Première pensée :
Spoiler: show
Il fait noir. Je suis et je trouve que c'est déjà bien, je suis et j'ai conscience d'être. C'est beau comme début, comme commencement de vie. De toute manière, je n'ai pas le choix, maintenant que j'ai pris conscience, je doit être, je n'ai plus le choix.
Il fait chaud, je suis bien et j'ai conscience qu'il fait chaud.Je ne connais pas la faim, ni la soif. Je suis. Je perçois l'univers liquide dans lequel je suis. Il me semble infini car je ne perçois aucun bord. J'ai conscience d'être là, de toucher ce liquide qui m'entoure, mais je ne me perçois pas. Qui suis je ?
Je suis lié. Mais à qui ? Un long cordon me relit à quelque chose mais je ne sais pas quoi. Que de question qui se bouscule en moi... J'ai découvert que j'étais un tout avec des parties distinctes, notamment les pattes au nombre de quatre, et une forme plus massive qui forme se que je nomme mon corps. Il fait toujours bon, je suis toujours bien et j'ai quatre pattes et un corps.
Je suis toujours dans ce liquide et je sens qu'un autre liquide me parcourt. Il est bien plus chaud et plus habité que celui qui m'entoure. Je sens qu'il m'est indispensable et je refuse de m'en séparer. Quelque chose pulse en moi et rythme mes pensées. Je l'appelle coeur car il donne un sens dans mon existence. Les battements sont lent et régulier. Je suis en léthargie, je suis bien, il fait chaud et je n'ai toujours pas envie de bouger.
Il fait chaud, je suis bien et j'ai conscience qu'il fait chaud.Je ne connais pas la faim, ni la soif. Je suis. Je perçois l'univers liquide dans lequel je suis. Il me semble infini car je ne perçois aucun bord. J'ai conscience d'être là, de toucher ce liquide qui m'entoure, mais je ne me perçois pas. Qui suis je ?
Je suis lié. Mais à qui ? Un long cordon me relit à quelque chose mais je ne sais pas quoi. Que de question qui se bouscule en moi... J'ai découvert que j'étais un tout avec des parties distinctes, notamment les pattes au nombre de quatre, et une forme plus massive qui forme se que je nomme mon corps. Il fait toujours bon, je suis toujours bien et j'ai quatre pattes et un corps.
Je suis toujours dans ce liquide et je sens qu'un autre liquide me parcourt. Il est bien plus chaud et plus habité que celui qui m'entoure. Je sens qu'il m'est indispensable et je refuse de m'en séparer. Quelque chose pulse en moi et rythme mes pensées. Je l'appelle coeur car il donne un sens dans mon existence. Les battements sont lent et régulier. Je suis en léthargie, je suis bien, il fait chaud et je n'ai toujours pas envie de bouger.
Deuxième pensée :
Spoiler: show
Il fait toujours aussi bon et je me suis emmêlés les pattes. Il faut dire que j'en ai quatre aussi ai je du mal à synchroniser tout ça. La peau de mon corps me démange par moment car la fourrure est entrain de pousser. Je suce mon pouce.
Il fait toujours bon, toujours chaud et je suis toujours dans cet étrange liquide. J'ai découvert qu'à un extrémité du corps, il s'affine tellement qu'il en devient tout mince et on sens les os de ma colonne vertébrale à travers la peau. De l'autre lorsque je touche avec mes pattes, je sens une excroissance volumineuse que j'ai nommé tête. C'est là qu'il y a ma bouche avec laquelle je peux mordre mes pattes.
Il fait toujours noir. ça je ne peux rien y changer. C'est comme le cordon qui me relie à celle que j'appelle maman : je ne peux pas y toucher sans avoir mal. Et puis, je n'ai pas envie de me détacher de maman de toute manière.
Elle est tout ce que j'ai tout ce que je suis. Je le sais car elle est reliée à moi. Parfois j'entends la voix sourde et puissante de celui que j'appelle papa. Il parle avec maman et quand il pose sa grosse patte sur son ventre je viens de lover dedans pour lui dire que je sais qu'il est là.
Il fait toujours bon, toujours chaud et je suis toujours dans cet étrange liquide. J'ai découvert qu'à un extrémité du corps, il s'affine tellement qu'il en devient tout mince et on sens les os de ma colonne vertébrale à travers la peau. De l'autre lorsque je touche avec mes pattes, je sens une excroissance volumineuse que j'ai nommé tête. C'est là qu'il y a ma bouche avec laquelle je peux mordre mes pattes.
Il fait toujours noir. ça je ne peux rien y changer. C'est comme le cordon qui me relie à celle que j'appelle maman : je ne peux pas y toucher sans avoir mal. Et puis, je n'ai pas envie de me détacher de maman de toute manière.
Elle est tout ce que j'ai tout ce que je suis. Je le sais car elle est reliée à moi. Parfois j'entends la voix sourde et puissante de celui que j'appelle papa. Il parle avec maman et quand il pose sa grosse patte sur son ventre je viens de lover dedans pour lui dire que je sais qu'il est là.
Troisième pensée :
Spoiler: show
Je crois que maman est malade...
Elle me fait peur car par moment ce qui m'entoure et que je nomme "parois" se contracte violemment comme si elle cherchait à me faire sortir de là où je suis... Je n'ai pas vraiment envie. Je suis bien où je suis. Il fait chaud et c'est doux. Rien ne me menace : je suis à l'abri. Mais c'est vrai que je manque de place. J'ai découvert que se qui me chatouille la truffe est en fait un plumeau relié à l'extrémité arrière de mon corps. Ce plumeau est très pauvre en poil et je le nomme queue puisque c'est une extrémité de moi : un leu.
Lorsque je pose mes pattes contre les parois, elles se mettent en mouvement. Cela arrive de plus en plus fréquemment car j'ai de moins en moins de place. Peut être que le ventre de maman rétrécit pour me dire de m'en aller.
Ah ! L'eau qui m'entoure s'en va. Maman vient de gémir. Je l'entends. Papa est partit chasser et maman n'est pas bien. Au secours ! Sauver maman.
Les parois se contractent de plus en plus vite et mon corps suit contre son gré le chemin qu'a prit l'eau. Il fait froid là bas. ça n'est pas doux là bas.
Les parois me poussent en avant. Je ne peu plus rester avec maman, il faut que je me sépare d'elle. Je n'ai pas envie. Je veux rester avec toi maman.
L'air entre dans mes poumons. C'est douloureux, ça brûle. Je crie, je jappe, je pleure. Maman ! Où est tu ?
Elle me fait peur car par moment ce qui m'entoure et que je nomme "parois" se contracte violemment comme si elle cherchait à me faire sortir de là où je suis... Je n'ai pas vraiment envie. Je suis bien où je suis. Il fait chaud et c'est doux. Rien ne me menace : je suis à l'abri. Mais c'est vrai que je manque de place. J'ai découvert que se qui me chatouille la truffe est en fait un plumeau relié à l'extrémité arrière de mon corps. Ce plumeau est très pauvre en poil et je le nomme queue puisque c'est une extrémité de moi : un leu.
Lorsque je pose mes pattes contre les parois, elles se mettent en mouvement. Cela arrive de plus en plus fréquemment car j'ai de moins en moins de place. Peut être que le ventre de maman rétrécit pour me dire de m'en aller.
Ah ! L'eau qui m'entoure s'en va. Maman vient de gémir. Je l'entends. Papa est partit chasser et maman n'est pas bien. Au secours ! Sauver maman.
Les parois se contractent de plus en plus vite et mon corps suit contre son gré le chemin qu'a prit l'eau. Il fait froid là bas. ça n'est pas doux là bas.
Les parois me poussent en avant. Je ne peu plus rester avec maman, il faut que je me sépare d'elle. Je n'ai pas envie. Je veux rester avec toi maman.
L'air entre dans mes poumons. C'est douloureux, ça brûle. Je crie, je jappe, je pleure. Maman ! Où est tu ?
Quatrième pensée :
Spoiler: show
Je sens une langue chaude et râpeuse mais rassurante, se poser sur moi. Le filme gluant qui m'entourait semble peu à peu disparaître et je tousse. De l'eau s'échappe de ma bouche et de mon nez. C'est douloureux. J'inspire à nouveau et l'air me paraît plus doux et moins agressif. Je sens la langue de ma maman venir se poser sur moi à nouveau. Elle lisse mes poils, descend sur son ventre et soudainement les dents de maman viennent sectionner le cordon qui me rattachait à elle. Je hurle. La douleur est grande, mais la peur d'être séparée d'elle l'est encore plus. Je jappe et l'appelle. Elle vient finalement poser sa truffe contre la mienne et recommence à me lécher le corps.
Je sens au fond de moi apparaître une sensation que je ne connaissait pas je la nomme faim. Quand j'étais dans le corps de maman c'était elle qui me nourrissait. Pourquoi ne continue-t-elle pas ? Je couine et m'approche d'elle pour réclamer ma part. Elle est si grande... Je me dirige vers la partie blanche de son pelage car c'est la partie la plus douce et qui sent très bon. Ma truffe heurte une petite protubérance rosée que je m'empresse d'attrapper avec ma petite bouche. Le lait coule dans ma gorge et je sens la faim se calmer. Mes petites pattes pressent doucement le corps chaud et tiède de maman et je m'endors blottie contre elle.
Je sens au fond de moi apparaître une sensation que je ne connaissait pas je la nomme faim. Quand j'étais dans le corps de maman c'était elle qui me nourrissait. Pourquoi ne continue-t-elle pas ? Je couine et m'approche d'elle pour réclamer ma part. Elle est si grande... Je me dirige vers la partie blanche de son pelage car c'est la partie la plus douce et qui sent très bon. Ma truffe heurte une petite protubérance rosée que je m'empresse d'attrapper avec ma petite bouche. Le lait coule dans ma gorge et je sens la faim se calmer. Mes petites pattes pressent doucement le corps chaud et tiède de maman et je m'endors blottie contre elle.
Cinquième pensée :
Spoiler: show
Je me réveille ce matin toujours blotti contre la peau tendue du ventre de maman. L'odeur de sang qui persistait encore la veille a disparut. Je sens contre moi d'autres corps que celui de maman. Ce sont mes frères et sœurs. Je me rendors me sentant en sûreté.
...
Depuis, j'ai bien grandit. Je peux aujourd'hui pour la première fois ouvrir les yeux. J’aperçois une vive lumière derrière mes paupières à peu entrouverte. C'est l'entrée de la tanière où Maman, moi et le reste de la famille vivons. Autour de nous, il fait sombre et chaud comme dans le ventre de maman sans l'eau. Du poil a poussé sur mon corps et maman me lèche régulièrement pour qu'il soit toujours propre. Elle fait aussi la toilette de mes soeurs et de mes frères puis elle nous nourris en régurgitant des boulettes de viande. Bientôt nous allons pouvoir sortir... Bientôt...
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Depuis, j'ai bien grandit. Je peux aujourd'hui pour la première fois ouvrir les yeux. J’aperçois une vive lumière derrière mes paupières à peu entrouverte. C'est l'entrée de la tanière où Maman, moi et le reste de la famille vivons. Autour de nous, il fait sombre et chaud comme dans le ventre de maman sans l'eau. Du poil a poussé sur mon corps et maman me lèche régulièrement pour qu'il soit toujours propre. Elle fait aussi la toilette de mes soeurs et de mes frères puis elle nous nourris en régurgitant des boulettes de viande. Bientôt nous allons pouvoir sortir... Bientôt...
Sixième pensée :
Spoiler: show
Pour plus tard 
J'ai hâte de voir l'éclosion ^^
Et c'est même, très bien écrit. 