Bonjour à tous !
Je sais que les concours prolifèrent en ce moment, je ne sais donc pas si celui-ci attirera du monde, mais il fallait que je propose mon idée. Car oui, ce concours sortira un peu du lot, même si c'est pas non plus la graaande idée du siècle
On voit beaucoup de concours du style : "dessines ma créature", ou "écris une histoire pour ma créature", ou encore plein d'autres "machinstrucs pour ma créature".
Ici, ce n'est pas une créature que je vous demande d'illustrer, mais un texte. Juste un texte. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est bien différent, car quand le texte est rattaché à la créature, les participants ont quand même un design de base à respecter. Or, ici, pas de règles sur un quelconque personnage ! J'ai très envie de découvrir votre créativité, je vous laisse donc la plus grande liberté
Le dessin doit juste avoir un rapport minime avec le récit. Mais quand je dis minime, c'est vraiment minime. Vous pouvez dessiner un personnage qui n'est pas présent dans l'histoire, mais qui par exemple regarde la scène, est spectateur. Vous pouvez dessiner votre réaction face au texte, vous pouvez bien sûr dessiner votre scène ou personnage favoris, vous pouvez même à re-dessiner une scène que vous avez trouvé trop ceci ou cela, et vous la ré-approprier à votre manière ! Vous pouvez... Là, je manque de suggestions, mais n'hésitez pas à proposer !
Vous pouvez dessiner au traditionnel, au digital, au crayon ou à la peinture, en croquis ou en perfectionniste, de Picasso à Monet, vous faites ce que vous voulez !
Les lots :Eh oui, ça intéresse, les lots...
Il y aura 4 gagnants : 1ère place, 2nde, 3ème et j'en rajoute une si j'ai un quelconque coup de cœur ou une mention spéciale à décerner.
Le premier aura le choix entre :
- un texte écris par moi (pas plus de 2000 mots)
- un dessin fait par moi (pour plus de détails, visitez mon deviantart : louisazou.deviantart.com)
Pour les dessins, vous devrez préciser digital ou tradi, croquis ou super-truc-de-la-mort-qui-tue-à-l'aquarelle- 5 créatures au choix dans mes doubles
Le deuxième aura le choix entre :
- un dessin fait par moi
- 5 créatures au choix dans mes doubles
Le troisième aura :
- un dessin fait par moi
Et pour la mention spéciale si mention spécial il y a, je verrai en fonction de mon humeur du moment
Les inscriptions sont ouvertes, si vous avez une question, posez-là ici !
Textes à illustrer :
"Blasphème", un poème :
Tel le sombre corbeau considérant sa proie,
Tu contemples ton œuvre en coupable satisfait
Tu te tiens debout, tranquille, devant moi,
Ton œil pourpre et luisant reflétant tes méfaits
La blancheur de ma peau contraste avec le noir qui te sied
Ton regard insistant traduit ton ardente passion
Un sourire étire tes lèvres, perfide, le mien est désabusé
Après 13 années de combat j'aurais cédé à la tentation
Ô, démon !
Pâle réplique de la faucheuse
L'ignominie fait naître en toi un plaisir abject
Sous ton masque puant de promesses flatteuses
De la candeur de mon corps en vérité tu te délectes
Tu pousses à la déchéance extrême les âmes les plus pures
Les entraînant dans un monde infernal de corruption
Puis tu les achèves d'une longue et délicieuse torture
Savourant la bassesse de tes actes avec exaltation
Et malgré tout ce déshonneur tu sembles si fier
Ce soir encore tu es fidèle à ta charge
Tes yeux parcourent mon corps
Sans se presser
Sans se lasser
Encore et encore, et sans plus de manières
Tu passes ta langue sur tes lèvres, furtivement
Juste assez pour être remarquée
Tu sembles si impatient
De me goûter
De m'engloutir
Et peu à peu je sens monter en moi le Désir
Un Désir lancinant
Un Désir suppliant
Alors, pourquoi attendre ?
A mon tour je me lève gracieusement
Et fait retentir mes talons sur ce sol dallé
Tel un Satan apprenti, de plus en plus souillé
J'approche mon corps du tien d'une allure féline
Oui, ce soir,
Je rejette mes idéaux et mes croyances divines
Je renie l'existence des anges
Je détruis mes confiances et ma foi
Du diable je chanterai les louanges
Car je ne veux personne d'autre que Toi
"L'amour est un oiseau rebelle
Que nul ne peut apprivoiser"
Des deux j'ai préféré le serpent sensuel
Pour ce blasphème je dois être châtié
L'amour, cet enfant de Bohème
Je n'aurai pas réussi à charmer
Mais cette nuit, sous ton regard avisé
Je fais face à un tout autre baptême.
Miséricorde, un minuscule poème :
Une voix dans le silence hivernel
Retentit, douce, éternelle
Comme un glaçon à la lueur du jour
Elle fait fondre la neige de ses accents de velours
"Miséricorde !", crie-t-elle seulement
Et bientôt des rouages mystérieux du temps
Sa pâle mélodie en dessine les contour
Faux Espoir, un texte court plutôt sombre :
"Je suis la Naissance même. Le Renouveau. Le rayon d'Espoir qui apparaît, inévitable, suite aux châtiments impitoyables que Dieu lance sur le Monde, pour punir les infidèles.
Je suis la Foi.
Acclamez-moi. Aimez-moi. Craignez-moi – quelle est la différence ? Le Peuple a besoin d'un roi, et je serai celui-là. Au diable les doutes, j'ai été désigné : je suis fait pour gouverner.
A partir de maintenant vous devez croire en votre seigneur. J'impose une confiance parfaite. Quiconque se rebellera sera châtié ; et je châtierai ceux qui suivront ses pas.
-Hallelujah !"
Et, comme un homme un seul, la foule scande ce simple mot comme un hymne libérateur. Dans le besoin absolu d'être guidé, dirigé, protégé, le peuple est prêt à tout - quitte à subir les pires horreurs.
"Hallelujah !"
Et leurs yeux endormis sont déjà aveugles
De la lueur meurtrière qui s'allume dans ceux de leur Empereur.
Les belles choses, un extrait de mon roman (un peu long) :
J'ai toujours aimé les belles choses. En réalité, j'aime les belles, et les bonnes choses - car oui, il y a nuance. Si on suit le sens premier du terme de « belles choses », il ne faut donc s'arrêter qu'à l'apparence, l'extérieur, l'enveloppe physique de la chose en question. On pourrait dire alors qu'un anneau d'or pur 18 carats, chaudement sorti du plus chic joaillier du coin, est une belle chose. Une chose plaisante à l’œil, qui attire le regard. Une chose dont on voudrait posséder l'esthétique. Pour les plus récalcitrants, je pense qu'ils comprendront mieux si je dis sans détour que la ravissante poitrine de Monica Bellucci est une belle chose.
Mais si l'on s'arrête à cette définition, cela signifierait que bon nombre de gens commettent des erreurs grammaticales considérables. Car qui n'a jamais clamé que l'amour était beau ? Et pourtant, l'amour est techniquement invisible. Même cas pour l'âme, ou les pensées. Depuis la nuit des Temps, l'ennuyeuse race qu'est celle des éternels optimistes nous bourre le crâne de belles pensées. Pour que notre âme soit belle. Eh bien désormais, vous aurez un argument assez convaincant pour clouer le bec à ces fanatiques des temps radieux. Que votre âme soit fripée comme Mémé ou toute guindée en costard-cravate, rien n'en paraîtra à l'extérieur. Pas de quoi s'inquiéter, en somme.
A présent que j'ai bien étalé - et quelque peu imposé - ma vision des « belles choses », attardons nous sur les « bonnes ». Depuis le début de notre existence, et ce jusqu'à la fin, on fait toutes sortes de rencontres, et l'on découvre des plus ou moins bonnes choses. Littéralement, bon signifie « charitable », ou « adéquat ». Dans ce cas alors, nous pouvons qualifier une âme de bonne. Ou affirmer que l'amour est bon, car il rend le Monde heureux ou qu'il illumine le cœur trop inexpérimenté des jeunes gens. Personnellement, je trouve que si on pouvait mettre la bonté en bouteille, le sourire d'Audrey Tautou aurait rempli à lui seul toutes les caves à vins de notre chère patrie.
Mais je dois malheureusement stopper mon entrain ici, et laisser place à l'histoire que vous attendez tous. « Me serai-je trompé d'ouvrage ? », doutez-vous peut-être. « Où est passée la Mademoiselle Pie du titre ? » vous vous demandez sûrement. Je vous répondrai avec une bonne, et une mauvaise nouvelle. La bonne ? Vous allez bientôt la rencontrer, enfin pouvoir suivre ses aventures et quitter cette étude délicate sur les « choses ».
La mauvaise ? Mademoiselle Pie, c'est moi. Enchantée, moi aussi. J'en suis fort désolée, mais il va falloir faire avec. Libre à vous de refermer ce livre pour vous consacrer à d'autres activités fort plus intéressantes – vous risqueriez en revanche de passez à côté d'une histoire, ma foi, constructive.
Je conclurai en ajoutant qu'étant une obstinée finie, il est clair que je compte bien continuer et terminer mon début d'étude si prometteur. Mais pour vous, je serai subtile. Je m'arrangerai de telle sorte que vous n'y verrez que du feu. Je valoriserai les métaphores et les analogies, glisserai des oxymores entre les pages, et vous lirez entre les lignes pour déceler un double-sens caché au fil des phrases. Je coulerai les mots de la façon la plus fluide qu'il puisse exister et mettrai de côté ces indélicats procédés que son thèses, antithèses, parties et sous-parties. Alors, qu'en dites-vous ? Bonne ou mauvaise chose ?
"Maxime", un autre extrait de mon roman :
Si l'on devait nommer un grand, mais un grand grand pionnier du cinéma de notre époque, ç'aurait été Maxime. Sans hésiter une seule seconde. Il était à lui seul la réincarnation de Chaplin – pour les pieds – de Tim Burton – pour l'esprit – de Johnny Depp – pour le faciès – de Méliès – pour la créativité - et d'encore tout une infinie liste de réals, d'acteurs, – ou d'actrices - d'auteurs et de grands hommes.
Maxime, il pouvait te réécrire le Petit Chaperon Rouge en un claquement de doigts, te le chanter en comédie musicale, incarner tous les rôles à lui seul en comédie dramatique, te le dessiner, au feutre, à l'aquarelle, en long, en large et en travers, ou simplement te l'inventer avec la seule magie de ses doigts fins de magicien. Il te plongeait dans le Londres victorien et ses quartiers pavés grouillant de gentlemen en queue-de-pie-haut-de-forme en un battement de ses cils de jais. C'était le roi des tours de passe-passe, le Maxime - Maxime Bankins, qu'il se faisait appeler.
Il y a des gens des fois, qui, dès leur naissance, ont leur destin tout tracé. Je ne parle pas du destin qu'imposent ces chers parents à leur progéniture, ou le destin que choisit la progéniture en question par influence ou en guise de dernier recours. Je parle du destin vrai de vrai, du destin qui te donne envie de dire : lui, il est fait pour ça. Tout le monde a ce petit « truc en plus » impossible à dissimuler, qui fait de toi ce que tu es vraiment.
Pour le cas de Maxime, c'était : « Il est né pour être acteur ». Et c'est peu dire. Il était acteur, depuis sa naissance et jusqu'à sa mort, il sera acteur. Son âme est faite pour être admirée, aimée, enviée, son esprit est conçu pour inventer, imaginer, et son corps est bâti pour défiler sous la lumière des projecteurs. Maxime, c'était le Cinéma, le Théâtre, la Comédie en Personne, en chair et en os. C'était tellement criant d'évidence que ça en aurai presque fait peur.
Maxime, ce n'était pas un homme, ce n'était pas une femme, c'était un tout et un rien, un véritable bordel de n'importe quoi et de rôles différents. C'était un terrible ensorceleur aussi. Son regard de charbon enchantait toutes les damoiselle – et damoiseaux - qui passaient au travers de son chemin. Sa peau mate, son élégance, ses jambes fines et élancées, son sourire, son tout... Il aurait pu mettre le monde à genou pour son tout. Moi comprise. Il était indéfinissable, et surtout, surtout, il était libre, Maxime le Magnifique. Il était Insaisissable, il n'appartenait à personne, et son masque aux milles visages en a trompé, des belles dames. En nombre.
Les acteurs nés, c'est magique à connaître, mais ça fait mal. Car tu essaies de lui plaire, de le séduire, tu veux être la seule, l'élue, et il te laisse croire. Parce-qu'être acteur, c'est faire rêver les gens, peu importe la situation. Alors il te laisse rêver, il se comporte en Don Juan, et tu y crois, tu te permets d'y croire pour une minute de plus. Mais au fond de toi tu sais, tu sais très bien qu'il se comporte de la même manière pour toutes les autres. Tu le sais, mais tu fuis la réalité. Juste pour une minute, tu veux rêver. Et après les minutes, les heures, passées à rêver, la réalité, ben tu te la prends en pleine gueule. Et ça fait mal. Tu n'es pas l'élue, c'est évident. Tu n'es l'élue de personne, parce-que les élues, ça n'existe pas – sinon dans les vieux contes poussiéreux. Tu n'es peut-être même pas une amie. Alors tu te consoles en tentant de te persuader qu'une élue, il n'en aura sans doute jamais, avec un ego pareil. Tu te fait croire que tu mérites mieux.
Maxime, c'est celui qui te fait toucher le ciel du bout des doigts.
"Alois", un extrait d'une nouvelle :
Alois.
Ce fut le premier mot, les premiers sons qui parvinrent aux oreilles pâles du nouveau-né. Alois. Il aimait bien. C'était limpide, clair, comme l'enveloppe humide et rassurante dans laquelle il baignait depuis maintenant quelques mois. La voix qui lui répétait ce nom était chaude, veloutée, et le petit être l'aima tout de suite. Il voulait la ré-entendre.
Alois.
Peu à peu, il se réveillait de son état second. Il sentit d'abord qu'il était conscient. Une bonne chose. Il entreprit ensuite d'ouvrir les yeux, mais un sommeil profond de presque neuf mois, ça engourdit. Et pas qu'un peu.
Mais détrompez-vous, Alois était quelqu'un de déterminé, qui allait toujours au bout des choses. Il rassembla donc toute la force que ce corps minuscule pouvait lui fournir et, après un effort qui lui parut colossal, réussi à hisser ses paupières aux cils de charbon. Ses pupilles se dévoilèrent ; elles étaient d'un bleu si pur que le plus fier des rois se serait mis à genou.
Il se sentait prêt, à présent. Prêt à découvrir le monde et embrasser la vie, cette vie si chère et précieuse offerte par un Dieu généreux. Alors, lentement, à son rythme, il déploya bravement ses petites ailes d'anges, et naquit. Comme ça, de la façon la plus naturelle qu'il soit, Alois vint au monde.
"Adèle", un énième extrait :
Adèle, qu'elle disait s'appeler. Elle était jolie. Et c'était aussi une fieffée menteuse.
Je voyais bien qu'Adèle, c'était pas son vrai nom. Ça collait pas avec sa tête, ni avec son cœur. Je pense qu'elle l'avait oublié ; en tous les cas, cette personne était tout sauf une Adèle. Adèle, c'est triste, comme nom. C'est éteint. Ça va pour quelqu'un de mélancolique, ou de naturellement mélodramatique. Mais sûrement pas pour ces yeux pétillant d'une malice dissimulée en vain sous d'immenses lunettes. Pour pétiller, ils pétillaient, ses grands yeux bruns, autant que le champagne qu'elle affectionnait tant, et qu'elle dégustait d'une façon qui se voulait raffinée. Elle avait beau se prétendre mature, femme forte, insensible, tout ce qu'elle voulait, Adèle, c'était une vraie gamine. À peine encore prête pour l'emploi si haut placé que l'on venait de lui proposer.
À l'intérieur, Adèle, elle était cassée.
Un extrait de ma nouvelle "Edward" :
Edward, qu'il s’appelait. J'avais toujours été dingue d'Edward, et des prénoms en E. Je l'aurai suivi jusqu'au bout de notre petit monde, le Edward, si seulement j'avais eu l'honneur de pouvoir marcher à ses côtés. Edward, il avait des ailes d'ange déchu aux plumes aussi noires que le charbon. Des ailes noires suintant le mal, la cruauté mais aussi l'aventure et le mystère. Moi, le mystère, j'en étais avide. Et quand on est jeune, l'avidité, on s'en sort pas. De toute façon, je voulais pas m'en sortir. Au contraire, je voulais m'y noyer, m'enfoncer dans les profondeurs gluantes du mystère et du danger.
C'était un drôle de personnage, cet Edward. On ne pouvait l'apercevoir qu'à la fin de l'année, la nuit du 24 Décembre. Passée cette période, il partait sans tarder. Où ça ? Personne ne le savait. Pas même moi, son plus grand admirateur. C'est comme s'il renaissait 12 petites heures de nuit pour s'évaporer ensuite de la surface de la terre. Comme un petit dieu. Mais moi, ça me suffisait. Je suis plutôt bon en relations à distance.
Je rajouterai sûrement d'autres textes, ne paniquez donc pas si vous n'êtes pas inspirés !
Vous pouvez choisir 2 textes maxis par personne.
Inscrits :
- folles-des-mangas avec "Adèle" et "Alois" = RENDU
- Cristaline, avec "Miséricorde"
- Nazca, avec "Blasphème" = RENDU
- Elaya, avec "Blasphème" = RENDU
- Stardust, avec "Faux espoirs"
- loei, avec "Blasphème"
PS : Il n'y a pas de date limite pour l'instant, vous avez encore le temps !
