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Avertissement : certains textes sont TW/CW. Cochez votre situation (changement de choix possible).

Je vais me contenter des autres sujets pour le moment car je ne me sens pas de lire cela.
2
7%
Je n'ai qu'à lire seulement les poèmes qui n'ont pas d'avertissement.
5
17%
Y a un avertissement ? Laisse tomber je suis un·e ado rebelle.
2
7%
Je suis curieuxe de voir ce que ça donne, et je sais prendre du recul.
10
34%
Je suis un·e warrior. Tu peux pas test.
10
34%
 
Nombre total de votes : 29

Messagepar Dellgerenn » 18 Sep 2018 21:59

↑ Précision par rapport à l'avertissement ci-dessus ↑

Les poèmes qui sont concernés par cet avertissement sont précédé d'un TW (Trigger Warning, contenu choquant (ici principalement lié à la dépression) explicite pouvant déclencher des souvenirs traumatisants pour certain·es) ou d'un CW (Content Warning, le propos peut être choquant aussi mais dans mon cas il ne sera pas explicite).
Vous pouvez donc choisir de ne lire que ceux qui ne porte pas ce symbole !

~ Les images sont cliquables et mènent à des musiques que j'ai écoutées en écrivant, ou bien qui m'ont inspirées ~
Merci de ne pas vous servir de ces photos sans mon autorisation parce que ce sont mes photos !


Image
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Messagepar Dellgerenn » 18 Sep 2018 23:58

Image

Hello petit monde de l'écriture ~

Je viens te parler de ma vie, et pis j'ai quelques nouvelles à t'apporter ! :.)


[TW mention de selh-harm & de dépression, description d'une crise d'angoisse]


Cet après-midi j'ai eu une énième "crise" de déréalisation/dépersonnalisation (ce que mon cerveau fait quand il angoisse trop). Je dis crise parce que c'est pas juste oh tiens un truc m'a fait stresser donc je me sens pas dans mon assiette ; non, c'est oh bordel keskispasse, et v'là que je me retrouve allongé·e sur mon lit, l'esprit complètement vide mais le corps en vrac méga nerveux, à la limite de la crise d'angoisse bien vnr, picotements sous la peau, poumons qui se vident sans se remplir, sang qui bat dans les tempes - bref. Pis je reste là comme ça sans pouvoir bouger un seul muscle pendant plusieurs minutes (voire dizaines de minutes quand j'ai pas de chance !), et s'il ne se passe rien (quelqu'un qui entre/me sors de ma tête), mon corps se met en réaction pilote automatique et cherche à me faire revenir dans le réel par la douleur physique. Malinx le lynx.

Et tout ça évidemment c'est sans compter ce qu'il se passe dans ma tête à ce moment là. Des pensées intrusives qui tournent en boucle comme elle savent si bien faire, moi qui me dispute avec moi-même en mode "mais vas-y lève-toi, je sais que tu fais semblant, c'est complètement ***" (salut Syndrome de l'imposteur), la partie de mon cerveau en panique ("attends mais là mais je peux plus bouger ??"), celle qui ne vois plus aucun avenir et n'a plus goût à rien (je te rassure, ça passe en même temps que la crise), et celle salutaire qui me répète que ça va passer, que ça passe toujours. Un beau bordel.

J'essaye de trouver des alternatives au self-harm en créant de nouveaux mécanismes dans mon corps : prendre un livre (Hello monde cruel de Kate Bornstein, en l'occurrence), un stylo et un carnet pour écrire, des feutres, des crayons de couleurs, n'importe quoi qui me permette d'extérioriser (ben oui, pleurer ça serait trop simple, hein, si seulement). Ou parfois j'appelle un·e ami·e, mais ça souvent j'ai honte/l'impression de déranger. Et tout ça c'est quand j'arrive à retrouver un petit peu d'équilibre, et de mobilité. Parce que, dans le meilleur des cas je reste sans bouger jusqu'à ce que quelqu'un·e me trouve, dans le pire des cas je vais en somnambule trouver la meilleure arme pour me faire du mal...

[fin du TW selh-harm, dépression et crise d'angoisse]

Bref, tout ça pour dire que cet après-midi, j'ai réussi à convertir cette énergie destructrice en énergie créatrice, et j'ai pondu... un recueil de poèmes. Ou un très long poème en plusieurs parties, à toi de voir. Je l'ai nommé : Les ombres. Le voici donc brut et sans retouches si ce n'est une mise en page adaptée au site. Je posterai également bientôt les photos de la mise en page originale, et je retravaillerai sûrement le texte plus tard pour... ben pour l'améliorer pardi.

Je ne vais pas tout poster ce soir, mais j'essayerai d'en poster un peu tous les jours (j'ai même pas compté combien y en avait aha). En ce moment mon Wattpad est plus à jour que mon topic ici, alors n'hésite-pas à y faire un tour : PhenixLoisel (allias Punk Poète) !

Sur ce, bonne lecture à toi !

Image

Lien vers les poèmes en dernière page :
Laisse les ombres venir
Je les accueille
Myriades
corps
mains
Ma peau n'a pas de fin
J'ai un paysage en dedans
fissures
sortir
J'apostrophe les ombres
Les ombres


Image
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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:27

Petite info : sur ce sujet, les images se cliquent ! Pour une lecture en musique :3
Et pour p'tite précision : les bannières sont toutes des photos de moi ^^ Merci de ne pas les utiliser

Image

Oï ! :3


On décompresse un peu, ce qu'on vient de lire est pas forcément très jojo, j'avoue... disons que ça dépend si j'étais dans un bon jour (ou une bonne nuit plutôt, souvent) ou pas.

Mais y a pas que moi qui le dit, je vous assure. De grand·es poètes et poétesses l'ont dit avant moi : écrire c'est se libérer.
Se libérer de quoi ? D'un poids qu'on a sur les épaules, d'une douleur dans la poitrine, d'une fatigue dans la tête.
C'est comme ça que ça marche chez moi. Si je n'écris pas, c'est que je vais bien ! Alors vous comprenez bien mon embarras, j'aime écrire, j'aime ce que j'écris, mais je ne peux pas vivre triste toute ma vie.

Bref, j'ai pour vous une superbe métaphore : pour moi, écrire c'est tirer la chasse. Littéralement, je purge la merde qui traine dans les coins de ma tête et de mon cœur.
Ravis ? :p
Je m'en doutais. Cette métaphore fait mouche ! Et je vous interdit tout jeu de mot ayant rapport avec un insecte de petite taille à ailes courtes dont le nom provient du latin musca et la métaphore ci-dessus aux fins relents de...
Bon vous avez compris quoi.

Un peu de présentation.
Mon nom, mes prénoms, ils importent peu. Dell ça suffira. Après tout, beau nom pour une lumière, non ? Avouez que je suis brillante.Ok, je m'enfonce.
Je vais plutôt me présenter via mon expérience de l'écriture, vous permettez ? De toute façon vous apprendrez à connaître une part de moi à travers mes poèmes (non je ne suis pas que dépressive, je peux aussi rire) étant donné que je vous livre quand même un truc sacrément perso.

(Je reprends ce que j'ai écrit lorsque j'ai demandé conseil dans le topic "fonctionnement de la section" parce que c'était finalement... une bonne présentation ! Oui, moi je m'auto-cite, un problème ?)

Spoiler: show
Voilà. J'écris depuis que suis tout·e petit·e, et mes premiers vrais poèmes (j'entends intéressants et lisibles haha) datent de mes 9 ans. En ce moment [n.b. : entre 2014 et 2017 surtout] je me remets à écrire, les hauts et les bas de ma vie ayant parfois interrompu le cours de ma plume. Aujourd'hui, ô, joie, ils l'alimentent de nouveau - pour le meilleur et pour le pire. Bref ceci fait pour la présentation.

Je vais être franc : j'ai toujours détesté les trucs de ce genre, les "sections artistes", les sites pour publier ses textes, les Wattpad et compagnie, pour pleins de raisons. D'abord, parce que je suis totalement orgueilleuxe, haha. Ouais... il y a un je-ne-saurais-dire-quoi qui me dérange dans l'idée d'exposer aux yeux des autres mes textes comme des bêtes de foire : "eh, eh, regardez, moi ce que j'sais faire avec mes mots !", et l'orgueil, ça pousse un peu à ce genre de réaction : "pfff je vais pas m'abaisser à ça, quand même"... Et puis aussi que j'ai l'habitude d'employer cette très délicate métaphore, l'écriture pour moi c'est comme la chasse d'eau de mon cœur - en espérant juste que ce que j'écrive, ça ne soit pas de la m... Pardon, je m’égare. Mais donc, tout ce qui me passe par le cœur, c'est quand même assez perso, et non pas que je sois si timide dans la vie vraie, mais c'est anonyme ici, alors... Alors vous n'êtes malgré tout pas mes proches, et ce que chacun ici vit est très différent pour chacun... Et moi je joue très bien le jeu dans cette société de masques. Jusqu'à présent rare sont les gens qui l'on ôté, mon masque, si tant est qu'il y ai quelque chose dessous.
Vous êtes en train d'égratigner le mien à me lire. Rien que cette petite explication me tord les émotions, alors que je n'ai encore rien écrit.
Et puis une troisième chose, c'est que sur plein de ces forums, de ces sites, de ces machins - 'faut pas s'illusionner c'est le miroir de la société - il faut vraiment chercher pour trouver la perle qui luit vaguement dans les profondeurs, cachée par les bancs de bêtes poissons rutilants qui n'en ferait qu'une bouchée.

D'ailleurs, je vais vous raconter une anecdote. J'ai une amie - vraiment une amie - dans ma classe [n.b : donc y a maintenant plus d'un an, 2016-17] de bobo L spécialité artistique (croyez pas, j'en fais cordialement parti haha). Et bien elle se met à écrire, là maintenant. Cette amie je l'aime beaucoup, mais... elle à tendance à vouloir être LA, au MILIEU. Oh, j'ai été comme ça et j'ai toujours un reste de cette tendance bien qu'elle se détourne en d'autres façons d'agir. Peut-être que j'en parlerais un jour. Bref je m'égare encore. Cette amie qui se met à écrire des poèmes, me les montre, et les montre d'ailleurs à qui veut bien les lire. "Eh, eh, regardez, moi ce que j'sais faire avec mes mots !" J'avoue que je ne sais pas comment elle fait pour livrer son intérieur si facilement. Ou bien est-ce là faussement intérieur ? Encore un masque ? Passons les dissertations philosophiques.
Et... hhh comment dire... ça m'horripile. Bonjour Orgueil, Fierté et Jalousie ! De fait, elle me demande ce que j'en pense. Il y a des choses très bien dans son style mais c'est si... froid... aucune passion, vous voyez ? Il y a des rythmes très beaux, des phrases, des mots... mais il manque l'âme. Et je ne sais si c'est Mme Jalouse qui altère mon jugement. Je m'en veux un peu haha.

Tout ça pour vous dire combien il est difficile pour moi de livrer mes textes. Parce que je suis partagé·e entre un désir ardent de reconnaissance et entre une peur profonde du jugement. Parce que je ne veux pas être jalouse d'autres et que l'esprit de concurrence s’infiltre jusque dans ma liberté. Parce que je balance entre vouloir donner et vouloir garder. Parce que ces terres de mots sont mes jardins secrets. Parce que vainement je rêve aux plus grands - Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ! alors que
le chemin est long. Parce que je me dis qu'ici c'est peut-être différent... Bref vous me voyez là dans une posture trop inconfortable et j'hésite, j'hésite, j'hésite à publier ici mes poèmes. Mais que faire... ?

Bref. Je ne me suis jamais autant livré·e sur Internet, alors prenez soin de cette image que je vous donne.


Voilà voilà... j'ajouterai peut-être des trucs au fur et à mesure, mais pour l'instant cette présentation là me convient.
Pour la suite, j'ajoute là un p'tit sommaire histoire de s'y retrouver.

Ah et... N'hésitez pas à me laisser un commentaire (même s'il fait trois mots, ça me fait toujours trop plaisir !)

Sommaire

• Le texte du moment •
Mais si ça se trouve le moment durera longtemps
• La présentation des familles •
C'est pas de ma faute si présentation ressemble à prétention
• L’Écrit du cœur •
Poèmes d'enfance et d'adolescence
• Sang d'encre •
A éviter si vous êtes dans une période pas cool
• Luttes de papier •
Les poèmes quotidiens et militants de mes années de fac
• Les ombres •
Raconte une crise d'angoisse depuis l'intérieur de moi
• Textes en vrac •
Peut-être les rangerai-je ailleurs plus tard
• Playlists •
Un s parce qu'il y en a pour toutes les humeurs (dépressives) chut
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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:27

L’Écrit du cœur

Image


Soyez indulgent·es, y en a je les ai écrit quand j'avais 9 ans >w<

Quelques vers inspirés d’une nuit sans sommeil (11-12/05/17)
Spoiler: show
Dehors la nuit sent bon l’odeur d’après la pluie
Et dans le ciel s’allume Sélène qui luit
Un avion qui vrombit fait cesser le doux bruit
Du silence apaisant d’un air d’après minuit

Mais le calme revient sur la ville endormie
Et le parfum qui reste l’espace envahit
Unissant ciel et terre dans une symphonie
De sons et de couleurs frissonnants et jolis

C’est soudain que les nues de la Lune devient
Laissant l’œil du mortel contempler ébahi
Le portrait d’Ouranos et Gaïa en leur lit
Baignés dans la lumière ils sont comme surpris

Et l’essence enivrante du sol cette nuit
Tisse pour les amants un voile teint de gris
Enroulés dans les draps de ma mélancolie
Ils dorment tandis qu’à pas de loup je m’enfuis

CW Coquille vide (08/01/17)
Spoiler: show
Coquille vide.
Coquille vide sous ciel d’acier.
Mais les pleurs sont inutiles,
La mer arrive
Inévitablement
Interminable ressac de l’océan de papier.
Coquille vide sous ciel gris,
Perle
Dans l’azur noir
Perte
Pas d’identité sous la bombe lunaire
Et la Lune ! Si seulement…
Jamais. Jamais.
Bien malheureuse, la coquille sans vie
Délaissée sur le sable gris
La mer grise
Le ciel d’acier
Le ciel de plomb
Que personne
Jamais, jamais
Jamais ne reverra
Coquille sèche
Larmes vides
Mais sous la pluie reviennent
Les pleurs amers
Les peurs amères
Les fleurs.
Coquilles vides,
Par milliers
Abandonnées.

Céleste (11-12/05/17)
Spoiler: show
Céleste
Tranquille nuit qui sourit
Un trait qui fend le ciel d’une courbe arrondie
Dont les pointes sont tournées vers les plus hautes étoiles

Immense
Patiente nuit qui soupire
Langueur d’un cœur d’humain toujours trop froid, trop petit
Pour l’espace que lui offre l’univers tout entier dans son silence

Cosmique
Impassible nuit qui aspire
A voyager dans un rêve couleur d’ambre, jalouse du jour qui suit
Sans trembler mais vibrante elle attend l’éternel dans un murmure qui tarit

Insondable
Discrète nuit qui respire
Profonde et mate, noire de geai mais l’étoile continue de luire en son sein
Bien lointaine, si loin qu’il faut plisser les yeux pour connaître son intime

Astrale
Paisible nuit qui pâlit
Sous les lumières monotones de la ville sous la pluie
Pluie sereine, pluie qui lave les murs de leur mélancolie
*
Si lointaine, si lointaine est la belle nuit
Drapée de constellations
Son œil noir lisant âmes et pensée, sa bouche luisante embrasant les cœurs
Provocante et luisante
Eclat qui fait pâlir le soleil
Légèreté de la plume
Oiseau qui dort le jour

Je vendrai mon âme au diable
Pour que mon cœur soit à la nuit

La cage au lynx (7 mars 2009)
Spoiler: show
Je ne broie pas du noir
Comme un lynx tournant
Je n’suis pas un trou noir
Où l’on jette dedans
Des souvenirs de gloire
Comme des souvenirs vivants
Je n’suis pas un esclave
Qui est vague comme le vent
Je suis vive comme l’éclair
Qui déchire le ciel blanc
Et je vis sur la terre
Comme tous maintenant

Le naufrage (2009)
Spoiler: show
C’est la fin du voyage
La galère est sur la plage
Les vagues l’ont emportée
Les négriers sont noyés
Les esclaves au-dedans
Ont décrochés tous les bancs
Qui sont les survivants ?
Qui était au-dedans ?
Etalés sur la plage
Tout au bord du rivage
Sur un banc de coquillages
Les affranchis n’ont plus de cage

Les écoliers (08/01/2017)
Spoiler: show
A la tête de la longue marche
Vers l’avenir invisible
Vers la fin
L’inévitable fin
L’un d’eux s’arrête soudain
Il doute
Du néant sort un doute
Du néant seulement

Il se retourne et voit ce qu’il n’avait jamais vu
Jamais su
Il croyait tout savoir
Parce qu’on ne lui avait jamais dit qu’il ne savait rien
Il voit
Il voit derrière lui les rangées de soldats
Qui marchent dans la nuit sans savoir où mènent leurs pas
Lui qui savait tout
Ne savait rien
Rien.

Par milliers, ils dépassent
L’enfant qui s’est retourné
Qui maintenant peut crier
Qu’il sait
Il sait.
Mais personne ne le voit.
Et tous continuent de marcher vers l’avenir
A reculons
Car l’avenir est derrière eux, ils marchent vers le passé
De leurs parents
De leurs parents aveugles.

Par milliers, ils marchent
Les premiers la tête haute
Le regard fier
Confiants en l’avenir
Pourtant si incertain
Eux savent, sont si sûrs de savoir
D’ailleurs, qui le mettrait en doute,
Leur savoir ?

Par milliers, ils sont
Toujours vont
Deux par deux, trois par trois
Enfants des années
Des misères
Des joies, des chimères
Ils marchent vers le passé
De leurs parents
Pourtant

Par milliers, ils errent
Derrière
Les derniers ne savent pas où aller
Ils suivent les dos qui jamais ne se tournent.
Bien naïfs
Ils croient ce qu’on leur fait croire
Car n’ont jamais entrevu d’autre choix
D’autre espoir
Ils marchent, hésitants
S’ils tombent on les relève
Mais jamais pour changer de chemin
Ces enfants incertains
Guidés vers un destin
Inconnu
Peut-être pas voulu

Alors, il relève ceux qui tombent
Celui qui se retourna
Celui qui sait
Il relève ceux qui chutent
Ceux qui passent
Il a des ailes
Il a des ailes pour voler les destins
Pour prendre d’autres chemins

Avec lui, ils ont des ailes
Ceux qui ne pouvaient plus
N’en pouvaient plus de marcher sans fin
Par milliers.

Par milliers, ils volent
Ils volent vers la longue marche.
D’autres, d’autres ont cessé de marcher.
Ils sautent
Ils dansent
Ils roulent et rampent, vont et viennent
Empreints de liberté
Ces enfants, par milliers
Qui ont enfin cessé de marcher
Stupidement
Vers le passé.

La lettre U (2010, correction septembre 2016)
Spoiler: show
Un jour la lettre U
Quitta l’azur quitta l’uhlan
Quitta l’Euphrate quitta Nippur
Quitta les Etats-Unis et
Quitta la ville d’Ulm et celle d’Ur
Quitta Uruk quitta Loulou
Quitta quitta quitta plutôt
Quitta Hugo quitta Hulot
Quitta coucou quitta hibou
Et disparu on ne sait où.

Plus de U, c’était très dur :
Alors l’azur quitta la nuit
Enfin hibou gagna son lit
Et puis coucou chanta à l’aube
Pour que Lulu et son Loulou
Quittent au plus vite Ur pour Urbino
Alors l’uhlan alla à Ulm
Pour retrouver la jeune humaine
Et retourner à Véra Cruz
Puis aller à Saint-Jean de Luz
Pour retrouver ce fichu U.

Et c’est ainsi que tous les mots
Qui pensaient que la lettre U
N’était pas digne d’être vue
Pas si utile et pas si lue
Se retrouvèrent comme nus
Lors du grand départ du U.

Toutes les lettres de la ruse
Dirent « Mille excuses, mille excuses !
Jamais de lettres on n’abuse,
Tout caractère sert et s’use ! »

Et tous les vers réconciliés
Dansèrent à s’en briser les pieds !

La Nymphe (2013)
Spoiler: show
Ô douce Nymphe bleutée,
Aux calmes reflets argentés !
Chaque jour je te regarde,
Et chaque jour tu m’illumines !
Ta chevelure émeraude
Au fond de tes remous profonds
Ondoie comme l’arbre sombre,
Qui, balayé par la tempête,
Sert de refuge aux poissons.

Tu es la plus belle nymphe,
Et je pourrais bien succomber
Devant ta beauté suprême !

Chacun de tes mouvements
S’empreint de ta grâce sublime.
Chaque branche fauchée chute
Dedans ta vague au chant charmant.
Chaque vaisseau sur ton dos
Est balloté par le roulis.
Ta houle emporte des foules
Qui, s’en y faire bien attention,
Dans les flots déferlants coulent
Et ne revoient jamais le ciel.

Se méfier de l’eau qui dort
Car l’on n’est jamais trop prudent.

Mais lorsque revient le calme
Sur ta lame, avant, déchaînée,
Le vent brusquement jaloux
Se met froidement à souffler.
Il gifle follement fort
Ta magnifique onde paisible,
Et siffle furieusement
Pour finir par fuir, essoufflé.
Alors, Princesse des Eaux,
Tu voudrais bien le remercier :
Il a jeté les bateaux
Qui trainaient encor sur ton dos.

Ton immensité imprime
Mes yeux de la vraie liberté
Comme le ciel sans nuages,
La mer est un tableau changeant.

Songe d’un lycanthrope (2015)
Spoiler: show
Lune douce Lune rousse
Dans ton ciel halo d’argent
Lune douce Lune rousse
Tu t’en vas tranquillement

Lune douce Lune rousse
Effrayés par ton passage
Lune douce Lune rousse
Tu apportes sombres présages

Lune douce Lune rousse
Dans ton ciel tout noir de nuit
Lune douce Lune rousse
Tu t’en vas sans faire de bruit

Lune douce Lune rousse
Toi qui éveille en nos cœurs
Lune douce Lune rousse
Cette étrange torpeur

Lune douce Lune rousse
Plaine argentée pleine d’ombre
Lune douce Lune rousse
Tu t’en vas dans la pénombre

Lune douce Lune rousse
Dans nos yeux ton gris reflet
Lune douce Lune rousse
Ami ne nous reconnait

Lune douce Lune rousse
Recouverte de nuages
Lune douce Lune rousse
Tu t’en vas tel un mirage

Lune douce Lune rousse
Nos confrères et nos consœurs
Lune douce Lune rousse
Pour toi nous chantons en chœur

La Mange-Lune (27/01/2016)
Spoiler: show
La Lune dans le silence se fait grignoter par la Nuit
La Lune dans ce silence respire, blanche, et luit
La Lune rayonne
La Lune s’époumone
La pâleur d’un acte certain ; douleur tranchée enfin revit

CW L’Océan de tristesse (2011, correction 2018)
Spoiler: show
L’océan de tristesse est gorgé de souffrance
La lame tranchante dérive à la démence
Il pleut de grosses larmes sur la mer profonde
Chaque nuage pleure sur la terre ronde
Et dans les eaux glacées les poissons se morfondent
Un torrent de détresse est déversé dans l’onde
La vague bleue déroule sa mélancolie
Sur la plage de sable morne sombre et gris
L’ombre des rochers bruns coule dans les embruns
Surpris par une ondée soudaine et incertaine
Par la pluie rafraichis, voguant vers le lointain
Les tristes matelots suivent leur capitaine
Errant sur les chemins, s’égarant dans l’abîme
Les plaintes des Cœurs Gros suivent une ou deux rimes
Et, portés par les vents, lancinants rituels,
Ils chantent les sanglots de l’averse éternelle
Pour ceux qui ont les yeux qui larmoient sous la Lune
Ceux qui sans fin se noient dans l’ombre des nuits brunes

La pendule (2014)
Spoiler: show
Tic ! Tac ! Tic ! Tac !
Fait la petite pendule
Fait le temps fou qui recule
Fait l’aiguille qui ondule
Qui se perd dans les dédales
D’une gigantesque salle
Aux méandres de cristal
Mouvements perpétuels
De cette aiguille éternelle
Dont la course est essentielle
A nos risques et périls
Nous croyons le temps fragile
Fébrile ou bien immobile
Nous sommes vraiment crédules
Pas comme Horloge à Bascule
Tic ! Tac ! Tic ! Tac !
Fais la petite pendule
Fait la cloche qui hulule
Ses rouages qui pullulent
A différents intervalles
D’un mouvement ancestral.
Un clic inhabituel
Fait cesser la ritournelle…
Mais qui reprend de plus belle !
Jamais trouble ne l’annule.
Tic ! Tac ! Tic ! Tac !
Fait la petite pendule

Ode à la joie (2016)
Spoiler: show
Mon soleil brille de nouveau
Et ma fenêtre est grande ouverte
Dehors il fait si bon si beau
Que je saute dans l’herbe verte

Pas de volets pas de nuages
Je ne veux plus de pluie si triste
Mais seulement des beaux rivages
La joie en ma pensée subsiste

Du ciel tombe une pluie heureuse
Sur mon sourire coule une larme
Mais pas de pleurs elle est joyeuse
Vive le bonheur sans alarme

L’amour sans borne et sans limite
Passe et dépasse le malheur
Et les êtres perdus héritent
De mes rayons adieu la peur

J’aime et tout le monde en profite
Pourquoi s’enfermer restons libres !
Vive la vie et ses mérites
Ode à la joie qui en moi vibre !

Le désile (Inspiré du Jabberwoky de L. Carroll - Janvier 2016)
Spoiler: show
Il était une fois un désile
Qui tageait sur la turvis
Sans qu’il puisse franchénir.
Alors le narlod sur la vérisse
Dérla la subjuction vandélire.

Feulirament, le sid narlod parla
Mais personne ne l’aderra.
Déçu, il ventira sans peine
Et relessa la vérisse pleine
Pour que le désile l’armala.

Sous la bresse perlidive
Il prit la turvis maladive.
Elle supura sans façon
Et s’enfuie en sélérive
Ouvrissant les vercons !

Enfin et triblement
S’ouvrit la teurélibe turvis.
Moissolivant l’horrible narlod
Qu’elle trouvait fébirant,
Elle retoura sur la vérisse.

CW Leave (fin 2017)
Spoiler: show
I want to leave
Leave me alone
I want to live
Live not alone
I'm a lonely leaf
Leaf in wind again
I am left
Left far away
I’ll be lost
Lost almost
I'm a lie
Lie to me again
I'm a liar
Liar and against
I was a lion
Lion is in pain

I want to leave
I want more space
I want a place
I want a breath
I want a plain
I want a sky
I want no lies
I want no pain
I want true faces
I want innocence
I want to sense
I want no traces
I want no treachery
I want no blaspheme
I want no condemn
I want no despondency

But I'm what
I am
The sadness
I am
The loneliness
I am
The darkness
I am
The melancholy
I am
The misery
I am
The shame and guilt
I am
The sorrow
I am
And the woe
I am
The grief and shadow
I am

CW Les nuées infernales (18/08/16)
Spoiler: show
Ô si lourds nuages que le tourment abrite,
Solitude et souffrance tel est votre lot.
Tout est gris, tout est sombre, et le doute en fardeau
Pèse sur votre cœur qui diablement hésite.

Monts de fer, ô cieux d’acier vous êtes semblables.
Pleurs d’ombre et fatalité tombent en grisaille,
Le doute s’entourant de la brume vous raille,
Dans les nues ternes vous vous fondez, incapables !

Déchirure fatale, l’orage interroge,
Les lentes plaintes des limbes ploient sous la peine
Les gémissements lancinants crient mort et haine
Dans ces pauvres âmes où morne froid se loge.

Et lentement tous espoirs s’éteignent et meurent
Les cumulus, immenses pourtant, dépérissent
Choisissant les troubles où désespoirs pourrissent
Le brouillard s’abandonne aux plus tristes des mœurs.

L’Humble (2013, correction 2018)
Spoiler: show
Si l’ardeur était morte,
Et que le froid, à ma porte
Sonnait ma dernière heure
Avant que l’on m’escorte
Je saluerai le bonheur

Maudit·e (16 juin 2016)
Spoiler: show
Je vois ce que les autres ne voient pas
Et je veux les guider mais ils ne m’entendent pas
Et je veux leur montrer mais ils ne me croient pas
Et quand je leur écris ils se moquent de moi

Partir (fin 2017)
Spoiler: show
Envie d’océan
D’infini à traverser
Calme plat, brusque tempête
Mon âme habitée par les flots immenses
Large vague fendant le ciel sous les soirs grisaillant


Image
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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:28

Sang d'encre

Trigger Warning : si vous êtes dans une période douloureuse de votre vie, ces poèmes peuvent vous conforter dans votre état. Prenez du recul ! J'ai écrit ces poèmes pour évacuer, et c'est un peu comme... de jolis déchets toxiques...

Image


Plume (29/04/17)
Spoiler: show
Silhouette élancée qui peut danser comme le vent
Silhouette élancée aux traits fins volés au temps
Silhouette qui s’élance à travers la vie vaillamment
Silhouette qu’on croit cerner mais qui s’échappe en tremblant

Dans la lumière elle est l’ombre légère
Silhouette découpée sur le ciel et la mer
Ses yeux luisent dans l’obscurité passagère
Comme un sourire transperçant l’âme qui erre

Pensée I (2016)
Spoiler: show
J’ai presque réussi à dompter ma colère
Parfois elle me submerge ; je ne m’y arrête guère
Mais voilà donc qu’arrive une nouvelle galère
L’amour passe sur moi et je ne peux rien faire

CW Les idées noires I (Inexplicable – 28/04/17)
Spoiler: show
Mal dans la peau
Mal aux coudes, aux genoux et au dos
Mal dans la tête
Mal aux dents, au cœur, pas dans l’assiette
Mal dans le corps
Mal aux muscles, aux os, va pas fort

CW Les idées noires II (Les yeux clos – 11/05/17)
Spoiler: show
Pas de larmes
Pas de sanglots
Les yeux clos
Les pensées closes
Le cœur clos
Porte close
Pas de poignée
Pas de serrure
Pas de clef d’ailleurs
Pas de fenêtre
Des murs froids
Et aveugles
Immenses
Sombres
Les mâchoires serrées
Les dents pressées
La langue aphone
Les traits tirés
Pas d’ouverture
Fermée.

CW Pensée II (04/05/17)
Spoiler: show
C’est l’opinion commune qui dit que l’on aime
Si l’on s’aime d’abord, les autres viennent ensuite.
Proverbe contentant l’individualiste
Mais non celui qui un seul amour possède.
Ne pouvant se résoudre à n’aimer que lui-même,
Il choisit une cible et retourne sa flèche,
Et l’envoie brusquement traverser sa peau frêle
Sûr de ne causer de la douleur qu’à son être,
Sûr de ne pas blesser la personne qu’il aime.
Cette cible n’est pas la première d’une liste :
Triée sur le volet, choisie selon un rite
Elle se doit d’être la plus inaccessible
Car l’amour satisfait bat trop vite de l’aile…

Rêve (06/11/16)
Spoiler: show
Il est déjà minuit et je rêve à …
Encore et encore mon cœur se languit
Et j’espère une trêve apaisant mon esprit
M’éloignant de celle dont mon cœur est épris

Mais j’attends là en vain, à la fois je redoute
Cette pause en ma vie qui poserait un doute
J’ai beau chercher en moi le chemin et la route
Qu’elle soit près de moi, parte ou reste il m’en coûte

TW Les idées noires III (Plume de sang – 23/05/17)
Spoiler: show
Une plume
Une plume rouge
Une plume rouge sang
Une plume rouge de sang
Une plume qui tombe
Une plume qui tombe lentement du ciel
Une plume qui croyait au soleil
Une plume bercée par le vent
Une plume bercée choyée
Une plume qui croyait à la vie à la joie
Une plume rouge de sang
Une plume rouge du sang de sa désillusion
Une plume de sang
Une plume de sang qui tombe
Une plume qui ne vole pas
Une plume qui tombe comme une bombe
Une plume qui tombe d’un pont
Une plume bercée de sang
Une plume qui saigne
Une plume qui a fait saigner
Une plume comme un caillou qui tombe d’un pont et coule
Une plume qui touche l’eau dans une explosion
Une plume qui ne touche pas l’eau mais qui s’écrase dessus
Une plume qui tombait
Une plume qui sombre
Une plume couleur du sang
Une plume sombre qui sombre
Une plume dont le sang forme sur l’eau une tache
Une plume qui forme une tache indélébile
Une plume qui tache de sang indélébile l’eau du monde
Une plume qui coule
Une plume qui coule à pic
Une plume que personne n’arrête
Une plume que personne n’a vu en fait
Une plume qui s’enfonce
Une plume qui s’enfonce lentement
Une plume qui s’enfonce insensiblement
Une plume noire dans l’air
Une plume rouge dans l’eau
Une plume de sang
Une plume de sang qui coule
Une plume dont l’encre ne coule plus
Une plume attirée
Une plume attirée par le fond
Une plume insensiblement attirée par le fond
Une plume enchaînée au fond
Une plume qui ne voit plus le soleil
Une plume aveuglée autrefois par le soleil
Une plume aveuglée par l’eau qui trouble sa vue
Une plume aveuglée par l’eau empêchée de voir le soleil
Une plume forte dans l’aile
Une plume fragile dans l’eau
Une plume emportée
Une plume emportée dans les flots
Une plume emportée dans les tréfonds des eaux
Une plume de sang au fond de l’eau
Une plume de sang qui s’abime en l’abysse
Une plume de sang qui gît en l’abyme.

TW Les idées noires IV (Lost – 16/05/17)
Spoiler: show
I feel lost in my soul
I feel dead in my heart
My eyes stay in my face
No escape from this place

Pensées III (18/09/15)
Spoiler: show
Nul ne sait comme il est bon de marcher dans la nuit
Une nuit sans lune et le vent soufflant au visage
Il vient à vous comme un sentiment de liberté
Tout enfoui en vous dans de sombres lieux par-delà le cœur obscurcit de nuages

TW Les idées noires V (Inexprimable – 29/04/17)
Spoiler: show
Silence Brouillard Solitude
Venin Maladie Folie
Rouge Sombre Sang
Coule Déverse Flots
Fuit Larmes Sanglots
Nuit.

TW Les idées noires VI (Ineffable – 29/04/17)
Spoiler: show
Sanctuaire Caresse Attente Rires Inutile Frappe Insiste Colère Alerte Tue Incise Oublie Nuit.
Mal Uniforme Torture Insulte Larme Atterrée Transperce Inonde Orage Nuit.

TW Les idées noires VII (Indescriptible – 29/04/17)
Spoiler: show
Peur Douleur Cœur Colère Désespère
Tranche Brise Arrache Transperce
Coupe Griffe Saigne
Frappe Humilie Déteste
Honte Remords Peine Violence Orage
Fenêtre Terrasse Bord Mur Vide Noir
Nuit.

TW Pensées IV (19/04/2017)
Spoiler: show
Je me défonce aux émotions
tant qu’elles ne sont pas interdites
en écoutant de la musique
a m’en faire vomir le cœur
Je me drogue aux sensations
laissant mon corps au grès des pulsions

Pensées VI (30/04/17)
Spoiler: show
Je ne peux m’empêcher d’observer son visage
Regarder, amusée, la courbe de ses traits
Et ses yeux pétillants dans mon regard distrait…
Me troublent, rougissante je tourne les yeux

Passion (03-04/06/17)
Spoiler: show
Picotements sur la peau qui frissonne
A la moindre caresse
Soupirante pensée
Sensuelle qui traverse
Insensiblement l’esprit si troublé
Obsédante pensée qui soupire
Nuit sans sommeil et rêves enfiévrés

TW Les idées noires VIII (Indicible – 30/04/17)
Spoiler: show
Tranche Crache
Arrache
Coupe Saigne
Haine
Transperce Perce
Traverse
Coule Tombe
Sombre
Ruisselle Saigne
Imprègne
Rouge Goutte
Ecoute
Siffle Crie
Nuit.

Pensée VII (Prémonition – 2016)
Spoiler: show
La nuit approche lentement du vieux monde
Les nuages gris l’orage déversent l’onde
Sans bruit de leurs pas de loup tonnent et grondent
Passe et trépasse l’humain qui dans la nuit tombe

Blanc (17/06/16)
Spoiler: show
Toute l’année je n’y ai pas cru
Et d’un coup ça m’est tombé dessus
Après cela j’étais comme nue
D’un coup d’un seul vide et toute nue

L’épreuve n’est pas celle qu’on croit
C’est un accomplissement de soi
Une chose que l’on ne conçoit
Que lorsque le cri du cœur décroit

Seule dans mon immense néant
Un cocon de silence me nie
M’entoure mon cœur s’arrête ici

Regrets remords et les yeux béants
Je regarde et ne voit que l’absent
Tout est vide il n’y a rien que du blanc

TW Les idées noires IX (I’m fine - 2016)
Spoiler: show
Yes yes
I’m fine
Sure sure
You’re blind

You’re wrong
I’m not bold
Listen
The song
Of my blood
Heathen

CW Les idées noires X (One day I would fall -2016)
Spoiler: show
One day I would fall
One day I’ll just fall
Behind the face of the wonderfull world
In front of you

One day I would fall
One day I’ll just fall
You’re blind
But I call you
You’re deaf
But I see you, I’m
In front of you

One day I would die
One day I’ll just die
Even if I warned you
You have no ears, no eyes
For souls like me, so
I just fall, i die
In front of you

Hante (28/12/16)
Spoiler: show
Ton image qui me hante
Me tourmente
Et mes mots qui me mentent…
Moi, mon âme, dans l’attente
Tout en toi qui m’attire et me tente
Dans ma tête, des pensées entêtantes
Enivrantes
Des idées pénétrantes
Me tourmentent
Dans l’attente, l’attente
Lancinantes, fiévreuses, elles inventent
Stratagèmes et fantasmes
Tout m’entraîne sur la pente
Glissante…
Dans l’attente, latentes
Pensées qui me hantent

L’idole (01/04/17)
Spoiler: show
T'es mon idole
Fan girl au premier rang
Attend impatiemment

Ton p'tit coup d'œil
Ton sourire entêtant
Tes yeux trop pénétrants

Comme une folle
Je lance l'applaudissement
J'bois tes remerciements

Aux premières loges
Quand l'artiste descend
Saluer sa maman

J'ai des étoiles
Dans les yeux - c'est charmant
Mais tu m'vois pas, c'est ***

Un pot de colle
Je suis celle qui t'attend
Oui, jusqu'au chargement

J'ai pas de bol
J'ai lâché mes parents
J'dois rentrer dans les temps

Ça y est, cool
Tu m'as vu, tu m'entends
J'dois parler maintenant

Mais les paroles
M'abandonnent, je te sens
Saoulée, c'est pas l'moment

Comme une *****
Je repars sous la pluie
Mes mots seront par écrit
Comme d'hab, je t'ai rien dit
J'voulais t'crier merci

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour mes fesses
Qui ont fait ce que j'avais dit

CW Les idées noires XI (Blue River - 09/05/2017)
Spoiler: show
I will disapear in a blue river
Like the sun in the silver water
And the current takes me away
In an other blue yesterday

Everywhere she goes I follow her
Like the sun in the silver water
Which follow waves and the blue blurred day
My life will be a hue of grey

My dear love, my heart hurt me, I’m sure
That I’ll disapear in the silver water
And if I pass the small stone would say
Dawn and dusk are the same in my way

TW Les idées noires XII (Absence et silence – 16/05/17)
Spoiler: show
Aucun son, aucune parole
Brûle pourpoint, face glacée
Sec et rêche, la peau les yeux
Encore un essai, encore un échec
Nul, zéro, rien, vide
Créance mortelle approche avec danger
Encore un jour de perdu, encore une heure

Sourd et muet, pas un mot
Immobiles, comme les yeux
La mort est tue dans le poing serré
Évident danger qu’on étouffe
Non, les larmes ne viennent
Ce sont les lames qui me prennent
Et la fin m’attend avec la sienne

CW Obsession (18-19/07/16)
Spoiler: show
Le cœur vide plein de ma douleur
Je dors sans rêves rêves brisés
Je vis sans but pour seule pensée
L’envie secrète terrible manque
Je veux te voir et je te veux toi
Pour moi seule nous serrées ensembles
L’esprit divague au grès des marées
L’âme toute entière vers toi tournée
Irrésistible et irrépressible
Sentiment bizarre et si troublant
Le cœur battant et la gorge sèche
Un besoin tactile de doux frissons
Courants sur ma peau cœur bouleversé

Pensées V (2016)
TW
Spoiler: show
Et soudain dans mon âme
Se rouvre une blessure
Meurtrissure insondable
En un cœur vulnérable

Dans la nuit si terrible
D’un mouvement rageur
S’arrachant de ce corps
Le tourment véritable

Et le repos jamais
Ne se trouve en ce cœur
Écœuré par le temps
Sombre toujours s’en va

D’un pas extravagant
Théâtral et poète
Laissant le corps et l’âme
Meurtris moroses et seuls

TW Les idées noires XIII (Tentation – 27/04/17)
Spoiler: show
Elle t’attire dans ses doigts horribles
Appeaux, appâts, hameçons, tout est bon
Elle te met dans les mains
Des objets qui te tueront,
A petit feu, très vide, tout dépend
Elle te laisse seule pour que personne
Ne puisse te tenir le cœur au chaud
Quand il est prêt à s’arracher de toi
Pour saigner des mots sur une tombe
Elle te fait crever lentement
A coup de déprime et de pulsions meurtrières
Elle t’abrutie d’abord, puis t’assassine
Elle te tord le cou et les idées
Les idées qui te coulent du plomb dans
Les pensées, les pensées qui coulent au fin fond des flots
Les flots noirs
Les pensées noires
Les idées noires.

TW Les idées noires XIV (Pourrir – 11/05/07)
Spoiler: show
Fatigue bouleversante
Pensées errantes stagnantes
Comme une eau croupissante
Vase et moustiques
Puanteur fétide
Liquide s’effaçant sur les mots d’esprit
Exécrable mixture de cerveau
Qui pourrit lentement dans le crâne

TW Les idées noires XV (Plaisir de haine – 04/05/17)
Spoiler: show
Quelle belle couleur que le rouge de son sang
La tâche sur la peau douce qui s’agrandit
Qui s’étale en lenteur en longueur en langueur
Qui reprend si l’on cesse son court interdit
Qui d’autre que nous-même aurait plaisir à voir
Le rouge de notre sang en notre désespoir
Que ne jouit-on pas retenant la douleur
En retenant son souffle avec acharnement
Et à grand coups de lame aussi vifs que tremblants
N’entaille-t-on pas l’âme en entaillant le corps
Quelle belle couleur le rouge de son sang
C’est quand suinte ce sang qu’on sort de sa torpeur


Image
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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:29

Luttes de papier


CW douleur L'un est l'autre (04/09/18)
Spoiler: show
C'est dans la douleur
Que les mots se délivrent
Les maux qui m’enivrent
Cèdent à la douceur

C'est dans la douceur
Que les maux se délivrent
Les mots qui m'enivrent
Cèdent à la douleur

Upside Down Sea (29/09/18)
Spoiler: show
Sometimes I feel like that
Upside down
It's gonna make me sick
But I stay there
On the deck
The pitching deck of my sea path
Strange thing that my boat-life
Upside down way to go away

TW sang, déprime Sang titre. (18/09/18)
Spoiler: show
Image


Hey

...

Ça faisait longtemps, hein ?

...

Tu ne m'avais pas manquée.

...

Tu peux t'en aller si tu veux.

...

Vas-t'en.




Je voudrais que tu n'existes pas, que tu n'existes plus.
Mais par ailleurs, autant que je te hais, je t'aime.
Oui, vois-tu, tu es la preuve de mon existence : plus tu es proche de moi, plus je me sens en vie.

Et tu me tues.



Tu m'effleures du bout des doigts, ça me fait frémir.
On pourrait presque... oui... appeler ça du plaisir, n'est-ce pas ?
Je te hais.

Je te hais, je te hais, je te hais.
Tu es le défaut que je choisis par défaut.







Encore là ?

...

Tu sais... Tu peux rester longtemps, comme ça, en face de moi.
Je ne te regarderai pas. Tu sais très bien ce que ça fait, quand tu me regardes dans le blanc des yeux.




Tu es aveuglante.
Tu me rends faible. Fébrile. Tremblante.
Tu enfonces tes griffes dans ma peau.
Tu laisses des traces sur mon corps brûlant.

Tu es sauvage. Indomptable. Cruelle.



Ne dis rien. Tais-toi.

...

Je sais bien que tu te tairas.

...

Tu ne me parles jamais.
Si au moins tu pouvais me tenir compagnie...


Tu m'enlaces.
Tu me serres.
Tu m'étouffes !

Chaque fois que tu me frôles je frissonne.
Chaque fois que tu me touches je tressaille.
Tu me pousses. Je vacille.
Tu me frappes.

Je tombe.


Tu sais... Je me portais bien sans toi.

...

Ne te vexe pas... Je voulais dire que... Enfin, je n'ai peut-être pas besoin de toi... de ça... pour vivre !...
Tu vois ?

...

Oui, je sais. Je ne voulais pas dire ça.


Je te hais.
Je te hais.


Mais comprends-moi enfin !
Tu sèmes le doute, la rage, la peur dans mon esprit !
Tu me brouilles la vue ! Tu m'isoles !
Tu me caches la lumière...
Tu m'arraches au sommeil...

Tu me rosses
Tu me heurtes
Tu me blesses


Je... Je suis désolée...

Ne me fais pas de mal, s'il te plait.

S'il-te-plait.




Je soupire.
Je souris.

Je souffre.
Je soupire.

Va,
Je ne t'aime point.

...

Je te sens vivre en moi.

Tu souris.

Je souffle.
Je suffoque.

Ça suffit.




Tu rimes avec douceur

...

Oublie. Après tout, d'autres mots si proches sont aussi éloignés en sens.
Aime et haine.
Éloignés.

Pas si lointains.


Si proches.
Si proches.


Quand tu me caresses, je suis déjà loin du monde.
La réalité s'altère à ton contact.
Mes sens s'engourdissent, alors il me devient plus dur de ressentir.

Je cherche l'extrême. Le bout. Le bord.
Le bord du vide.
Je bascule.

Et tu me regarde chuter.

...

Viens. Viens, je t'emmène dans ma déchéance !
Ma décadence
Ma démence


Non, vas-t'en ! Pourquoi tu restes ici ? Je ne veux pas de toi.
C'est vrai, hein, que je ne veux pas de toi, pas vrai ?
Je te hais !
Tu es trop présente, dès que tu viens, je m'enfuie, je me cache, tu me bouffes toute la place.

Tu passes, je me tasse.
Tu m'assassines.
Enlace-moi encore.
Ta chaleur est si douce contre ma peau froide...


Je suis dans un brouillard permanent. Je ne sais plus où aller, je ne sais plus qui je suis.
J'erre dans l'espace et le temps comme une âme en peine.
C'est toi, c'est toi, tu entends ! Qui me mets dans cet état-là...
Toi et tes piques incisives,
Ces pics qui me coupent
L'envie et le désir.
Ta chaleur liquide

Tu t'efforces de me faire fléchir.
Tu veux me voir mourir ?
Ta chaleur de sirop

Tu me violente.
Tu es violente.
Tu es violence.
Ta chaleur pourpre


Ta chaleur poisseuse
Qui me colle à la peau
Qui me paralyse
Qui m'agrippe
Qui me griffe
Qui me laboure
Qui me lacère
Qui me lance
Me torture
M'achève


Qui me laisse blême
Égarée sur le sol de mes pensées vides,
Vide de sens,
Je baigne dans mon propre


...

Sens.




.

Hommage (02/10/18)
Spoiler: show
Je ne sais plus écrire.

Le souffle qui me traversait peine à me revenir.

Je ne peux plus écrire.

Mon cœur est sec, mes yeux sont froids
J’ai perdu les maux
J’ai perdu les mots
Mon âme, ma tête pleine d’effroi

Je ne vais plus écrire ?

Me forcer pour qu’un vers ne me vienne
Je me sens mourir
Je meurs sans mourir
Et pleurer les pauvres rimes, les formes anciennes

Fini la verve des soirs vains, les poèmes
Fini la violence vive et la haine
Fini la folle vie de bohème

TW sang, déprime Tous les jours (07/10/18)
Spoiler: show
Tous les jours, j’y pense, tous les jours
J’ai la rage, ça me ronge, je me range
Et j’ai encore croisé dans le tram des taré·es
Les bras à vif
Les bras en sang
En moi qui caresse ma peau honteusement
J’ai la rage, ça me ronge, ça dérange
Ça m’démange
Je sais pas ce que j’ai, je sais pas pourquoi
J’ai un grain, un truc qui va pas, chais pas
C’qui va pas, mais j’le sais, chuis pas faite pour vivre ici
Dans cette société de mes deux qui m’pourrit
J’en peux plus, chuis à bout
Et tout le monde qui s’en fout
C’est la guerre dans ma psyche
Et j’vomis sur c’te vie de ratée
Chuis tarée
Inapte et inadaptée
J’rentre pas dans les cases, blasée
Rouge, Rage, dérangée
Mon blaze c’est du vent, qui suis-je vraiment ?
Moitié meuf, moitié mec, aucun des deux en fait
Ni lesbos, ni PD, même des cases chelou, chuis rejetée
J’ai jamais été normale, je sais même pas aimer
Dans la culture y a rien pour moi, j’existe pas
J’m’essaye à la révolte, aux addictions
Mais tout ce que j’trouve là-dedans




C’est la dépression


Phantasmagoria (27/10/2018)
Spoiler: show
Tu es là. Assise en face de moi.
Nos paumes se touchent.
Je peux presque sentir ton souffle.

Je te regarde, tu me regardes
On dirait presque que tu m'imites.

Ce visage est flanqué de deux épaules
Les traits tirés, le regard froid
Tu brilles d'un éclat tordu
Comme le reflet vide d'un ciel nu


Arrête... J'ai la tête qui tourne maintenant.
Tu sais, quand je te regarde comme ça, je me projette en toi.
Mon corps est pesant sous le poids de la fatigue...

Je me vois, tu te vois.
On dirait presque que je t'imite.

Ces yeux qui te glacent
Et ces prunelles vitreuses
Ma peau trop blanche et tes lèvres grises
Comme une immense méprise


Je... Je ne me sens pas bien
Faut pas que tu me fixes comme ça
Tu sais bien que je ne veux pas

Je te dévisage, tu m'observes
On dirait presque que tu m'invites

Mains froides qui cherchent ta poitrine
Le bout de tes doigts sur ma bouche
Tu me fais taire mais je t'emporterai
Je suis le miroir de tes secrets


Je me laisse aller, indolent·e
Insolent·e, je glisse dans l'obscurité
Ta peau-fumée me saisit de froid

Je t'envisage, tu me dévisages
On dirait presque que je m'invite

Sur ton corps transi je me coule
Je suis la nuit gelée de tes passions
Les yeux mis-clos tu lâches un soupir
Nos rêves tombent, et tu expires.

Fugue (15/12/18)
Spoiler: show
Courir

Contre la montre et le temps qui file
Devant les balles et la vie qui fuit
Loin de ses peurs et des jours qui viennent
Sur les champs de mines où tout se meurt

Courir

Entre les gouttes le vent au visage
Sous les orages et la ruine du temps
Vers les rangées de rires et de rages
Dans les herbes folles d'un passé sans fin

Courir

A travers les bois et sur les rives du monde
Près des vies innombrables et violentes
Au dessus des nuages de haine et de pleurs
Au devant du danger et pour l'amour de dieu

Courir

Sans relâche courir toujours courir
Sans regrets courir vraiment courir
Sans intérêt courir vainement courir
Sans histoire courir rageusement vivre




Transcendre (20/01/19)
Spoiler: show
.
.
.
.

Immatérielle présence... Iel s'efface, iel s'avance
Non-sens. Dans l'espace, iel s'effrite, iel danse
Sidération. Vide. Traverser le silence.
Insensible souffle que la nuit offense
Délirante sarabande transcende l'absence
Extra-lucide, corps insensible, esprit-transe[/center]
.
.
.
.

TW drogues Frénétique (03/02/2019)
Spoiler: show
Inspire

Freine et tique
Tu gigotes et t'agites
Ta tête cogite
Oscille

Jamais tranquille
Comme sous coke
............Trace
Sous pression
Stresse

Te tortilles
Tes doigts craquent
Le trac t'attaque

............Speed
Goût acide et acerbe
Tes mots trépignent
Intrépides
Agressifs
Sur ta langue

Tressaille
Existence vide
Vite prise en tenaille
Prison de taille
De paille

Tes pensées crépitent
Les froissements du tissu
Crispent
Ton cœur qui palpite
Tes lèvres frémissent
Et tes dents crissent
Sévices

Respire et espère
Faut que ça cesse
Persiste jusqu’à te perdre
Dans les strass étincelants
De ces vices

Faut vivre vite ou tu vires
C’est ta seule vérité
Accepte ou rejette
Tu finiras quand même
Par crever

La facture t’achève
Infarctus et fracture
Tu fatigues
Achète
Consomme
Obsessionnel compulsif

............Shit
La mort fine
In fine
S’approche
Des inhibé·e·s

Expire

Virtuose concertiste (24/02/2019)
Spoiler: show
Caressant l'ouïe avec ardeur
Sourire froncé, œil charmeur
Enjôle l'air d'airs endormeurs
Vive paresse d'un quart d'heure

Douce langueur mélancolique
Flot de tendresse méthodique
Avec une rigueur mélodique
Comme une étreinte amphibolique

Tantôt implacable exigence
Tantôt le corps rythmé balance
Concerto non sans nonchalance
La prestance est l'intelligence

CW déprime Pensée VIII (5-6/03/2019)
Spoiler: show
Dur dur la vie, émotionnellement
Y a trop de choses qui se passent, trop de choses tout le temps
Pas de répit, pas de repos, j'suis fatigué de penser trop

Vacances tranquilles, vacances remplies, rentrée pourrie
J'ai fait plein d'trucs, j'ai vu plein d'gens, j'ai pas dormi 'fin, pas vraiment
Toujours à fleur de peau, à pleurs de vrai, toujours sur le qui-vive, et sur le quai
Du tram, à me tenir au jus de c'qui se trame en ville
La vie défile

Même schémas, mêmes refrains, fatigué de prendre le train
La destination reste inconnue, les voyageureuses sont toustes perdu·es
Et moi au milieu qui guette le brouillard, je veille la nuit, toujours trop tard

J'ai pas fait mes devoirs, encore arrivé en retard
J'me suis pris la tête avec ma mère à propos des flics, propos amers
Sur Mistral, sur la vérité, sur la presse, elle m'a fait douter
J'entends encore les sirènes, j'ai la haine
Mais j'sais plus quoi penser
Hier devant la psy pour la première fois
J'ai chialé
Entre avenir et passé

Enfant perdu
Adulte (dé)rangé

TW sang Despair (Smash Them All) (24-25/03/2019)
Spoiler: show
Despair espère espère
La vie plane le long de tes côtes amères
La vie se crash, cash
Et le désir se perd
Je crache des larmes de sang
Les armes je prends, je pars à la guerre

Despair perd perd
Rien à foutre des choix sages et clairs
J’atterris sur la Lune cachée tachée
Qu'est-ce que je peux y faire ?
Tout défoncer, cramer, on est trash
On est lâches

Despair erre erre
Je vis à l'arrache sur cette foutue Terre
Viens, on décolle, on se casse, on se terre
Brûlons in the Sun pour se prouver qu'on s'aime
Cache-cache en Enfer, le cœur en panache

Smash me in a smack
It's a match

Désir dispersé despair

TW déprime Sas (30-31/03/2019)
Spoiler: show
On m'a dit
"Croque la vie à pleines dents"
J'ai du me planter de pomme
Pas vraiment la Belle
Au bois dormant
Mon trip, plutôt

L
.a

...p
.....o
.......m
..........m
.............e


d ' A d a m.................................................................


J'ai dû avaler de...t r a v e r s.................
J'en ai eu, des...p é p i n s.................
Et la peau je...l a...s e r s.................
Et la peau je...l a c è r e.................


On m'avait pas dit
Que j'étais qu'une poignée de sable
......................................................Dans le vent
Perdue sur des chemins qui ne mènent pas à Rome
Des ruelles, des impasses, des ponts, des crevasses

Des sas





..................................La pomme a des mérites
Pleine de vitamines..................................
Adrénaline
..................................

La pomme adhérente

Toute surface..................................
Surtout surfaite
..................................

..................................La pommade errante

..................................Baume qui ne répare
..................................Jamais
La pommade émérite..................................

Dictame doctorant
Diktat odorant
é c œ u r a n t


Les gens passent
Et j'en passe



Entre deux
..................................chaises, mon cul
....................................................................cris, silence
...................mondes, absence
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .mers, Moïse
.... ....... .... .... .......... ...... ... .. ... ...... ... ...... .......mères, Nature
..................................maisons, la rue
....................................................................murs, prison
...........répits, endure
..................................lignes, sens
.....blessures, sang
..... ....... .... ... .. .... ...... ...issues, sas



Le bruit violent de l'eau se ramollit
Dans mon corps-coton
Sur le pont, je suis dans mon
corps-cocon
Les passants, les passantes
Sont des ombres lassantes qui se perdent dans le ressac de mes pensées sombres
Le tram qui rumine traverse le torrent dans mon dos ruisselant sans que ça
Me bouleverse





Sas, j'me dis, ça ressemble à SOS. Un sas, c'est un entre-deux, le moment où tout peut changer, tout peut basculer. Mais tu peux encore revenir en arrière, ne pas franchir cette porte qui donne sur le cosmos. C'est le moment où tu quitte l'angoisse du vaisseau spatial, mais où t'es pas encore dans le vide intersidéral. Dans ta combi, tu réfléchis. Ou plutôt non. Ton cerveau est vide. Parce que tu t'apprêtes à faire l'insensé. L'impossible. A ce moment tu cries au secours ! en silence le plus complet. Tout le monde derrière le hublot attend ton envol. Tu ne peux plus revenir en arrière.
Tu ne peux plus revenir en arrière.


Les gens passent
Et j'en passe



Je me suis levé·e
Du bord, approché·e
Enivré·e par le vent
Le bruit des vagues
Absorbé·e
Sur le flots penché·e
Je me sens sale
Je me sens seul·e
Perché·e
Le fardeau
Le phare d'eau
Qui me pèse
Me bouscule
Je bascule

Je sais pas c'que j'entends...............................................
Je sais pas c'que j'entends...............................................
Je sais pas c'que j'attends pour........................................

Mais je reste là, face à mes angoisses...............................................
Regard lassé, remords glacés...............................................

Sas...............................................



.

Bats-toi (10/05/2019)
Spoiler: show
..................................Enlève ces yeux effrayés de ton visage
..................................Sois fort, sois fier, comme les images
..................................Le chemin que tu t'es frayé dans c'paysage
..................................Pays sage

Emmène-moi..................................
Emmène-moi..................................
Loin des monotones gens qui vont et viennent..................................
Emmène-moi..................................
Emmène-moi..................................
Je veux voir le fracas du vent qui se soulève..................................
Comme ces révolutions qui chantent au gré des grèves..................................


..................................Sous ce soleil écrasant, vois les mirages
..................................Sois fou, soit fuis, sois de passage
..................................Dans ce brouillard lancinant, ceux des gaz
..................................Se dégagent

Emmène-moi..................................
Emmène-moi..................................
Loin des monotones gens qui vont et viennent..................................
Emmène-moi..................................
Emmène-moi..................................
Je veux voir la vie qui se brise au pied des rêves..................................
Je veux l'éclat de vivre et la rue qui marche ou crève..................................


..................................Écoute les bruits répétés de la misère
..................................Sois franc, sois froid, et fais les taire
..................................Ce que tu cherches, entêté, c'est la guerre
..................................C'est la guerre

Emmène-moi..................................
Emmène-moi..................................
Loin des monotones gens qui vont et viennent..................................
Emmène-moi..................................
Emmène-moi..................................
Je veux voir les cris, les poings, l'orage des slogans..................................
Je veux à tous prix tout prendre, apprendre les devants..................................


Ce que tu cherches
Ce que tu cherches
Ce que tu cherches
C'est la guerre

Donner du temps au temps (12/02/2020)
Spoiler: show
J'ai peur de parler, me confier, à quoi je m'expose ?
Mais j'explose en vers en prose et contre tout
J'ai des mois de lutte en papiers brochures affiches tracts pancartes banderoles manifestes
......Entassés, entachés, froissés-déchirés, jetés
............Et recollés
Sur mon moi de papier en lutte, y a écrit :


Les moments collectifs c'est ma source de jouvence
J'avance dans le brouillard parce que vous êtes ma défense
Ma danse dans le vent qui pousse le mouvement
Ma réponse à saisir, ma chance à donner
(Ou l'inverse)



La lutte en papiers, de moi s'envole au-delà
La lutte de papiers, en moi s'encre en deçà



Merci pour le temps qu'on a pris à la volée

Appris le temps, a p p r i v o i s e r

Voler le temps, le temps c'est pas de l'argent, le temps c'est apprendre. Ou à laisser.


................Laisser le temps (filer)
Autant le donner, tant pis


.................................Je te donne mon instant, mon temps, mes moments, mes mots, même
.................................Si les maux je les sème,
......................................................................les sèmes je les meus
.......................................................................................................en poèmes.


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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:29

Les ombres


Laisse les ombres venir (25/05/2020)
Spoiler: show
.....................Laisse les ombres entrer dans tes veines
.....................Laisse-les pénétrer ta chair

Je suis couvert·e de peau.....................


.....................Laisse-les glisser dessus
.....................Laisse les ombres se terrer en toi
.....................Laisse-les graver ton intérieur
.....................Laisse-les se repaître de ton sang

Mon sang coule dans mes veines.....................
Irrigue ma chair.....................
Gravit ma peau.....................


.....................Laisse ton sang se remplir des ombres
.....................Laisse-les boire tes prière
.....................Laisse-les courir sous tes paupières
.....................Laisse les ombres te recouvrir
.....................Laisse-les se nourrir de toi

Ma peau se glisse entre ma.....................
chair et l'air.....................
Ma peau se faufile.....................
Ma peau s'étire, je la sens.....................


.....................Laisse les ombres vider ton espace
.....................Laisse-les quitter ton corps par tes pores
.....................Laisse-les fumer hors de toi
.....................Laisse-les partir le long de tes poils

.....................Laisse les ombres fuir dans l'encre de tes mots
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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:29

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Textes en vrac
Peut-être les rangerai-je ailleurs plus tard


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Messagepar Dellgerenn » 19 Sep 2018 00:30

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Énorme coup de cœur du moment : Grand Blanc, avec les titres Degré Zéro, Tendresse, Bosphore, Surprise Party et L'Homme Serpent pour mes préférés

Summer Of Love


Chansons à texte


Gelée
Spoiler: show


Artistes


Quelques noms que j'écoute... Y a (vraiment) de tout !

Spoiler: show
• Agnès Obel
♥ Anne Sylvestre
• Arctic Monkeys
• Boulevard des Airs
• Britney Spears
• Camille
♥ Demi Lovato
• Depeche Mode
♥ Fauve
• Grand Corps Malade
• Idiotape
• Iron Maiden
♥ Keny Arkana
• Lo'Jo
• Madonna
• Manes
• Metallica
• Michael Jackson
• Michel Fugain
♥ Michèle Bernard
• Nightwish
♥ Pink Floyd
♥ Queen
• Rammstein
♥ Rone
♥ The Beatles
♥ The Dø
♥ Twenty One Pilots
• Withing Temptation
• Woodkid
• Yaël Naïm


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Messagepar Invité » 19 Sep 2018 00:48

Coucou :D

Déjà rien que le titre du topic est attirant et donne envie de cliquer <3

Puis après quand on voit le texte, que ce soit ta façon d'écrire ou comment tu l'as arrangé, c'est beau, profond, touchant.

C'est venu me chercher, m'a donné un peu envie de pleurer aussi [parce que je suis un peu instable émotionnellement/dépressive/etc]puis à la fin j'étais juste remplie d'amour et te dire que je t'aimais (oui ok c'est un peu bizarre mais c'est ma façon de compatir et quand je trouve que ça me ressemble un peu voilà ok chut moi.) :lol:

Quand j'ai commencé à lire je me suis demandée justement si ton texte n'avait pas été inspirés par les récents évènements de ta vie (du peu dont tu as parlé dans "Vous avez quoi dans la tête?", je suppose que oui si c'est ta façon de tirer la chasse...

J'écris rarement pour commenter des trucs (d'où mon message qui doit être hyper bizarre...), donc je vais sûrement juste stalk comme d'habitude, mais j'ai très hâte de voir tes prochains textes :D

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