bons permettent de commander hors-ouverture, mais, je vais vous demander d'avoir pitié de moi et de ne rien commander avant janvier, svp :lol: :lol: :lol:

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Messagepar Gothikadoll » 01 Jan 2024 19:41

Enfin après tant de temps depuis que tu m'as dit qu'elle était prête, je pose mes fesses pour lire ton histoire :lol: c'est exactement ce que je souhaitais t'as fais un travail exemplaire ^^

je vais les coller toutes les deux sur les fiches des neptu respectifs ^^
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Messagepar Mykah » 03 Jan 2024 10:51

Coucou !

Enfin après tant de temps depuis que tu m'as dit qu'elle était prête, je pose mes fesses pour lire ton histoire :lol:

Tu n'auras pas bien autant de temps à venir la lire que le temps que j'ai mis à l'écrire :lol:

En tout cas, je suis sincèrement ravie si c'est ce que tu voulais, ouuuuf !

t'as fais un travail exemplaire ^^

Boooh, sûrement pas à ce point et je ne sais pas si - seule - j'aurais trouvé ce qui me bloquait :lol:


Enfin bref, je vais envoyer quelques MP ces prochains jours pour faire quelques rappels de bons ^.^

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