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Message par Denou » 22 Avr 2014 14:26

Salutations à vous et bienvenue dans ce modeste topic qui abrite une des mes fanfics ^^
Je laisse la présentation/règlement vous faire la visite, elle y arrivera surement mieux que moi :lol:


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:arrow: Cette fiction se déroule dans Gothicat World et a pour principaux protagonistes mes créatures et .. euh, et bien moi même; plus quelques autres personnages créés à l'occasion.
A savoir cependant : si mon histoire s'inspire grandement de ce monde, ce que j'ai écris n'est pas vrai pour autant. En réalité j'aspire à ce que mon récit soit le plus fidèle possible à GW, mais je suis souvent contrainte à imaginée des choses. Et c'est là le principe de l'imagination : elle n'est pas forcément vraie!

:arrow: Cette fiction met donc en scène un personnage censé me représenter. Ce récit qui n'a pas encore de point final commence "à mon arrivée sur ce monde" et divers événements par la suite. Si comme dit avant je m'inspire de GW, il se peut qu'à force de vouloir faire 'réaliste', je tombe dans le 'sombre', alors ce n'est peut-être pas une fiction tout publique (dis-je en exagérant).

:arrow: Je vous demanderais par ailleurs de bien vouloir respecter mon travail s'il vous plait. Je vous laisse essayer par vous même, c'est un travail de longue haleine :geek:

:arrow: Mes inspirations et influences sont très nombreuses, outre Gothicat World qui évidement est la pièce maîtresse. Des livres (tels que les univers de J. R. R. Tolkien ou G. R. R. Martin pour ne cités que les leurs), mais aussi des musiques (j'entends par là principalement des compositions d'Howard Shore, Hans Zimmer, James Horner, et d'autre que j'ose ne pas nommer), parfois même des films ou des jeux vidéos m'ont inspirés (de loin ou de proche).

:arrow: Je suis également bien consciente que la qualité de cette fiction peut ne pas être au rendez-vous. En effet j'écris peu, je fais des fautes voir j'oublis des mots malgré mes relectures... et même d'une manière plus générale, ma façon d'écrire peut ne tout simplement pas vous plaire. Je m'excuse par avance de ces multiples défauts.

:arrow: C'est pour cette raison que tout commentaire est le bienvenue. Je vous demanderais simplement de parler en connaissance de cause, en ayant au moins lus tout ce que j'ai écrit ^-^

:arrow: Cette fiction sera très probablement appelée à évoluer par la suite. Elle mûrit depuis longtemps dans ma tête, mais ce devait être une bande dessinée au départ. Cette dernière, commencée mais m'imposant de nombreux obstacles, m'a obligé en quelques sortes à me consacré à la version "fiction".

:arrow: Les principaux protagonistes de ce récit se trouvent dans ce groupe. Cependant la lecture de cette fiction ne nécessite aucune autre connaissance de ce que j'aurais pu dire ou écrire ailleurs.

:arrow: Pour la lecture, j'avais prévus des formats .pdf qui visiblement n'ont pas trouvé de succès. Mais si par hasard pour les voulez, faites moi signe!
Sinon, rendez vous dans le sommaire si dessous! :D


Merci à vous et bonne lecture! :D
Pour toutes questions ou commentaires, n'hésitez surtout pas ^^
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Message par Denou » 22 Avr 2014 14:31

Sommaire


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Message par Denou » 23 Avr 2014 16:26

Prologue


J’ai toujours pensé que cette sensation de rêve éveillé était profondément épuisante et insultante pour nous-même, comme si une chose se jouait de nous en nous obligeant à faire face à tout ce qui nous ai de plus sombre. Quand bien même nous pouvons nous rendre compte de cette manipulation, le pire est déjà passé. Où à venir ? Je ne saurais dire dans mon cas. Je serais même incapable de me rappeler de quoique ce soit d’autre… sinon du tout début.

Car aussi loin que je me souvienne…

Oui, en fait, depuis que je sais…


… Depuis cet instant, j’ai décidé de me consacrer à la rechercher d’un endroit. Pas n’importe quel lieu, pas n’importe quelle place, et même pour faire simple, ce pourrait être une simple preuve qui montrerais que j’ai eu tort. Si mon espérance est fondée sur une part de réelle, alors je me souviens d’avoir été à la recherche d’un endroit où les bonnes valeurs et elles seules seraient reines dans l’unique but d’assurer l’harmonie en ces lieux idylliques. Cela me parait presque réducteur de réduire à quelques mots quelque chose d’aussi singulier.

Mais quoi qu’il en soit, j’ai eu tort de garder espoir.

Pourquoi ai-je d’ailleurs continué à y croire? Pourquoi ...

« — Pourquoi n’est-elle toujours pas réveillée ? De ce que les autres ont dit, ils ne mettent pas si longtemps d’habitude. »

Ces paroles eurent l’effet d’une fronde sur moi. Comme la morsure du feu, ces quelques mots m’ont soudain ramené à moi-même d’une manière si violente que je ne pouvais me réveiller de suite, même après si j’avais l’impression que mon cœur battait à tout rompre. Il y a quelques instants encore, je pouvais aussi bien me trouver dans les gouffres du néant, qu’au fond de l’univers ; et s’il a une fin. J’étais seule avec moi-même dans le noir total.

« - On devrait peut-être faire quelque chose », ajouta une autre voix, qui semblait plus féminine. L’autre, plus grave et puissante, répondit « Et que propose-tu dans ce cas ? ».

Peu à peu je redevenais maître de moi-même et mes lointaines pensées se taisaient. Les deux voix étaient claires et distinctes, mais elles résonnaient trop fort dans ma tête. Pas comme si quelqu’un me parlait, pensais-je. Quand mes sens purent afin me répondre, j’attendis le doux son de la pluie tomber sur les feuille des arbres. L’air était chargé d’odeurs, mais mon mal de tête refusait à ce que je prenne le temps d’analyser les environs en silence. Plus d’autre choix, maintenant alors. Maladroitement mes mains cherchent un appui pour relever mon corps ankylosé par la douleur, et je réussis péniblement à me retrouver appuyée sur les coudes ; visiblement mon esprit fonctionnait plus vite que mon corps n’acceptait de répondre.

« — Ah, enfin ! Allez recule toi, laisse la faire , poursuivait la seconde voix d’un ton plus aigu, presque aussi excité que paniquée cette fois. »

Gênée d’être assise dans ce qui ressemblait être de la terre humide, je finis par ouvrir les yeux. D’abord éblouie par la lumière, je finis par voir en face de moi, et trop proche d’après mon instinct, un immense cheval à la robe verte et jaune, dont les pattes rouges et jaunes pale au bout, se tenaient de part de d’autre de mes pieds. Sa tête rivée sur moi laissait tomber une abondante crinière beige aux reflets cuivre, alors que ces grands yeux violets étaient plantés dans les miens à la recherche de mon regard. Pour être honnête, à ce moment-là, mes yeux ne cherchaient qu’un visage humain ou familier pour me rassurer. C’est alors que je ne pensais pas tomber plus bas que la seconde voix, toujours aiguë et surement aussi nerveuse que moi, se fit entendre : « Bonjour ! C’est quoi ton prénom ? » Ma tête chercha la provenance du son de la présumée voix, et cette fois-ci je ne pus pas m’empêcher de crier. Je reculais tant bien que mal, toujours au sol, avec mes coudes glissant sur le moindre obstacle. Mais je n’allais pas loin comme ça car je fus stopper à peine deux mètres derrière par un arbre. La créature, car je ne savais pas comment l’appeler autrement, ignora ma réaction et s’approcha tout sourire en tendant sa patte comme pour me serrer la main.

« — Moi c’est Wgablyth ! Je suis ravie de te rencontrer, si tu savais depuis le temps qu’on attendait ça tous les deux, » continua-t-elle en désignant le cheval.

La voix, cette fois qui s’efforçait d’être rassurante, raisonnait dans ma tête sans que le museau de l’animal n’ait eu à bouger. De la télépathie, pensais-je alors en dévisageant d’une manière surement peu polie la petite créature en face de moi. Ma première réaction n’aurait pas dû être de tel, car la créature en question était en réalité tout à fait charmante; bien que surprenante. Il s’agissait là d’un rongeur, pas plus haut que mon avant-bras bien qu’il se tienne sur ses pattes arrières ; au pelage bien fournit semblable à celui d’un daim, et dont la fourrure blanche du buste avant l’air extraordinairement douce. Deux petits bois trônaient entre ces oreilles, mais ses yeux rouges captivaient mon regard. Timidement et avec un sourire gêné comme pour m’excuser, je finis par tendre un doigt vers la patte toujours tendue de Wgablyth. Cette dernière visiblement soulagée, le saisit des deux pattes et le secoua vigoureusement, comme pour me remercier pour une raison que j’ignore. Mettant fin à cette étrange salutation, l’étalon massif s’approcha lui aussi et se mit à me scruter de toute hauteur. Je n’avais pas non plus pris le temps de bien le discerner mais il était magnifique, et sa robe dont les couleurs étaient harmonieuses bien que loin d’être communes, tranchaient avec l’intensité de ses yeux mauves. Soutenant toujours son regard, je me relevai très lentement et ce n’est surement qu’à cet instant que me pris conscience de mon état déplorable : j’avais mal à chaque articulation possible et mon sang battait dans mes oreilles quand j’en demandais trop. C’est là aussi que je vis que ce que je portais était tout à fait décalé par rapport au lieu où je me trouvais, qui visiblement n’était ni chez moi ni un rêve malheureusement. La voix grave du cheval me fit relever la tête de pull tout terreux :

« — Quant à moi je me nomme Baldr. Tu dois avoir beaucoup de question et elles trouveront toutes, je l’espère, une réponse. Permet moi simplement de te demander avant toutes choses comme tu te sens et quel est ton nom à toi ?

— Je… je crois qu’on m’appelait Denou mais… j’ai l’impression que c’est plus un surnom », murmurai-je en réprouvant ma propre voix qui, même elle, était incapable de paraître sûr. Les deux compères répétèrent chacun leur tour le nouveau nom qu’ils venaient d’apprendre, comme pour le mémoriser. Baldr reprit :

« — Peut-être cela te reviendra-il. Te rappelles-tu de quoi que ce soit d’autre ?

— Non. Non. Non, vraiment, rien. Pourquoi d’ailleurs, vous savez ? » Mon sang n’avait pas eu le temps de faire un tour que je lui répondis ces mots de manière saccadée. La peur s’apparat de moi et je fus obligée de bouger sur mes pieds pour masquer mes jambes tremblantes. Les choses s’alignaient dans ma tête d’une manière effrayante : d’après mon état j’étais visiblement tombé là d’une manière surement non conventionnelle, et les deux individus qui m’avaient extirpée de mon état proche-léthargique étaient les derniers êtres auxquels je ne pensais jamais pouvoir rencontrer un jour. L’étalon, visiblement maître de la situation, penchant un instant la tête sur le côté avant de répondre :

« — Non. Ou du moins je pense des choses que je ne peux pas vérifier, alors je ne sais pas réellement. Mais pour le moment tu n’as pas à t’en faire, tu dois plutôt avoir faim, non ? » Sa réponse me prit au dépourvut. Pourquoi ne pourrais-je pas savoir maintenant ? Il se pencha alors vers Wgablyth et se regardèrent en silence. Quand je vis cette dernière s’éclipser, je compris qu’ils venaient de se parler entre eux. Il reprit ensuite :

« — J’aimerais vraiment pouvoir tout dire mais ce n’est pas à moi que reviens cette tâche. Pour le moment tu dois reprendre des forces, après quoi nous partirons pour Levanos. » Il jeta un œil vers mon visage, qui était autant consterné que dépité, et ajouta d’un air aussi rassurant qu’il le pouvait : « Nous ne souhaitons que t’aider. Mais tu sais aussi bien que moi que tu es trop épuisée pour le moment pour… » Il marqua une pause pour chercher les bons mots et finit : « … pour assimiler autant de nouvelles d’un seul coup. » Malgré le fait qu’il soit un cheval, j’eu l’impression qu’il souriait d’un air coupable et désolé de ce qu’il m’arrivait. Je le lui rendis en tirant péniblement sur les muscles de mes joues et je fus obligée d’avouer qu’il avait raison. Je n’avais que faim et sommeil dans l’instant présent, même si je venais de me réveiller. Toujours sans prononcer un mot de plus, je me dirigeai en traînant des pieds sur le tapis de feuille humide vers une pierre un peu plus long, et m’assit dessus. Wgablyth reparut quelques temps après aussi silencieusement qu’elle avait disparu avec autours d’elle une sorte de sacoche formée ingénieusement par plusieurs grandes feuilles. Elle la posa auprès de moi et fit apparaître une pile de baies et fruits divers, mais je ne pus en reconnaître aucun. Elle recula timidement pour rejoindre Baldr, sans doute pour parler en silence ; et je me retrouvai seule avec moi-même, mais éveillée cette fois. Bien que je ne puisse pas réellement profiter de ce moment vu les derniers événements, j’appréciai la délicatesse du rongeur de me laisser manger dans mon coin. Examinant ma collation improvisée, je finis par ne plus me posée de question et avala jusqu’à la dernière baie ce que Wgablyth m’avait apporté. Je remets ma santé entre ses pattes, pensai-je en me relevant lentement. M’approchant d’eux, je m’éclaircis la voix et leur demanda :

« — Levanos… c’est loin d’ici ? » Ma question était assez vague, mais en fait je ne savais pas si c’était une ville, un endroit en particulier ; ou même une région. C’est Baldr, Comme à son habitude ?, qui me répondit :

« — Avec une bonne allure nous pouvons être arrivés avant le crépuscule de demain.

— Qu’entends-tu par « bonne allure » ?

— Dès que le terrain le pourra, j’entends une allure de galop », me répondit-il avec un sourire qui ne cachait pas son amusement. Je déglutis et essaya mieux que lui de dissimiler mon appréhension grandissante :

« — Je ne crois pas que ce soit une bonne idée… tu sais, mes dernières expériences à dos de cheval n’ont été que des échecs… » A défaut de les voir faire, je les entendis rire avec Wgablyth, qui était déjà perchée sur la croupe de l’étalon.

« — Ne t’en fais pas, je ne suis pas une de tes dernières expériences », reprit-il ensuite. « Et puis, qu’est-ce qu’un cheval ? » J’avais à mon tour l’occasion de rire mais j’en fus incapable, par respect pour mes muscles meurtris. Je ne pus cependant m’empêcher de décrocher cette fois un grand sourire :

« - Et bien… c’est toi ! Tu en es un, mes yeux ne me trompent pas ? »

En penchant la tête d’incompréhension, il répondit tout incrédule :

« — Tu m’en vois désolé de te contredire, mais je suis un Destrinos. Je serais autre chose quand les Ekoyus pourront marcher ! » Sur cette réponse pour le moins inattendue et incompréhensible, j’abordai à mon tour un air tout aussi dubitatif. Il secoua la tête et mit fin au silence :

« — Nous aurons tout le loisir de régler, et surtout de nous expliquer ; cette affaire une autre fois. Quoi qu’il en soit ne t’en fais pas, je suis assez grand pour ne pas te faire tomber. Enfin j’essayerai que cela n’arrive pas. » Il a le don de rassurer, c’est le moins qu’on puisse dire. Et justement, il est grand, c’est bien un des problèmes de la chose. Il me dépassa et se posta à côté du rocher sur lequel j’étais assise tout à l’heure.

« — Tu auras moins de mal comme ça », se justifia-t-il. Je m’approchai de lui et essaya de me rappeler des lointains cours d’équitations que j’ai pu avoir dans une autre vie qui semble révolue à jamais. Wgablyth se déplaça vers la tête du Destrinos, puisqu’il faut dire cela comme ça, enfin de me laisser plus d’aisance. Debout sur le rocher et une main agrippée du plus fort que je puisse dans la crinière de Baldr, je réussis à me hisser sur son dos, sans lâcher mon emprise. Comme si ça pourrais me sauver d’une quelconque chute, soupirai-je intérieurement.

Sans un mot de plus, la monture bougea d’abord doucement à la fois pour que je m’habitue à elle, et également pour prendre soin d’éviter la boue au sol. Nous traversâmes les sous-bois avec la même lenteur, si bien que je redoutais le moment où Baldr accélérerai pour arriver à temps demain soir. Bercée par le silence et plus ou moins calée par Wgablyth, qui c’était roulée en boule dans le creux formé par mon assise et mes bras, je m’assoupie bientôt comme elle. Combien de temps, je ne saurais dire, mais ce vague sommeil sans rêve ni cauchemar me requinqua un peu, et à mon réveil le paysage s’était transformé. Le rongeur, car ne savais pas encore à quelle race appartenait cette boule de fourrure, s’était également réveillé et était perché en équilibre, agrippé de part et d’autre de la crinière abondante de Baldr; qui lui avait changé d’allure sans que je m’en aperçoive pour opter un trot peu confortable. Si ces deux-là parlaient, ils devaient encore une fois le faire en silence. J’eu alors tout le loisir de contemplé les merveilles de ce paysage. Nous traversions une vaste plaine, sans doute formée au fil des siècles par les vents. De temps à autre j’apercevais au loin des fondations, ou des ruines je ne saurais dire à cette distance. Mais le plus frappant fut sans aucun doute des plateaux de terres entiers qui lévitaient, parfois même au-dessus de nous. Certains étaient-ils reliés entre eux par des ponts, tandis que d’autres étaient reliés au sol, qui ne me semblait plus aussi ferme que ça maintenant ; par d’imposantes chaines. Si la vue de ces rochers volants m’effraya, les deux compères n’y prêtèrent pas plus attention, et devant leur absence de réaction j’en déduisis que ce phénomène était normal. Baldr changea d’allure pour le galop, comme s’il avait remarqué que je ne dormais plus. Ce voyage qui me paraissait interminable était assez étrange. D’abord douloureux, et je n’avais vraiment pas hâte de mettre pied au sol ; mais aussi parce que je me sentais de trop, et ce n’était pas qu’une impression. Je suis de trop dans ce monde qui n’est pas le mien, pensais-je. Impossible pour moi de comprendre pourquoi j’étais ici, et mon amnésie ne m’aidait pas. A entendre parler Wgablyth et Baldr, ce serait quelque chose de normal. Grisée par autant de questions, je ne prêtais même plus attention à la nature que nous traversions, aussi magnifique soit-elle. Me jugeant plus en état que tout à l’heure, je finis par hasardée avec angoisse un mot ; car j’étais incapable de mieux résumé mes sentiments présents :

« — Pourquoi ? » J’eu l’impression que ce simple son avait le même effet qu’une pierre jetée au fond d’un puits. Malgré le bruit que faisais le galop du Destrinos, ma question brisa un certain silence. C’est Wgablyth qui se retourna après un instant et qui me répondit d’un air désolé :

« — Parce que, comme d’autre qui sont arrivés avant toi et qui arriveront après toi, tu es une Élue », puis elle laissa le temps à ses mots de raisonner dans ma tête. Comme elle n’attendait pas de réponse maintenant, elle poursuivit : « Tes intentions ont été jugées bonnes et ton cœur juste. Tu as été désignée comme ayant les capacités de nous aider, nous tous. » Elle marqua une pause, comme si soudain elle remarquait à quel point ses mots étaient lourds de sens. « Nous avons besoin de personnes comme toi Denou », finit elle par ajoutée. Comme incapable de soutenir mon regard, elle vint se blottir contre moi. Je ne savais pas à quoi me je m’attendais comme réponse, mais celle-ci rendue le reste encore plus invraisemblable. Comme pour porter la peine de Wgablyth, Baldr ralentit progressivement l’allure, chose pour laquelle je le remerciai intérieurement. J’essayai de réconforter le rongeur comme je pouvais même si je ne savais que dire ou que faire à cet instant. Tous deux, et peut-être d’autres, attendaient visiblement beaucoup de moi.

« — Nous sommes en guerre contre quelque chose que nous ignorons encore. Un mal sans nom qui se répand de jour en jour, ravageant l’harmonie qui régnait sur ce monde », dit le Destrinos. Mon cœur se mit à battre à tout rompre à ces mots. Sans me laisser le temps de répondre, il continua : « Nous avons besoin de personnes comme toi pour nous aider de quelque manière qu’il soit dans notre Lutte. Nous ne sommes pas en mesure de te dire quoique ce soit de plus, d’autres personnes le feront à Levanos. Nous sommes désolés de ne pouvoir rien dire d’autre alors que nous en avons les capacités. » S’en est bien assez pour le moment, pensai-je. Je comprends encore moins, mais ça me donne du grain à moudre pour plusieurs longues heures.

« — Vous m’en avez déjà assez dit et je vous en remercie. » Après une pause, j’ajoutai : « J’ignore la situation dans laquelle vous vous trouvez mais j’en désolé, et si je peux faire quelque chose pour vous aider, alors je le ferais au mieux que je peux. » Sans réponse audible, Baldr hocha la tête, et Wgablyth se libéra en m’adressant un sourire. Outre leur aspect et l’espèce à laquelle ils appartenaient respectivement, il y avait quelque chose de singulier et de plus en eux que je ne pouvais décrire. Ils sont plus humains que certaines personnes et choses dont je me rappelle, pensai-je. Je me rectifiai cependant aussi tôt en réalisant combien il était réducteur de les comparer à un trait humain.


Comme s’ils s’étaient libérés d’un poids par leur confession, l’air paraissait plus détendu maintenant et l’après-midi filât à toute allure ; aussi vite que Baldr qui avait changé d’allure de croisière. Nous parlions plus maintenant, en essayant de nous connaître en peu mieux ; même s’ils n’avaient pas grand-chose à tirer de moi parce que je préférais rester évasive sur mes quelques souvenirs pour l’instant. Ce dont je me rappel n’a visiblement aucune place dans ce monde. Comme j’avais vite tout dit sur moi, ils m’apprirent alors que leur monde était découpé en sept contrées distinctes, représentant chacune un élément ou une manifestion de la nature, tel que Sandisia représente le Temps ou Aydo’H la Lumière par exemple. Ils me dirent aussi que chaque région était sous la protection d’une divinité. J’ignore si un quelconque Dieu ou Déesse peut se manifester d’une manière ou d’une autre, mais ils semblent tout deux très respectueux de leurs protecteurs, et la magie présente jusqu’en eux même me fit comprendre qu’une présence supérieure devait se trouver tout autour de nous ; ou alors quelque chose qui y ressemblait. C’est au fil de nos discutions que je compris que nous traversions Elonia, la contrée de l’air sous la protection du Dieu Vent dénommé Aquilion. Cela pouvait expliquer en partit les plateaux rocheux en lévitation ici et là ; rien qu’à cette idée j’avais maintenant hâte d’arriver à Levanos, qui se trouve être la capitale de cette région.

Comme le Soleil, qui en fait n’en était pas un mais d’après les deux animaux une étincelle de Lune ; nous suivait, je compris alors que nous allions plein Ouest. Plus tard, alors que la lumière du jour déclinait, nous trouvâmes refuge à l’abri de ruines. Wgablyth visiblement très astucieuse, réussit et à allumer un feu, et à me trouver de nouveaux fruits par un moyen que je cherche encore à trouver. J’essayais de l’aider du mieux que je pouvais mais je ne faisais finalement que la retarder, raison pour laquelle après de nombreuses excuses, je la laissai faire. La nuit ne passa pas aussi vite que cette journée infernale et fut fraîche, bien que Baldr m’ait autorisé à dormir contre lui ; Wgablyth s’était invitée elle-même. Je n’arrivais cependant pas à dormir après tous ces événements, et quand l’aube pointait déjà, il ne semblait pas avoir somnolé ne serait-ce qu’une heure. Encore plus fatiguée que la veille, nous reprîmes notre course sur le sentier de terre battue, à travers la fabuleuse contrée qu’était Elonia. Comme je devais avoir une tête affreuse, les deux acolytes me parlèrent moins aujourd’hui, surement dans l’espoir que je puisse trouver un peu de repos. Et c’est ce que je fis à mon grand étonnement, je m’endormis de nouveau sur le dos de Baldr.

Surement de longues heures après, car la Lumière qui brille là-haut avait bien avancée dans sa course, je me réveillai. Wgablyth m’avait encore trouvé quelques fruits; sans doute s’étaient-ils arrêtés dans mon sommeil. Le Destrinos, surement dans sa fatigue à lui aussi, avait réduit l’allure et mes jambes l’en remerciait. Le paysage quant à lui, s’était encore métamorphosé : le terrain était plus abrupt et les rochers en lévitations plus nombreux, aussi voyait-on plus souvent des bâtisses avec une architecture surement typique et adaptée à la région. Je fus totalement réveillée quand sur le chemin, de plus en plus de personnes nous croisèrent. A cette heure avancée de la journée, et alors plusieurs sentiers se rassemblaient pour aller au même point, beaucoup allaient dans la même direction que nous. Je voulais tellement leur parler et les assaillir de questions, mais je savais au fond de moi qu’en plus de nous ralentir, ce n’était pas à tous ces gens de m’aider. Je me fis même toute petite quand je réalisais que je n’étais vraiment pas vêtue comme quelqu’un d’ici, mais les passants n’y prêtaient nullement attention. Il y avait vraiment de tout : des hommes et femmes en armures, mais aussi des mages et des archers ; je crue aussi vers ce qu’on pourrait appeler des Elfes, mais je n’en suis pas sûre. D’autres créatures les accompagnaient aussi, des sortes de félins, surement d’autres Destrinos, et une multitude que je ne pouvais reconnaître. Tout cette effervescence, et bientôt la vue des portes d’une imposante muraille au sommet de l’interminable colline, formèrent une boule dans mon ventre : un mélange d’excitation et d’appréhension. Le gout de bile qui envahissait ma bouche en réalisant, ou plutôt en essayant de réaliser, où je me trouvais et où j’allais. Wgablyth se tenait plus en place non plus et monta se logée sur mon épaule droite ; quant à Baldr, s’il était nerveux, il n’en montra rien. Quand l’étincelle de Lune fut déjà basse entre les montagnes vieilles montagnes de l’horizon, le Destrinos nous avait emmenés à la fin de l’interminable pente escarpée, entre les portes de la muraille. Je fus presque étonnée de voir que cette dernière était gardée, mais mon attention se porta sur tout autre chose. Car en face de nous, lévitant et surplombant l’immense colline, qui s’avère en fait être un cratère abritant un immense lac ; se trouvait là-haut entre les nuages quelque chose que je n’aurais pu jamais imaginer d’aussi magnifique : l’imprenable Levanos.
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Message par Denou » 25 Avr 2014 09:42

Chapitre Premier


Trois jours passèrent depuis mon arrivée à Levanos. Trois jours, durant lesquels je n’appris rien, pas plus que je fis quelque chose d’ailleurs.

J’eu l’impression que le soir de mon arrivée à la capitale était encore mouvementé que la journée passée. Je ne pus profiter du spectacle que me donnait le gigantesque roc que quelques minutes, car la lumière du jour déclinait et on ne monte pas en ville comme ça, m’avait-on dit. D’abord horrifiée, je réalisai qu’effectivement, si la citadelle était imprenable, ce n’était pas sans raison. Heureusement que j’étais encore sur le dos de Baldr, car j’aurais surement refusé de bouger autrement. Ce dernier nous dirigeait plusieurs certaines de mètres plus bas, vers le début d’un immense pont suspendu, lequel, du fait de sa hauteur, ne me rassurait pas du tout. Je me demandais bien comment cette prouesse d’architecture avait pu être construite, car les énormes chaines qui le maintenait en place semblaient encrées en terre sous plusieurs kilomètres. Plusieurs autres gardes surveillaient qui montait ou descendait de l’édifice ; parfois arrêtaient-ils certaines personnes, mais jamais des créatures. Alors que je m’attendais justement à devoir répondre à des questions, Baldr entama sans demandé son reste à qui que ce soit l’ascension. Un soldat dû voir mon étonnement car il inclinait la tête pour faire comprendre que tout était en règle. Peut-être que Baldr était connu par ici, après tout. Les sabots du Destrinos raisonnaient sur le bois sombre du pont. Ce dernier devait être assez large pour pouvoir laisser marcher une quinzaine de personne de front sans qu’elles ne gênent les unes ou les autres, et de hautes rampent sculptées séparaient quiconque voulait s’y risquer du vide. Aussi cette impressionnante rambarde abritait de temps en temps des feux nichés dans les riches détails du bois, et ces mêmes lueurs qui brillaient d’un éclat blanc devaient être magiques pour empêcher tout incendie. Par-dessous et sur les côtés, des torsades de chaines noires d’une impressionnante maintenaient le pont et l’empêchait surement de tanguer trop violement quand les vents, disait-on Rois dans la région, soufflaient sans relâche.

Quand enfin nous fumes arrivés aux portes, cette fois-ci de la ville, il faisait presque nuit noir et le ciel était déjà piqué par le firmament. Durant notre ascension, j’avais déjà eu loisir de les observées partiellement en raison de quelques nuages, mais Levanos abritait ainsi que ses îles voisines, d’immenses tours qui semblaient être d’un minerais ou d’une matière propre à ce monde. Elles n’étaient pas unies, car leurs surfaces lisses déclinaient toutes les couleurs possibles des aurores boréales. La tour du rocher principal où nous nous trouvions était la plus imposante : elle s’étendait sur toute la ville du fait de ses quatre immenses pieds, et je ne pouvais voir le sommet à cause, de nouveau, de quelques nuages qui passaient là. La capitale en elle-même était fidèle à sa définition, elle débordait d’activités et l’air était chargé tantôt de douces odeurs délicieuses, tantôt de chants provenant surement de tavernes. Mais Baldr, une fois de plus ; ne me laissa pas le temps d’en voir d’avantage, et s’il était encore au pas il avançait aussi vite qu’il le pouvait, surement pressé de prendre enfin du repos. Traversant une grande place dallée, il nous dirigeait vers un grand bâtiment qui semblait être très actif malgré l’heure. Les portes comme le reste des architectures, semblaient aussi bien adaptées à la navigation d’une créature aussi imposante que Baldr qu’à un humain, même si je devais me pencher un peu pour passer les portes, étant encore sur le dos de l’étalon. Le Destrinos traversa d’abord plusieurs pièces sans un mot, puis s’arrêta dans une grande salle commune comme pour chercher quelqu’un. Lorsqu’il croisa le regard d’une femme, qui visiblement l’attendait, il reprit son chemin et l’inconnue nous emboita le pas. Il finit par arriver à ce qui était une écurie, et, très patient, me laissa le temps de descendre et de prendre Wgablyth ; qui exténuée s’était déjà endormie, puis alla directement dans un box. La femme qui nous avait suivi lui glissa quelque mot à l’oreille, et après la réponse inaudible de Baldr, elle revint à moi. Elle était grande et se déplaçait avec agilité, sa robe marine et finement ornée, qui me faisait douter s’il s’agissait là d’un vêtement civil ou de défense ; suivait ses moindres mouvements. Ses yeux bleus étaient pleins de malice, et s’accordaient parfaitement avec ses cheveux blonds clairs qui tombaient sur ses épaules. Son sourire chaleureux à lui seul me réconforta et me fit presque oublier que j’étais une intruse.

« — Bienvenue à vous ma chère, bienvenue à Levanos. Je me nomme Qilicia et suis, en quelques sortes, à votre service le temps que vous en aurez besoin. Ma mission est d’intégrer et d’aider les nouveau-nés tels que vous-même, c’est pourquoi, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je ne serais jamais loin. » Elle s’inclina, la main droite sur le cœur, et poursuivit : « Vous devez être exténuée. Laissez-moi vous conduire à vos appartements. » Sans un mot je la suivis de bon cœur, car depuis tout ce temps, même si les questions me démangeaient, j’avais vraiment besoin de repos. Elle me guida à travers divers escaliers et couloirs, si bien que je n’essayais même pas de me souvenir du chemin emprunté; et quand mes jambes si lourdes ne pouvaient plus descendre une seule marche, elle finît par s’arrêter devant une porte en pierre, qui malgré la matière paraissait incroyablement légère, puisque la jeune femme l’ouvrit sans bruit avant de me laisser passer. Je ne m’y ferais pas, c’est moi qui suis chez elle, pensai-je en passant le seuil.

« — Voici votre séjour. Vous y trouverez de quoi vous nourrir et vous désaltérer, et bien sûr de quoi vous laver et vous changer. Je reviendrais demain vous voir quand vous serez éveillée, mais d’ici là si vous avez besoin de moi n’hésitez pas à m’appeler », dit-elle en désignant juste à côté de la porte, une petite clochette finement ornée. « Oh, et peut-être vaudrait-il mieux que je prenne le Stoufix. Ne vous en faites pas, j’en prendrais bien soin. » Comme je ne savais pas à propos de quelle chose elle venait de me parler, elle tendit les bras vers les miens, toujours le sourire au visage. C’est en suivant son geste que je réalisais que Wgablyth dormait toujours en boule dans mes bras. Gênée de l’avoir oubliée, je la tendis aussi délicatement que je le pouvais à Qilicia, qui là prit avec autant de douceur. Elle s’inclina de nouveau, et partit en fermant d’un geste de main surement magique la porte. Je me trouvais pour la première fois depuis longtemps, du moins en apparence, à nouveau seule. Mon séjour, bien que sans fenêtre, était spacieux et trop riche à mon gout. Il était fait de différentes teintes de pierre qui ressemblait au marbre, éclairé par les mêmes feux du pont que nous avions traversé auparavant. Plusieurs portes de rangements se trouvaient au fond de la pièce, et un renfoncement dans le mur droit, caché par un paravent en toile mauve, dissimulait ce qu’on pourrait appeler une salle de bain. Le long de ce même coté du mur se trouvait un grand lit, également aux draps violet. En face se trouvaient une table et deux chaises, assorties au reste du mobilier. Le plafond était sombre, mais tout aussi ouvragé que les murs. La quasi-totalité de la pièce étant faite de pierre, j’en venais presque à me dire que nous étions à l’intérieur du rocher de Levanos. Laissant cette idée farfelue pour plus tard, et même si la motivation m’en manquait, je m’obligeai à prendre une douche et à me changer. Je cherchai un moment dans quel placard, car ils étaient nombreux et tous remplis de choses qui ne me serviraient sans doute pas, où se trouvaient mes nouveaux vêtements ; mais je mis encore plus longtemps à comprendre comme faire fonctionner la douche. Une fois ce problème réglé et après m’être changée avec ce qui ressemblait une sorte de tunique blanche, je ne pouvais voir que mon lit. Exténuée, je glissai dans les draps doux et frais, et n’en bougea pas pendant trois longs jours.

Et c’est d’un sommeil sans rêves que je me réveillai en sursaut, me posant moi-même les mêmes questions auxquelles j’attends encore et toujours des réponses. Que fais-tu là ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Qui est-là ? Quand mes yeux furent habitués à la lumière, pourtant peu éblouissante, je fus à la fois soulagée et étonnée de la présence de Qilicia, qui était assise sur une chaise non loin. Cette dernière me salua et me demanda comment je me sentais. Après une réponse qui visiblement là satisfaisait, elle s’excusa :

« — Pardonnez-moi de mon intrusion, mais je devais m’assurer que votre sommeil était paisible. » Face à mon étonnement grandissant, elle continua : « Ils nous ait parfois arrivé que des personnes comme vous se retrouvent prisonnières entre deux mondes. » J’aurais surement préféré qu’elle garde ce détail pour elle, mais encore plus abasourdie, je mis cette nouvelle frayeur de côté et dévora le petit-déjeuner qu’elle m’avait apporté, comme si mon réveil avait été programmé.

« — Même si vous vous montrez très silencieuse, vous devez surement avoir beaucoup de questions. J’ai la joie de vous annoncer qu’une partie d’entre elles trouveront une réponse si toute de suite après », me déclara-t-elle toujours avec le sourire. Peut-être est-elle comme mon page, me demandai-je, mais cette idée aussi séduisante soit-elle me dérangeait. Pour toute réponse, je hochai la tête, et finit de manger, même si l’excitation grandissante venait de me couper l’appétit. Après quoi elle me laissa un peu d’intimité, et m’annonçât qu’elle m’attendrait dehors quand je serais prête. La même angoisse que je ne connais que trop depuis que je suis ici m’envahit à son tour, alors que ma tête essayait d’imaginer toutes sortes de scénarios possibles. Je me relevai et choisit d’autres habits, avec la désagréable impression que ces trois jours de sommeil étaient trois jours loupés. Cette fois-ci j’optais pour une robe mauve sombre, par-dessus laquelle se trouvait une sorte de tablier plus clair mais assortit et ouvragé ; qui ressemblait presque à ce que Qilicia portait aujourd’hui. Je ne pus en revanche pas faire grand-chose de ma tignasse indomptable, raison pour laquelle j’improvisais une tresse ramenée en chignon grâce à une fine baguette de bois trouvée un peu au hasard. Machinalement je réalisai que je prenais beaucoup d’importantes sur mon paraître ; peut-être parce que je ne mettais toujours pas vu yeux dans les yeux depuis que je suis arrivée. Je dois surement avoir des cernes d’un bleu bien visible, me dis-je, mais elles sont assorties à ma robe au moins. Je pouffais toute seule à cause de l’anxiété grandissante, mais je me résolue à sortir après avoir soufflé un grand coup.

Qilicia, aussi jeune que rayonnante, m’attendait les mains jointes et encore ce magnifique sourire aux lèvres. Elle tenta de me rassurer en me disant que tout irait bien, mais sa réponse eut en fait l’effet inverse, car elle sous-entendait que j’allais rencontrer quelqu’un d’autre ce qui ne me m’arrangeait guère. Même si j’avais presque réussis à passer presque inaperçue jusqu’à maintenant, j’allais maintenant être vue et très surement jugée pour ce que je suis : une étrangère. Je déglutis et, comme la dernière fois que j’étais passée ici, je la suivais machinalement, mon esprit tout ailleurs. Elle me guida jusqu’à une vaste pièce, surement une autre salle commune, où se trouvaient un bon nombre de personnes et de créatures ; peut-être y avait-il aussi des nouveaux arrivés comme moi. Qilicia me dirigea vers une table isolée où deux personnes, un homme et une femme tous deux en armure, m’attendaient accompagnés de Wgablyth, que j’étais contente de revoir. Comme les deux inconnus se levaient, je pus les observer d’avantage : par la richesse et les détails de leurs cuirasses, tout deux devaient être des personnes importantes. Leurs plastrons étaient faits de qui pourrait ressembler à de l’argent, et des rappels de ce même métal avaient été réalisés sur leurs ceintures et les pièces qui protégeaient leurs hanches, ainsi que sur leurs gantelets et heaumes, tous posés sur la table. Une côte de maille et du cuir teinté de violet, esthétiques mais nul doute qu’ils soient aussi résistants, composaient la majorité du reste de leurs armures. La femme avait la peau très pâle, tout autant que ces yeux bleus en fait ; ce qui faisait paraître ses cheveux presque blanc, malgré son jeune âge. Elle avait un visage assuré et son menton marqué accentuait encore plus cet effet. Quant à l’homme, qui lui était un peu plus en âge mais abordant un air tout aussi déterminé et robuste, avait les yeux très aussi clairs, d’un bleu tirant presque dans le blanc en fait, et des cheveux courts bruns. Les deux inclinèrent la tête vers Qilicia, qui après les avoir imités s’éclipsa, puis ils se tournèrent vers moi et refirent de nouveau ce geste, cette fois la main droite sur le cœur comme on me l’avait déjà fait quelque jours auparavant. C’est l’homme qui prit la parole, coupant court à mon interrogation sur comment les saluer.

« — Nous vous souhaitons la bienvenue à vous à Levanos. Je me nomme Arrin et voici Lenah. » Il me fit ensuite signe de m’assoir en face d’eux, et Wgablyth vint à ma hauteur me saluée elle aussi, avant de prendre place sur mes genoux. Décidément les Stoufix sont très affectifs, me dis-je en me rappelant du nom que Qilicia avait employé.

« - Nous sommes chargé de répondre à toutes vos questions », continua l’homme. « Nous avons tout notre temps pour ça » ajouta-t-il d’un air plus détendu. Si je m’attendais à sentir un flot d’idée me monter en tête, je ne fus que plus intimidés par ces deux personnes, et pour être honnête cela m’embarrassait d’être interrogée ainsi, ce pourquoi je m’empourprai. Je finis par aligner les mots suivants :

« — Je vous en remercie, c’est très aimable à vous. Euh, et excusez-moi si … s’il vous arrive parfois de ne pas comprendre ce que je dis où… » Je me retrouvais bêtement à agiter les mains en face d’eux pour terminer ma phrase sans pouvoir quoi dire quoi que ce soit de plus, comme si le peu de courage que j’avais s’était totalement évaporé. Mais Lenah s’empressa de répondre pour me sauver :

« — Tu n’as pas à t’en faire pour ça, car finalement nos deux mondes ressemblent assez, tu sais…» Me dit-elle doucement, un petit sourire aux lèvres.

« — Croyez-vous ? Du peu que j’ai vu… enfin, je veux dire, ils sont différents mais dans le bon sens, du moins celui-ci me semble bien meilleur que là d’où je viens. » Je m’empourprai de plus belle devant l’absence de réponses des deux personnes, excepté Lenah qui avait hoché la tête. A cet instant, j’aurais vraiment voulu fuir pour me cacher. Faisant face à mes problèmes, je repris mon souffle et les regarda tour à tour dans les yeux, incapable de pouvoir soutenir leur regards perçants trop longtemps. Comme il était visiblement impossible d’aborder des banalités pour m’habituer à eux, mais aussi pour me libérer au plus vite, j’entrai dans le vif du sujet d’une voix tremblante:

« — D’ailleurs, pourquoi suis-je ici ? » C’est la jeune femme qui me répondit, même si Arrin semblait prêt à intervenir à la moindre occasion :

« — Il est une part des choses dont nous sommes sûr, et il est une autre dont nos Dieux ont décidés pour nous. Wgablyth m’a raconté votre voyage et je sais qu’elle et Baldr vous ont déjà dit quelques mots. Au passage j’espère que vous vous êtes bien remise de ces événements. » Un coup d’œil sévère de l’homme la réprimanda sur l’écart qu’elle venait de faire, ce pourquoi elle se mit à parler ensuite d’une manière quelque peu déconcentrée : « Euh, comme vous le savez donc, notre monde connait malheureusement la guerre en ce moment même où je vous parle. » Elle osa toiser son collègue du regard et reprit à mon attention :

« — Depuis son origine, depuis son premier jour et depuis que toute chose est, notre monde a toujours connut l’harmonie. Il est né par un équilibre parfait qui devait perdurer à jamais. Cependant telle est la nature du Mal, qui s’est sollicité lui seul alors même que nous ignorions ce qu’il était. Rendant visible aux yeux de tous son existence possible, il est en train de briser notre prospérité. Ce Mal s’est manifesté sous forme d’Ombres maléfiques, raison pour laquelle tous les regards se sont d’abord tournés vers Renarhim la contrée des Ténèbres, qui fut pointée du doigt alors qu’évidement elle n’y était pour rien. Voyez, ce Mal à même réussit à créer des doutes entre nous, chose qui était même impensable auparavant. Ces Ombres ont d’abord emprisonnés les habitants trop imprudents, homme, femme ou créatures de tout âge. Nous ne purent évidemment pas ignorer le danger grandissant, et quand pour la première fois nous prirent les armes pour nous battre, les Ombres ne ripostèrent que trop fort. Nous étions impuissants face à eux, et l’acier ne savait rien leur faire. La magie et certains métaux plus rares semblaient avoir des effets, mais nous n’étions nullement préparés à de telles choses. Car nul d’entre nous ne connaissait le mal, si bien que nous ignorons comment il pouvait réagir. Nous mirent du temps avant de pouvoir édifier des murs magiques, que nous sommes sans cesse obligés de renforcer en ne négligeant aucun détail. Mais si en savons un peu plus maintenant, notre expérience nous en coûte cher. Le Mal, car il ne mérite aucun autre nom que celui de sa nature, et parce qu’aucun nom n’est capable de désigner une telle chose, s’est établit en chacun de nous, profitant alors de nos faiblesses devenues apparentent. Il nous a apporté la guerre et son unique existence ici chez nous est de trop. J’ose penser que vous connaissez de dont je parle. »

Oui, je ne connais pas les maux les plus violents mais l’Histoire d’où je viens ne connait que trop cette abomination. J’étais figée sur mon dossier et sans m’en rendre compte, mes mains avaient quittés Wgablyth, toute tremblante ; pour venir se crisper autours des accoudoirs. L’air grave, Arrin prit la parole :

« — C’est parce que nous ne connaissions pas le Mal que nous avons fait appel à des personnes comme vous. Pardonnez de m’exprimer ici, mais le Mal existe dans votre monde, n’est-ce pas ?

— Oui. Mais… mais comme vous l’avez dit il fait partit de nous, de chacun d’entre nous que vous avez amené ici.

— Vous n’avez pas été élu au hasard, je vous prie de me croire.

— Comment alors ? Et n’avez-vous pas pris un risque supplémentaire en faisant ça ?

— Nous n’y sommes pour rien, reprit Lenah, car cela relève de l’ordre divin. Comme vous là dit Baldr, nous pensons des choses que nous ne sommes pas aptes à vérifier. » Arrin reprit, en acquiesçant ce que venant de dire sa collègue :

« — C’est pourquoi nous pensons qu’aucun d’entre vous n’ait une menace. S’il en a été la décision des Dieux, c’est qu’ils avaient une bonne raison. Vous rappelez-vous de ce que vous pensiez de votre ancienne vie ?

— Vaguement. Mais j’éprouvais du dégoût pour certains de mes semblables, pour ce qu’ils étaient capable de dire ou de faire. » Je marquai une pause, me remémorant certaines brides de sentiments qui revenaient peu à peu ; car les quelques souvenirs clairs que j’avais ne les intéresseraient pas. Mais une chose percuta mes idées :

« — Je fais donc partis de ceux qui doivent vous aidez ? Vous aidez à vaincre ce mal ? Parce que de là où nous venons cette chose est présente, et par conséquent nous le connaissons et nous serions apte à le vaincre ?

— Oui, répondit simplement Arrin.

— Dans mon monde, le mal ne pouvait être vaincu. Il était toujours là, en chacun de nous même comme vous le savez hélas, et tôt ou tard il finissait toujours par se manifester à nouveau.

— Nous sommes bien conscient qu’une victoire ne peut être que temporaire. Mais nous avons la foi. Ne l’avez-vous pas ?

— Je ne serais même pas sûr de ce que c’est. Ou alors trop de choses m’ont amenés à la perdre, je ne saurais dire. Et puis je n’ai jamais eu à faire face à de telles situations, ou sinon la gravité n’était pas comparable. Si j’ose dire, le Mal est comme banalisé de là où je viens.

— Vous avez le choix de repartir si vous le souhaitez. Vous n’aurez aucun souvenir de ce qu’est ici, comme maintenant vous n’en avez aucun de ce qu’est là-bas, ou vaguement alors ; mais vous n’êtes en aucun cas obligé. » En réalité je ne savais pas vraiment où j’en étais, car je comprenais sans être capable d’expliquer le problème de ces êtres. Je poursuivis quand même, sans vraiment réfléchir à ce que je disais :

« — Si j’ai bien compris, vos divinités se manifestent encore. Ne peuvent-elles simplement pas intervenir pour supprimer ce mal ? »

Arrin me fixa de ses yeux perçants et s’avança de manière à poser ses mains jointes sur la table. Il jeta un œil à Lenah qui avait pris un air abattu. Cela ne devait pas être simple de répété aux nouveaux arrivants les malheurs dont ils souffrent, pensai-je en étant désolé pour eux. La voix grave de l’homme finit par me répondre :

« — Peut-être qu’ils le pourraient, oui. Ils peuvent surement le faire même. Mais si le mal rampe maintenant dans chaque chose, imaginez-vous les conséquences que cela engendrait ?

— Que trop mal, mais j’ai quelques idées. Vous avez raison», dis-je d’une petite voix. L’immensité du problème, et parce que je n’avais jamais rien vus de tel, me noua le ventre. Si j’avais la capacité et la possibilité de faire quelque chose qui saurait les aider, le minimum était pour moi de le faire. Je posai alors une autre question :

« — De qu’elle manière est-il possible de vous aider ?

— Elles sont très nombreuses. Il s’agit aussi bien de participer en tant que nouvelle recrue sur le front, que d’aider ou sauver des créatures qui en ont besoin. Parfois il s’agit de sillonné les contrées en tant qu’éclaireur, ou de former les volontaires aux points faibles de l’ennemi, ou … » Il fut arrêté par Lenah qui lui serait le poignet, comme s’il en avait trop dit.

« — Si toute aide nous ai évidemment précieuse, nous sommes bien conscients que vous n’êtes pas d’ici et que par conséquent ce combat n’est pas le vôtre. Vous n’êtes nullement contraint de faire quoique ce soit ou de rester ici. Nous pouvons si vous le souhaitez-vous laisser le temps d’assimiler toutes ses informations », souffla-t-elle à demi-mot. Arrin opina, et j’eus l’impression de voir quelques remords dans ses traits fermés.

« — Je comprends oui, et je vous en remercierai même. Mais sachez juste que je ne suis pas insensible à ce que vous m’avez dit et que je ferais tout ce que je peux.

— Merci à vous. Si vous souhaitez nous reparler, demandez-le simplement à Qilicia », finit-elle par dire avec un signe de main adressé à quelqu’un dans mon dos. Ils se levèrent tous deux, prirent leurs effets personnels de la table et s’inclinèrent de nouveaux après quelques formules de politesse. J’eu à peine le temps de répondre, même si Wgablyth s’était dérangée pour que je puisse me mettre debout. J’étais un peu sonné par cette discussion, d’autant qu’elle s’était terminée de manière étrange. Je soupirai aussi en remarquant combien j’avais du paraître peu crédible : je venais d’arriver, je ne savais rien d’ici, et avec à peine vingt ans sans la moindre expérience, je venais quasiment de m’engager dans une guerre. Wgablyth me sortit de mes pensées, même si elle me parlait par télépathie :

« — Je suis désolé de te laisser ainsi mais je dois y aller. Nous nous reverrons surement dans la journée », me dit-elle en sautant de la table. Elle ajouta en se retournant quelques bonds plus loin : « Oh, et ne t’en fais pas. Lenah et Arrin ont crus en toi », dit-elle, après quoi elle fila. Ses paroles ne m’arrangeaient pas, car je ne les compris pas toutes. En la suivant des yeux, je remarquai Qilicia qui était un peu plus loin à m’entendre. Sans doute le signe de la femme soldat, si s’en était une, lui était destinée. Je lui souris, mais c’était presque un sourire forcé. Maintenant que j’avais au moins une part de mes réponses, j’étais encore là à geindre. J’allais tout de même à la rencontre de la jeune femme, car elle était la seule personne qui pouvait faire quelque chose pour moi tout de suite. Bien que l’irrésistible envie de sortir au grand jour me torde le ventre, je repoussai cette idée et lui demandai si elle pouvait me mener à une bibliothèque. Sans doute ravie de pouvoir se rendre utile, elle afficha un grand sourire et de nouveau, je me mis encore une fois à la suivre.

« — Ne voulez-vous rien manger avant ? Le temps a filé durant votre entretien », me demandait-elle pour briser le silence.

« — Non merci, mais je n’ai pas faim. Plus maintenant.

— Avez-vous entendu des choses qui ne vous plaisaient pas ? » Elle avait l’air sincèrement inquiète. Je me demandais bien qui pouvais être cette fille, et comment faisait-elle pour servir, car ce n’était plus aider, les jeunes arrivés. Ce n’était pas une tâche aisée et si à l’avenir on m’offre le choix, je ne prendrais surement pas cette fonction-là, aussi essentielle et respectable soit-elle.

« — Je ne sais plus vraiment quoi en penser. J’aimerais des avis extérieur à tout ça », fis-je avec un geste de bras, « et je me disais que je pourrais peut-être le trouver dans les livres. » La jeune femme garda le silence mais son expression m’indiquait qu’elle allait répondre. Sans doute choisissait-elle avec précaution ses mots, ce qui me fit remarquer que beaucoup de personnes ici faisaient cela.

« — Mais si je puis me permettre Madame, si hélas nombre d’années ont passés depuis cette tragédie, je doute que vous puissiez trouver beaucoup de livre à ce sujet », murmura-t-elle aussi discrètement qu’elle le pouvait. Qilicia devait sans doute avoir raison, et plus encore parce que cet événement est à la fois inconnu, récent et douloureux pour eux, même si les mots étaient faibles. Je m’arrêtai, comme si marcher m’empêchait soudainement de réfléchir.

« — Et… est-ce qu’à tout hasard, vous connaîtriez quelqu’un d’autre qui pourrait, euh, m’aider ?

— Effectivement Madame, il s’agit d’un Arrivé de plusieurs années. Je crois savoir où nous pourrions le trouver.

— Pourriez-vous me menez à lui s’il-vous-plait ?

— Bien entendu Madame », et elle s’inclina de nouveau. Comme elle s’avançait déjà pour reprendre son chemin, je me permis aussi de lui demander ceci :

« — Oh, et Qilicia… est-ce que s’il-vous-plait vous pourriez simplement m’appeler par mon prénom ? Je suis déjà assez gênée d’avoir quelqu’un à mon service, pour reprendre vos mots et… » Je laissai ma phrase en suspend quand l’intéressée vira au rouge.

« — Mais Madame, sans vouloir vous offenser, j’ignore votre prénom, personne n’a su me le donner », dit-elle d’une voix qui diminuait à mesure qu’elle prononçait ses mots. J’essayai de la répondre de la manière la plus rassurante possible :

« — Et vous n’avez pas à vous en faire car moi-même je l’ai oublié. Je ne me rappelle que de mon surnom, Denou, je crois que c’était cela. Nous pourrions simplement nous comporter en amie l’une envers l’autre. » Elle leva ses yeux bleus qui s’étaient soudainement illuminés surement de soulagement et de joie :

« — Ce serait un honneur pour moi Mad… Denou, je veux dire », répondit-elle avec un sourire. Mais visiblement toujours embarrassée par la situation, elle ajouta avec empressement : « Allons donc trouver cet Arrivé. » C’est alors qu’elle m’entraina derrière, et nous montèrent beaucoup de marches, si bien que mes soupçons avaient maintenant une réponse : je venais de passer plusieurs jours dans le rocher qui soutenait la capitale ! Quand enfin Qilicia s’arrêta pour pousser une dernière porte, la lumière du jour m’aveuglait presque, et se fut comme si j’avais à redécouvrir chaque chose sous un autre œil ; mais je fus bien obligé de m’avouer que c’était précisément le cas. Sous cette journée radieuse ou le ciel était bleu sans aucun nuage pour le troubler, Levanos paraissait irréel. Ses tours de cristal, même si ça ne devait pas en être ; brillaient autant qu’elles reflétaient d’intenses couleurs, dont les reflets s’étalaient sur les bâtiments qui osaient défiés les hauteurs des édifices. Comme nous étions sortis sur une grande place, qui avec de la hauteur devait surement représenter quelque chose à la vue des pavés alignés avec choix, mes yeux ne savaient pas sur quoi ils devaient se poser tellement il y avait à voir. Et pourtant mon regard s’arrêta sur une imposante statue qui ne pouvait représenter personne d’autre qu’Aquilion.
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Message par Denou » 25 Avr 2014 09:43

Et voilà la suite! ^^
Un sujet un peu épineux qui j'espère n'a pas trop débordé... mais promis je rectifie le tire avec la suite, de toute façon >_<


Bref j'attends toujours vos commentaires, hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :3
(idem si vous voulez le pdf)
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Message par louna700 » 25 Avr 2014 11:38

>>> Le premier lien PDF ne marche pas chez moi, "migration de serveur" à ce qu'il y a écrit, mais le deuxième nickel :)

Pour le moment, j'ai lu uniquement le prologue, et encore une fois, je suis tombée amoureuse de ton style d'écriture. C'est tellement bien raconté, les moindres détails, les impressions, les questionnements, bref, tout. En plus le fait que tu sois bien fidèle à tout les détails, comme le soleil étant une étincelle de lune, comme le dit le récit de "l'Origine"

Voilà voilà :) (en plus Baldr c'est vraiment un beau gothicat ;) Hâte de découvrir Skuld aussi :D)
It wasn't just me. For 13 years, you were stuck at the age of 17 too.

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Message par keranne » 26 Avr 2014 21:02

Je n'en suis qu'un prologue pour l'instant, mais je trouve ça tout simplement génial ! Tes sentiments sont e effet très réalistes, tu parviens émotions et des sensations qui font encore plus réels ( par exemple, la boule d'angoisse à l'arrivée à Levanos ), mais la référence que j'ai adoré, c'est c'est le Soleil qui est en fait une étincelle de lune ! :D

Bref, j'adore vraiment, continue comme ça ! Je vais essayer de lire le premier chapitre, mais je me sen sun peu fatiguée, donc bon...

édit : ça y est, j'ai tout lu, et je reste sur la même impression : génial !
Cependant, dans le premier chapitre, il y a pas mal de petites erreurs, un mot manquant, ou un pluriel de verbe sur un nom ^^ C'est surtout présent dans les premiers paragraphes, mais après, plus rien ne m'as surprise :)
En conclusion, c'est un très bon texte, très réaliste, et ça a été un véritable plaisir de te lire ! :D




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Le Kerrydex !
Je suis en deuil, désolé d'avance si j'ai moins de patience ou si je parle plus rudement que d'habitude. Je ne suis pas en colère contre vous, je suis juste triste. J'essaierai de faire attention, mais si ça arrive, merci de votre compréhension.





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Message par Denou » 21 Juin 2014 20:37

Hop, petit remontage!
J'ai rien retouché depuis que ce topic existe mais la suite est "écrite" pour un moment encore. Je m'y remet ces vacances (l'occasion de corriger ce qui est déjà fait), mais d'ici là, si jamais d'autres veulent donner leur avis... vous êtes les bienvenus!


Et je remercie très fortement Louna et Keranne ici présentes. Grmbl. <3
(Merci de vos remarques, j'en tiendrais compte!)
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Message par Pan » 21 Juin 2014 20:58

Eh bien, dis moi, il y a du travail!!
j'adorerais lire tout ça et te donner mon humble avis.

...cependant, j'ai énormément de mal a la lecture sur écran... pour lire une grande quantité, j'ai besoin d'imprimer... m'y autorises-tu? (j'ai bien lu et ne crois pas avoir lu un point sur cela ^^ )
bien entendu, je ne monterais a personne et ne m'approprierais pas ton travail ^^
si tu refuses, je comprendrais =)
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Message par Denou » 21 Juin 2014 21:59

Pas de soucis je suis comme toi, lire à l'écran des trucs trop long ça me fait saigné les yeux :lol:
Aucun problème vraiment, fais ce qu'il t'arrange ;)
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