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Elle fut d’abord très surprise, puis intriguée. Indécise, elle hésitait à descendre les marches ne sachant pas ce qui pouvait l’attendre en bas. Mais elle brûlait d’envie de le savoir , Lucy sentait venir le début d’une aventure, derrière cette démonstration de magie. Et même si cela l’inquiétait, une partie d’elle-même, toute petite, cachée derrière tous ces obstacles intérieurs tels que sa timidité, ses angoisses, cette petite partie là se réjouissait à l’idée d’une aventure.
Alors elle inspira profondément, et posa son pied sur la première marche. Elle bloqua sa respiration et serra son livre sur sa poitrine, en attente de quelque chose. Mais rien ne se passa, alors Lucy fit un second pas, et, encouragée par l’absence d’évènements, elle se mit à descendre l’escalier ainsi, tout doucement. Et puis, elle se demanda pourquoi elle avait eu si peur, c’était en fait tout naturel de descendre cet escalier, même alors qu’elle en ignorait l’origine.
Une vingtaine de marches plus bas, Lucy arriva dans une toute petite pièce, très sombre. Une impasse…, pensa-t-elle.
Elle créa une boule de lumière entre ces mains. Cet escalier si mystérieux ne pouvait pas déboucher sur...rien !
La jeune fille était persuadée qu’il y avait un passage quelque part. Et elle ne se trompait pas.
Avec sa petite lumière magique, elle remarqua vite la cloison de bois poussiéreuse qui jurait parmi les murs de pierres. Cela cachait quelque chose, elle en était sûre.
Lucy laissa flotter sa lumière et se mit à tâter le bois de ses petites mains. Mais aucun mécanisme ne se déclencha. Alors elle poussa un peu plus fort sur l’un des côtés de cette porte, si c’en était une. La mince planche se décala de quelques centimètres.
Lucy comprit qu’il s’agissait d’une de ces fameuses portes qui tourne sur elle-même, et elle redonna un coup, La porte se débloqua soudainement, et Lucy, surprise, faillit perdre l’équilibre. Elle se ressaisit et observa autour d’elle.
A son arrivée, deux bougies sur les côtés s’étaient allumées, probablement enchantées. La jeune fille se tenait dans une sorte de vestibule, et devant elle, se dressait une grande porte de bois sombre, à double battants.
Les poignées dorées, finement sculptées, l’attiraient comme des aimants.
Elle s’en approcha et posa ses mains sur les boutons de métal froid, qu’elle tourna puis poussa, soulevant un nuage de poussière au passage. Devant elle s’étendait… des livres. Des livres à perte de vue.
Des étagères pleines à craquer de milliers d’histoires en attente d’être lues.
Lucy s’avança, ébahie, dans l’immense pièce illuminée.
Lucy n’en revenait pas de découvrir cela. La salle était magnifique et l’éblouissait. C’était sans aucun doute la plus belle bibliothèque qu’elle n’ait jamais vu…