Mon Jeu Adopter Boutiques Forum Communauté Jeux Monde Guides

Modérateurs: Modérateurs Artistiques, Modérateurs Écriture, Modérateurs RPG & écriture, Modérateurs Saloon, International Moderators

Messagepar Sicahya » 22 Juin 2020 08:20

Bonjour !


Ce topic regroupe les participations écrites au concours Fleetitiwks Psittacidae :D

Félicitations aux participants !


Tsukino-Hane
Spoiler: show
Le soleil s'est noyé dans le fond de mon verre.
Dés lors, des oiseaux sont apparus dans mon imaginaire.
Je me souviens, certains avaient des plumes bariolées
D'autres avaient des plumes rouges, d'autres des plumes rosées.

Qu'ils étaient beaux ces oiseaux, sortis de mon esprit
Tous dansaient ! Ou alors es-ce moi qui sombre dans la folie ?
Admirant un ballet de plumes, pour moi le temps s'est arrêté
Mon regard ne pouvant se détacher de ces oiseaux enchantés.

Une plume dorée d'un des beaux oiseaux est tombée dans ma main
Je l'ai mise contre moi, comme pour lui faire un câlin.
Je me suis alors réveillée, les oiseaux se sont envolés
Le soleil s'est levé et mon verre s'est brisé !

Un Chant d'oiseau
Résonne là-haut

- Oiseaux Imaginaires écrit par Tsukino-Hane


thiehf
Spoiler: show
"- « Oh ! Qu’il est beau !
- Vous avez vu sa tête ? Ce bleu !
- On dirait un rouge-gorge !
- Mais pas du tout, un rouge-gorge c’est tout marron, tout terne ! Lui, il est tellement coloré !
- Oui mais bon, il a la gorge rouge.
- Nan mais à ce compte-là, un dalmatien ressemble à un panda.
- Oui, bon bref. N’empêche qu’il est super beau, non ?
- Ouiiiii !
- Mais pourquoi il est tout seul dans sa cage ?
- Ça… C’est quoi, comme oiseau ?
- Euh, attends, c’est écrit là : c’est un Neophema Bourkii. Et apparemment, il est très rare. Du coup, le zoo n’en a qu’un seul exemplaire. »

Les voix s’éloignaient en continuant à deviser. Mais d’autres familles prirent bientôt leur place et Néo faisait toujours son petit effet. Il était la coqueluche de la volière du zoo, presque aussi adulé que les girafes ou les pandas roux. Mais tout seul.

La journée passa, comme les précédentes et lorsque la nuit commença à tomber, l’obscurité emplissant la cage, Néo se blottit dans son nid. Un faux nid, fait de béton et de plastique, dans lequel il restait seul. Il était un peu étroit par rapport à celui dans lequel il avait grandi, et il avait toujours un peu de mal à entrer dedans. Peut-être aussi que la nourriture du zoo, trop riche pour un effort trop réduit, ne l’aidait pas. Néo n’était pas son nom, bien sûr, mais celui que lui donnait les humains. Les oiseaux n’ont pas de nom.

Comme à son habitude, il se coucha, replié sur ses pattes, la tête penchant au dehors. Il aimait entendre tous les bruits de la nuit et les chants des oiseaux nocturnes. Au début, il les mélangeait tous mais dorénavant, il savait distinguer ceux de ses compagnons, prisonniers comme lui, et ceux des habitants libres du parc environnant. Ceux-là avaient un chant plus gai, plus insouciant. Dans la complainte de ses codétenus, il y avait une douleur qu’il ne reconnaissait que trop bien. Celle du désespoir.

Cette nuit encore, Néo s’endormit bercé par la mélodie mélangée de la liberté et de l’enfermement. Le matin, par contre, fut un peu différent. D’habitude, il était réveillé par la livraison de graine, le gargouillis de l’eau dans la simili-fontaine et le va-et-vient des gardiens du zoo. Cependant, cette matinée-là, ce fut un bruit inhabituel qui le sortit de sa semi-veille, un cliquetis, un grincement, le frottement du métal contre le métal. Un peu effrayé, Néo battit des ailes et gonfla ses plumes avant de comprendre. Quelqu’un avait ouvert sa cage et était entré.

Il se rencogna davantage dans son nid et tordit son cou pour suivre d’un œil la nouvelle venue. Elle portait la tenue des employés du zoo mais Néo ne l’avait encore jamais vue. Elle marchait, pliée en deux, faisant des petits bruits ridicules. Cela fit rire l’occupant de la cage et ses pépiements firent écho à ceux de l’humaine. Celle-ci modula sa voix et les sons qu’elle proféra devinrent de plus en plus proches de ceux de Néo. L’oiseau se rendit à l’évidence, sa visiteuse essayait de communiquer avec lui. Un humain qui lui parlait, c’était une grande nouveauté. Il tourna la tête pour le fixer de son autre œil et cessa son vacarme. La jeune fille n’essaya pas de s’approcher et elle posa sur le sol une boule colorée sentant extrêmement bon. L’odeur l’attirait mais il ne voulait pas s’approcher de quelque bipède que ce fut aussi, il resta immobile, les plumes frémissantes, prêt à s’envoler à la moindre tentative d’approche. Elle le sentit peut-être car elle fit marche arrière et sortit de sa cage sans essayer de l’approcher.

De ce jour, Néo recevait chaque matin, au moment où les oiseaux libres chantaient leur plaisir de voir le soleil se lever, la visite de cette étrange humaine. Chaque matin, elle lui apportait une offrande et pépiait de façon ridicule. Si le psittacidé appréciait le cadeau, il refusait toujours de la laisser l’approcher et ne daignait que rarement lui répondre. Bien que sa geôlière fût différente des autres, les parois de sa prison ne disparaissaient pour autant. Néo était toujours limité à l’espace restreint d’une cage pour le plaisir des humains qui l’avaient capturé. S’il ne pouvait rien faire pour dissimuler son éclat et la beauté de son plumage durant la journée, il pouvait au moins les priver de sa chanson. Il n’était d’ailleurs pas le seul. Tous ses compagnons d’infortune faisaient de même et les seuls sons qu’ils proféraient était leur complainte vespéral, une ode à leur liberté perdue. Seuls les oiseaux libres chantent vraiment.

Il fallait avouer que la jeune humaine était différente. Elle posait un fruit sur le sol et s’asseyait à proximité, attendant que le volatile s’en délecte. Quelques fois, elle avait essayé de se tenir plus proche de son appât mais Néo ne daignait se nourrir que lorsqu’elle sortait de sa cage. A son crédit, elle n’insista jamais. Mais l’oiseau refusait de céder. Il n’avait plus grand pouvoir, plus aucune liberté mais il pouvait encore refuser toute affection à ses tortionnaires. Tout au plus se retint-il de lui fienter dessus.

Leurs échanges durèrent longtemps, sans un changement ni d’une part, ni de l’autre. Petit à petit, Néo dépérissait. La sensation du vent dans ses plumes, la chorale avec ses compatriotes dans la forêt tropicale, le goût des fruits sucrées et riches de son pays natal, tout cela lui manquait. Lui manquait tant qu’il n’avait plus guère envie de continuer. Son beau pelage se ternissait, il s’étiolait.

Sa visiteuse du matin s’en rendit compte et, dans un premier temps, elle essaya de lui apporter des fruits plus riches, des petits insectes… Mais le mal qui rongeait Néo n’était pas si facilement soignable.

Un jour, elle vint les mains vides. Par contre, elle avait les yeux rougis et larmoyants. Elle murmura des sons dans un langage que le beau volatil ne comprenait pas. Il la guettait, par habitude, sans comprendre les changements dans son attitude quand il se rendit compte qu’elle se dirigeait vers les grilles qui l’emprisonnaient. Il faisait encore sombre, presque nuit si ce n’était un rayon lumineux poignant de l’est et c’est dans cette pénombre que Néo la fit ouvrir les portes. Il pencha la tête, interloqué. Cela faisait si longtemps qu’il était enfermé.

La jeune fille se tourna vers lui, ses larmes brillant dans le lever du soleil. Le zoo était encore silencieux et, pour la première fois depuis si longtemps, il n’y avait rien entre Néo et le ciel. Les oiseaux que l’on met en cage savent-ils encore voler ?

Néo s’extirpa de son faux-nid, à présent assez grand, et, vacillant, il tenta de prendre son envol. Il était si faible que sa première tentative finit sur le sol mais il sentait son corps gonflé d’espoir et cet espoir lui donnait de l’énergie. Il était si enthousiaste qu’il ne vit pas de suite l’ombre se pencher sur lui et il ne réagit que quand la main l’enserra. L’humaine l’avait attrapé par terre et le levait jusqu’à son visage. Néo sentit son cœur précipité rater un battement. Si les portes devaient se refermer sur lui, il s’effondrerait. Mais apparemment, la jeune fille n’avait pas l’intention de le restreindre. Elle leva sa main vers le ciel, laissant le vent ébouriffant ses plumes.

Néo comprit enfin. Elle lui offrait la liberté. Il la regarda. Il ne pouvait pas l’aimer, il avait été si longtemps prisonnier du petit plaisir égoïste de ses semblables. Mais il pouvait lui être reconnaissant pour cet acte. Il pencha un bref instant sa tête et laissa son bec caresser la paume de la main qui le soulevait.

Puis il prit enfin son envol. Il se mit à chanter, un chant de libération et d’exultation que reprirent tous les oiseaux du zoo et du parc environnant. C’était une musique incroyable, une mélodie d’une pureté presque insoutenable. Et, dans un dernier regard en arrière, il vit l’humaine pleurer en lui faisant signe. Enfin, il était libre."


RIRICHOUX
Spoiler: show
Icarus en Odyssée

Le vent sifflait entre ses plumes maculées par la boue dont on ne devinait plus la couleur autrefois éclatante.La vase, l'humidité alourdissent ses larges ailes qui luttaient contre l'orage alors que les nuages sombres épaississaient le ciel.

Les petits yeux ronds se fermaient à intervalles régulier pour chasser l'eau salée soulevée par l'océan qui rugissait à quelques mètres. Ses prunelles noires luisaient, animées par un éclat paniqué, la terreur lancinait son petit cœur qui pulsait contre sa poitrine détrempée. Il n'y avait plus d'issus, la lutte l'avait épuisé, il savait maintenant qu'il lui faudrait rencontrer le remous blanc des vagues seize mètres plus bas.

La chute allait être douloureuse. Pour ne pas que son petit corps se disloque complètement, il raccourcit ses ailes, la créature prenait de la vitesse, beaucoup trop, il allait s'écraser sur l'écume mousseuse, ses muscles gémissaient faiblement, le froid le pétrifiait maintenant... L'animal pressait plus encore ses ailes contres ses flancs battants, le bec en direction des vagues qui roulaient sous le tonnerre assourdissant. La créature essayait de toute ses forces, de protéger ses rémiges pour ne pas que la tempête ne les brise sous sa puissance sourde.

La lumière fauve de la foudre serpentait sur le ciel encombré, se glissaient en reflets écaillés sur l'eau noire et tourmentée. La brise mordait son petit corps qui tremblait, malmené par la rapidité avec laquelle il fondait contre ce mur aqueux horizontal. Il s'y écraserait. C'était étrange... Les plumes de mouchetées de ses ailes n'avaient pas été enduites de cire...

Quand sa carcasse rencontra les flots qui l'engloutirent, l'oiseau crut s'y éclater, ses muscles se briser, la créature sentit son cœur se rompre au dessus de la mousse.

C'était fini. L'eau dévorait calmement sa voilure écartée, l'écume qui blanchissait sa surface léchait ses plumes duveteuses, découvrit la poussière et l'agir pour révéler le méthylène, l'indigo de sa robe qui fut lumineuse autrefois.

Le bruit assourdissant, les sons bourdonnants qui avaient assailli son esprit et anéanti sa pensée venaient de se taire soudainement. Le ciel d'orage ne grondait plus, et les vagues ne vrombissaient plus au dessus de son dos plat. Ses muscles électrisés venaient de se relâcher sous sa peau tendue. Ses pattes fragiles ne cherchaient plus de prise dans l'eau sombre. C'était apaisant. Le froid engourdissait ses larges ailes déployées sur l'océan.

Il sentait le sel rouler entre son plumage alors que les abysses l'aspiraient tout au fond. La créature épuisée ouvrit péniblement ses yeux pour contempler son linceul. C'était calme, bien trop calme en contraste de la colère qui mugissait contre le ciel. Le silence était lent, paisible, la lumière zébrait le fond marin en colonnes argentées. Le sel n'agressait pas ses prunelles sombres, c'était beau. L'animal flottait paisiblement dans le remous lent de l'eau claire. Il lévitait dans ces eaux. La sensation n'était pas si étrangère au vol alors que ses ailes s'appuyaient sur le néant pour le projeter entre les ramure des arbres. Il glissait sur le ciel aqueux, happé par le fond.

Il sentit ses membres s'étirer, ses pattes se fondre, ses plumes se détacher peu à peu pour laisser paraitre une peau désespérément lisse qui avait conservé son bleu. La lumière de l'orage glissait sur ses écailles neuves qui luisaient dans la nuit. Ses ailes s'étaient muées en nageoires translucides et sa queue en une puissante caudale qui écrasait l'eau pour fondre dans l'onde claire. Une nageoire dorsale étira sa peau, la clarté glissait sur le voile cristallin déployé dans son dos. La créature vaporeuse étira ses membres éthérés dans l'onde mystérieuse en se glissant sous les vagues tourmentées avant de disparaitre dans les tons abyssaux.

Il avait quitté le ciel pour trouver l'océan. Ce n'était pas si mal... La lune et étoiles se reflètent aussi à la surface de l'eau.


Elzbiéta
Spoiler: show
Erythacus le Cendré


Le Gothi-monde est depuis des années un havre de paix et de bonheur dans lequel les créatures aiment jouer et explorer. Mais une partie du Gothi-monde reste réservée aux plus téméraires des créatures : les mers. Même certaines créatures marines préfèrent rester dans les profondeurs ou à proximité du littoral. Et pour cause ! Certaines créatures ont choisi une vie d’aventure et sont devenus… des pirates !

Naviguant sur les flots, parcourant les mers du Gothi-monde, une petite flotte de radeaux disparates formée de créatures de toutes sortes sème la discorde en volant Floryns et potions, parfois même des joyaux !

A la tête de cette flottille règne le plus terrifiant et le plus maléfique des pirates : Erythacus le Cendré. C’est un fleetitwik plein de grâce, mais ne vous y fiez pas, car c’est un redoutable adversaire. Ses plumes grises et rouges lui ont valu son surnom, et il le porte avec fierté. Il est né à Infermo, seule contrée loin des eaux. C’est là qu’il a appris la rude existence au contact des volcans crachant leur feu dangereux.

Travaillant au pied de l’un d’entre eux dès son plus jeune âge, il fut couvert et recouvert de cette poussière, cette suie, qui colora définitivement les plumes iridescentes qui parcouraient son petit corps. N’y tenant plus, un jour de grande chaleur, il s’enfuit de sa contrée. Il parcourut une longue distance, puis des embruns frais vinrent chatouiller ses plumes. Il vola à tire d’aile en direction de cette fraîcheur nouvelle et s’arrêta net en découvrant les miroitements bleutés de l’eau. Jamais il n’avait vu d’aussi belles couleurs ! Il resta immobile des heures durant, contemplant la beauté des flots. Il s’approcha et toucha l’eau de sa petite patte : elle était glacée ! Cela changeait bien d’Infermo…
Il longea la côte, admirant les langues de sable qu’attaquaient les vagues sans relâche. Le soleil avait disparu depuis plusieurs heures lorsqu’il se posa enfin. Il avait faim, et il commençait à avoir froid. Il trouva un nid abandonné et s’y réfugia pour passer la nuit.

Au petit matin, son estomac criait famine. Il regarda autour de lui et trouva quelques graines qu’il cassa sans mal grâce à son énorme bec. Tous les fleetitwiks avaient un bec fin, mais lui avait hérité d’un bec large et épais. Il était si souvent source de moqueries…
Erythacus regardait la mer, et la trouvait mystérieuse. Il avait envie de voir jusqu’où elle allait, mais elle semblait infinie. Ses ailes seules ne suffiraient jamais. Il parcourut la plage en réfléchissant, lorsqu’il trouva un tronc couché sur le sable. Il avait une taille parfaite pour lui servir de maison ! Il s’approcha et constata que quelqu’un avait commencé à le creuser.

-Bas les pattes, le volatile ! cria un petit stoufix noir et rouge en brandissant un silex pointu.
-Pardonne moi, s’excusa Erythacus, je voulais juste trouver un abri plus définitif, et ce tronc avait l’air parfait.
-Et bien il est déjà pris ! Je vais m’en faire un bateau !
-Un bateau ? Pour toi ? s’exclama le fleetitwik.
-Bien sûr ! Je rêve de pouvoir voguer sur les flots depuis des années ! J’ai trouvé ce tronc, je vais le creuser pour pouvoir m’installer dedans et je partirai à l’aventure !
-Oh… Erythacus commençait à avoir une idée, dis-moi, ce tronc est très grand, on pourrait vivre à deux dessus, non ? Et puis ça irait plus vite si on travaillait tous les deux, tu ne crois pas ?
Le Stoufix le regarda avec méfiance. Il regarda ensuite ses petites pattes tenant le silex et soupira.
-Tu as raison, en plus ce n’est pas drôle de partir seul à l’aventure. Je suis Shalk enchanté de te connaître !

Et les deux comparses se mirent à creuser le tronc. Les jours passèrent et le bateau prenait forme. Erythacus était allé chercher des feuilles en hauteur pour tisser les voiles de leur petite embarcation. Bientôt, on put mettre le navire à l’eau. Le binôme ne pouvait retenir ses cris de joie lorsqu’il se sentit flotter.

Shalk tenait la barre tandis qu’Erythacus guettait l’horizon du haut du mât. Ils parcoururent ainsi une belle distance jusqu’à voir au loin la tour d’Astisian, capitale d’Aydo’h. Ils avaient faim et soif. Ils s’approchèrent du port, mais les richesses qu’ils voyaient leur fit prendre conscience qu’ils n’étaient pas à leur place et qu’ils n’auraient jamais de quoi s’offrir un repas. Ils décidèrent donc d’attendre la nuit, et à la faveur de la lune, se glissèrent sur le pont d’un navire. Ils y trouvèrent des caisses de fruits et des tonneaux d’eau fraîche. Ils s’en emparèrent et les amenèrent sur leur bateau. Mais lorsque la dernière caisse fut chargée, un Lunaris les remarqua et donna l’alerte.
Erythacus demanda au stoufix de partir avec le navire. Il se cacha derrière une voile et alluma un feu. Il s’élança dans les airs et jouant avec le feu, il déforma son ombre. Il cria dans un énorme coquillage qui déforma sa voix, terrifiant tous les membres de l’équipage.
-Tremblez, créatures, devant la grandeur d’Erythacus !
Les créatures s’enfuirent en courant, et le petit volatile put rejoindre l’embarcation qui s’éloignait du port. Shalk riait de la farce que son ami avait jouée aux marins. Le lendemain, la rumeur courrait qu’un terrible pirate sillonnait les mers, menaçant les créatures et leur volant les vivres. Personne ne savait à quoi ressemblait exactement ce pirate, mais on savait qu’il était terrifiant, et une plume grise comme la cendre avait été retrouvée sur le bateau pillé. Erythacus le Cendré était né.

Au fil des saisons, Erythacus rencontra d’autres créatures qui voulaient partir à l’aventure. Ils construisirent d’autres bateaux, et le tout premier devint le vaisseau amiral de la flotte pirate. Lorsque les pirates avaient faim, ils utilisaient la ruse pour dérober des caisses de fruits ou de viande séchée aux bateaux marchands. Parfois, ils volaient des floryns aux créatures qui revenaient d’exploration, parfois même, ils trouvaient des joyaux.
Mais jamais ils ne faisaient de mal aux créatures. Ils se contentaient de les terrifier, créant leur propre légende. Des pirates sans violence et sans haine.

Depuis, Erythacus a sillonné le gothi-monde d’est en ouest et du nord au sud, découvrant toutes les îles que les trois mers du gothi-monde abritent, jouant avec les langues de brume de l’estuaire brumeux et déjouant les bourrasques de l’estuaire venteux. Il a vu chaque contrée de loin, s’est approché des côtes à plusieurs reprises, mais rien ne lui plaît plus que la mer. Et au loin, bien au milieu des terres, il voit parfois une fumée noire s’élever dans le ciel. Encore un volcan à Infermo, un volcan qui ne l’atteindra pas…


Némalia
Spoiler: show
"Budgerigar

Je suis un fleetitwik azur comme le ciel,
des touches de blanc parcourent mon corps
comme des cumulus habillants le firmament.

Je vogue, d'arc-en-ciel en arc-en-ciel,
pour annoncer le retour des Hellébores,
qui saluent l'arrivée de Coré, Déesse du Printemps.

Je vole tel Hermès, porteur de mon message,
comme le vent, libre et insaisissable.
Je virevolte dans l'espace, vrai maître de mon élément.

Je suis l'emblème des mages, le symbole du sage,
j'aimerais pourtant être oubliable,
l'on me recherche bien trop souvent.

Il m'arrive de faire don de mes plumes graciles
chutant telles des flocons de neige
sur cette terre si belle que nous adorons.

Ainsi j'apporte la magie des moments fragiles
petits bonheurs de la vie, petits sortilèges
que nous offre Apollon.

De sa musique il fait battre mon coeur
crescendo ma vie suit son tempo
entraînant et enjouant

Je vis, tel que m'a pensé mon créateur,
qui me maintient loin du chaos,
dans son amour rassérénant.

Être d'éther, je suis bleu et blanc,
Fleetitwik si semblable et pourtant si différent,
né d'harmonie, je chante en chœur
avec Mère Nature au bord des flots,
Auprès de la brise, je danse dans les airs chauds
Et vous salue, sympathiques visiteurs."


Saphiraya
Spoiler: show
La légende de l'eau qui chante


C'est en suivant le fil de l'eau que l'on peut entendre chanter. De l'eau claire à l'eau tumultueuse, un esprit glisse ses notes. Tout voyageur errant suit le cours du chant pour se retrouver. Un équilibre précaire assurant la survie. Mais que se passerait-il si l'eau arrêtait de chanter ? Que se cache-t-il sous les couches glacées hivernales ne laissant plus passer le son ? Il n'y a qu'un voyageur qui a osé s'enfoncer en lieu inconnu durant la saison froide.

Une petite voix interrompit le flot de paroles de la Minoushatte conteuse :

"- Et alors ? Est-ce qu'il a pu revenir raconter ?"

La calme diseuse de légendes attendit que le silence reprenne sa place puis continua son récit.


Un fier destrinos, puissant et connu pour aider son prochain avait ainsi décidé de se sacrifier pour connaître le secret de l'eau. Il emprunta des chemins sinueux dans les forêts de Renarhim qu'ils connaissaient par cœur à force de fouler la terre de ses sabots. Il trotta ainsi jusqu'à la soudaine disparition de la Lune.

"-Pourquoi elle a disparu ? C'est Sangorah qui l'a décidé ?

-Chut, arrête d'interrompre l'histoire"

Les deux petits lipicus se chamaillèrent encore un instant avant de tourner des yeux brillants vers la conteuse.


Les rayons lunaires n'éclairant plus, le courageux aventurier se sentit défaillir. Il devint hésitant, toutes connaissances envolées. La bise était glaciale et l'aventurier ne possédait plus aucun repère. C'est alors que les premières notes résonnèrent.

Dans le fond de la bibliothèque, Erythacus, Undatalus et Adscitus entamèrent la mélodie qu'ils avaient révisée tandis que Calopsitte et Roseicapilla passaient au-dessus des petits. Les yeux brillèrent devant les messagers et quelques enthousiastes tentèrent de les toucher. Les notes s'envolèrent une dernière fois avant que ces deux dernières ne se posent.

Le destrinos entendait l'eau chanter. Comment cela pouvait être possible ? Aucun cours ne s'était fait entendre de la journée et les rivières étaient lointaines. Au fil du chant, son cœur s'apaisait, son pas se faisait plus ferme, plus sûr. Une seule idée lui venait, trouver la couche d'eau glacée. Il chercha, encore et encore, sans trouver de flots enneigés. Fatigué, il entra dans une cavité pour s'y reposer.

Vint le lendemain, la noirceur de Renarhim ne s'était pas levée. L'esprit embrouillé, le voyageur fit un pas après l'autre, hésitant dans ce pesant silence. Silence rompu par la mélodie de la veille. Il eût beau tendre et tendre l'oreille, il n'entendait aucun cours d'eau s'agiter. Alors il reprit sa route vers les notes qui lui parvenaient.

Neophema et Crimson Rosella entrèrent en piste à cet instant. Le premier chanta la mélodie qui apaise les cœurs troublés tandis que la seconde survolait les enfants envoûtés. Les notes disparurent petit à petit et les deux complices rejoignirent leurs compères.

A chaque fois que l'aventurier pensait retrouver sa route, quelque chose l'empêchait d'y accéder. Pourtant, il continuait sans relâche, le cœur léger. Et il trouva ce qu'il était venu chercher en ces dangereux lieux. Devant ses yeux s'étendait une immensité glacée. Et la mélodie résonna plus fort que jamais dans l'esprit du voyageur. Il posa un sabot puis l'autre sur la fine pellicule de glace recouvrant les flots tumultueux. Avançant doucement, il remarqua le lever du Soleil en observant son reflet. Au loin, se trouvait une demeure. Était-ce un mirage? Au fond de lui, il lui semblait progresser vers ses terres natales. Il se mit à trotter et hennit pour remercier le chant de l'eau. Et il comprit les paroles portées par les flots.

Les fleetiwiks de la pièce entamèrent de nouveau la mélodie, en harmonie.

Voyageur, voyageur, ne cède pas à tes peurs
Aventurier ou égaré, écoute ton cœur
Lui seul peut trouver la route
Où tu n'auras aucun doute

Refoule tes pleurs
Tes angoisse et ta douleur
Mets les au fond de la soute
Et tes larmes plus rien ne floutent

Voyageur, voyageur, vois sur ton chemin
Où retrouver ton destin
Voyageur, voyageur, écoute la musique

Elle guide et est sympathique
Te voilà arrivé
Tu peux rejoindre ta maisonnée.


Sous les pattes du Destrinos se dessina alors une ombre de Fleetiwik. Il chantait et l'accompagnait au fil de la glace pour qu'il ne se perde plus. Le chant de l'eau est porté par une voix, celle du fleetiwick glacé…

"-Budgerigar !"

Budgerigar les enfants. Si un jour vous êtes perdus, prêtez attention aux paroles de l'eau. Peut-être pourrez-vous le rencontrer?

ImageImageImage
~ ♫ ~
Image Thème Artiste | Saloon & International moderator Image
Avatar de l’utilisateur
Sicahya
International Moderator
 
Message(s) : 6721
Âge : 26
Inscrit le : 14 Juin 2012 16:23
Localisation : Marsanes
Me proposer un échange
Voir mes créatures
Voir ma liste de recherches
Voir mes dessins

Messagepar thiehf » 22 Juin 2020 20:50

Bonsoir,
Merci pour ce partage, et bravo à tous !
Notamment RIRICHOUX, j'ai adoré ta plume (peut-être parce que je suis plutôt fins sombres que joyeuses ^^)
Il y a vraiment de fort belles écritures sur ce jeu ^^...

Merci atlante et Miss TwoFace pour leur lutinerie et Gymnette pour sa féerie. Avatar par Sebhmet et bannière par Ellie

Suis un peu mou en ce moment donc du mal à entrer en communication. Désolée par avance si je ne dis rien pendant longtemps...
Avatar de l’utilisateur
thiehf
 
Message(s) : 4473
Âge : 36
Inscrit le : 08 Jan 2014 20:09
Localisation : Entre deux pages
Me proposer un échange
Voir mes créatures
Voir ma liste de recherches

Messagepar Saphiraya » 23 Juin 2020 15:25

Bonjour

Bravo à tous, il y a vraiment de très beaux textes :D
Le plus simple ça reste Saph' ou Saphi'(s). Vous embêtez pas à aller plus loin.
Image
Avatar de l’utilisateur
Saphiraya
 
Message(s) : 20520
Inscrit le : 07 Mai 2017 13:03
Localisation : Chercher au repaire : nous y sommes peut-être en pause
Me proposer un échange
Voir mes créatures
Voir ma liste de recherches

Messagepar Némalia » 23 Juin 2020 20:13

Vous avez fait de super textes ^^
Image
Création de Miss Nimphali
Avatar de l’utilisateur
Némalia
 
Message(s) : 388
Âge : 28
Inscrit le : 14 Juil 2015 13:16
Localisation : En promenade à Gwendalavir, Beacon Hills, Callgary, Magnoria, Konoha et en Alagaesia
Me proposer un échange
Voir mes créatures
Voir ma liste de recherches

Messagepar Nao in Wonderland » 24 Juin 2020 00:54

Vous avez tous fait des textes superbes, j'aurais été bien en peine de faire un choix ! :o
Coup de coeur pour le poème de Tsukino-Hane mais j'adore vraiment absolument tous les textes, aucun n'a démérité et tous auraient pu gagner ! :D
Bravo à tous !
En pause à durée indéterminée, je serai dans l’incapacité de répondre à vos échanges.
Image

本を抱いていた 「崩れかけていた」 忘れたかった 「逃げ場さえ無かった」
"I'm...going to be every rose for you in eternity...You're...going to play with me for peace in the song"
Avatar de l’utilisateur
Nao in Wonderland
 
Message(s) : 26808
Inscrit le : 02 Août 2013 19:09
Localisation : Where dreams come true

Messagepar Epis » 15 Juil 2020 18:05

Oooh, mais je n'avais jamais lu ces textes ! :o

Le poème de Tsukino-Hane est superbe ! Le rythme doux, l'ambiance colorée. Le temps s'est arrêté pour moi aussi. :)

J'ai adoré l'histoire de Neo, par thiehf. Un peu déçue qu'il n'y ait pas plus de Gothicat, mais mon petit coeur s'est serré de peine face à cette captivité injuste... J'ai ressenti plein de sentiments différents, c'était très bien réfléchi. :)

L'odyssée d'Icarus m'a toute retournée aussi... La peur, la tempête, le froid et la douleur, et, finalement, le soulagement, tout est très bien décrit par RIRICHOUX. Je n'aime pas les histoires tristes, mais celle-ci me laisse un petit goût d'espoir. Ça m'a plu. :)

Enfin un peu de Gothicat, merci Elzbétia :D j'ai adoré l'histoire de ce petit ouvrier qui s'enfuit pour devenir un gentil pirate. Les deux compères sont drôles et touchants, tout ce que j'aime lire du gothi-monde. :)

C'est un très beau poème, celui de Némalia. J'aime bien le rythme en 3 vers, c'est un peu surprenant au début mais une fois qu'on a compris la cadence c'est plutôt agréable, ça change. :)

Et la légende de Saphiraya est très belle. J'ai bien aimé le côté histoire orale, et le fait de retrouver les fleet' de la série. :)

Je ne sais pas ce qu'a donné le classement, mais le jury a dû s'amuser pour trancher ! :lol:
Image
Anté'Fix dessiné par Naryenn, kit forum réalisé par Skanhyll
Avatar de l’utilisateur
Epis
 
Message(s) : 1461
Âge : 32
Inscrit le : 23 Jan 2014 15:30
Me proposer un échange
Voir mes créatures
Voir ma liste de recherches
Voir mes dessins

Messagepar Némalia » 28 Juil 2020 07:05

Merci beaucoup Épis ^^
Je suis contente que mon poème t'ai plu
Image
Création de Miss Nimphali
Avatar de l’utilisateur
Némalia
 
Message(s) : 388
Âge : 28
Inscrit le : 14 Juil 2015 13:16
Localisation : En promenade à Gwendalavir, Beacon Hills, Callgary, Magnoria, Konoha et en Alagaesia
Me proposer un échange
Voir mes créatures
Voir ma liste de recherches


-->

Retour vers Ecrivains en herbe !

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)